Et une perspecvtive de 11% à la fin juin 2014!
Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité est reparti à la hausse en novembre avec 17.800 nouveaux inscrits. Et pourtant Michel Sapin assure ce jeudi que l'inversion de la courbe du chômage "est bel et bien engagée au quatrième trimestre". Et ces chiffres ne tiennent pas compte des radiations effectuées.
Avec 17.800 nouveaux inscrits, le pays compte 3,29 millions de demandeurs d'emploi sans activité, un niveau record. Et la tendance dessinée en début de semaine par l'INSEE n'invite pas à l'optimisme. Selon sa dernière note de conjoncture, la baisse du chômage n’est ni pour la fin de l’année ni avant juin 2014.
Selon l’Insee, la faible activité économique d’ici à la mi-2014 ne permettra pas de compenser l’arrivée de 113 000 salariés sur le marché du travail. Certes les pertes d’emplois s’interrompent, puisqu’au total «14 000 emplois seraient créés dans l’ensemble de l’économie en 2013 (après une baisse de 58 000 en 2012) et 36 000 au premier semestre de 2014», note l’institut. Une stabilisation qui serait essentiellement due à l’augmentation des contrats aidés, de l’emploi non marchand (à savoir les trois fonctions publiques, les cliniques privées et les associations).
Le secteur marchand, lui, continuerait à un rythme moins soutenu de détruire des emplois, 7 000 en tout, particulièrement dans l’industrie (-16 000 au premier semestre 2014) et dans le secteur de la construction (-8 000). Si bien que le taux de chômage augmenterait de 0,1 point, pour se situer à 11 % fin juin 2014, avec 28 000 chômeurs de plus.
La faute à un manque d’activité notable. L’institut prévoit en effet une croissance faible mais stable pour les
six premiers mois de l’année, de 0,2 %.
Pour la CGT, "ces chiffres confirment les prévisions pessimistes de l’INSEE qui annonce un taux de chômage à 11% fin juin 2014. C’est dans ce contexte où de plus en plus de salaries se retrouvent sans travail que Pierre Gattaz se permet de poser comme condition aux futures négociations sur l’assurance chômage qu’il n’y ait pas de hausse des cotisations..."