Revendiquons des rallonges et une autre politique
gouvernementale en matière de rémunérations
et de minima sociaux
Le pouvoir d'achat des ménages français devrait encore trinquer de 1,2 % par an en 2012 et 2013. Si c ela se concrétise, cela fera quatre années consécutives de baisse, annonce, mercredi 19 septembre, le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie).
"En 2012 et particulièrement en 2013, le revenu des ménages sera impacté par les hausses d'impôts, les faibles revalorisations des prestations sociales [retraites, allocations familiales] et la pression sur les revenus d'activité", estime le Crédoc, dans le cadre de la présentation de l'enquête semestrielle des Cahiers de la consommation.
Et le léger ralentissement de l'inflation prévu par le Crédoc ne devrait pas suffire à contrebalancer l'impact sur le pouvoir d'achat de cette faiblesse des revenus après impôts. Il y a donc urgence à réclamer son du dès les entreprises où une des priorités avec l'emploi est la question des salaires qui sont dramatiquement bas dans notre pays. Il est tout aussi important que le gouvernement prenne le taureau par les cornes notamment dans les trois fonctions publiques en impulsant une nouvelle dynamique en matière salariale et en décidant de la revalorisation des minima sociaux et en particulier celle du SMIC et celle du minimum vieillesse.
Il s'agit de commencer à répartir autrement les richesses et cela dès les entreprises en obligeant celles-ci à
lutter contre les prélèvements financiers qui sont devenus exorbitants et sont au coeur de la crise sociale que nous vivons. Sans une relance dynamique du pouvoir d'achat il est vain d'espérer un
relèvement de la croisssance et donc de l'activité et de l'emploi.
Dans le contexte actuel fortement marqué par le libéralisme, selon le CREDOC les dépenses de consommation en volume ne devraient progresser que de 0,1 % en 2012 et de 0,4 % en 2013, après une croissance de 0,2 % en 2011, ajoute le
centre de recherche. Si on tient compte de la progression du nombre de ménages d'environ 1 % par an, les dépenses en volume par ménage enregistreraient une baisse, précise le Crédoc. C'est la
poursuite de la baisse de l'activité qui ne peut que nous conduire à encore plus de récession.
Aussi, les consommateurs français devraient continuer à adopter majoritairement des comportements "de précaution" (report des achats de biens durables, baisse des dépenses discrétionnaires, ou encore volonté de se désendetter). Mais avec un surendettement encore plus lours pour ceux qui étouffent sous le poids des charges non compressibles tels que les loyers, l'énergie etc.
"L'ampleur de la crise économique et le fait qu'elle s'inscrive dans la durée font que de plus en plus de ménages sont contraints à modifier leurs comportements et arbitrages de consommation", ajoute le Crédoc, qui cite notamment le succès des "bons plans" (soldes, promotions, ventes privées sur Internet) et une progression de l'attention portée au prix, qui atteint "un niveau inédit".
L'organisme de recherche note également un fort développement des "modes de consommation alternatifs", tels que les achats groupés, la revente ou le troc d'objets d'occasion, le partage d'automobiles, etc. La proportion de consommateurs ayant déjà vendu un produit d'occasion sur Internet est ainsi passée de 15,5 % en 2007 à 38,3 % en 2012.
Il existe aussi et malheureusement chez certains qui n'en peuvent plus, la recherche du travail au noir pour complèter ses revenus et l'utilisation de ce même travail au noir pour payer moins cher ses achats.
La baisse du pouvoir d'achat, l'insuffisance de salaires et de revenus, sont au coeur de la grave crise sociale et économique que traverse le libéralisme, une crise qui accroit encore les inégalistés et les dysfonctionnement de notre société.
Il est vraiment urgent de changer de logique, c'est à dire faire vraiment le contraire de ce que fait massivement l'Europe et qu'elle veut renforce avec le traité Merkozy pour le quel nous demandons un référendum que François Hollande voudrait nous interdire.
19 septembre 2012