Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de la Section du PCF Pierre Bénite
  • : A pour objectif de faire connaître au public les activités et initiatives de la section du PCF qui rayonne sur le canton d'Irigny(69)
  • Contact

Archives

Articles Récents

  • Penser un monde nouveau. L’hôpital de demain, ce bien commun, par Alain Bruneel
    L’Humanité, avec sa plateforme numérique l’Humanite.fr, prend l’initiative de solliciter des contributions pour repenser le monde et inventer des alternatives, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. Cette démarche sera prolongée...
  • Protestons auprès de l'A2
    Protestation contre l’absence de Pierre Laurent à l’émission du 22 mai sur France 2 Un exemple reçu J'ai téléphoné au 08 90 71 02 02 (bien reçue par un homme qui m'a donné l'adresse de Poitiers : TSA 67300 86 963 FUTUROSCOPE. AINSI QUE LE SITE DE FRANCE2)...
  • Ukraine : une interview intéressant de M. Maillard
    Ce Normalien agrégé d’allemand a été le Conseiller diplomatique du Général de Gaulle à l’Élysée de 1959 à 1964 – avec au menu Guerre d’Algérie, réconciliation franco-allemande, Construction européenne, crise de Cuba, poursuite de la décolonisation, etc....
  • Le 8 mai 1945 : le massacre de Sétif avec 45 000 morts !
    En Algérie il y a 69 ans, 8 mai 1945 : massacre colonial à Sétif Ce massacre, fera 45 000 victimes. N’oublions pas Rosa Moussaoui «C'était la fête à Sétif, la victoire contre le nazisme, on a entendu sonner les cloches et on nous a annoncé qu'on allait...
  • Crise au journal "Le Monde", 7 rédacteurs en chef sur 11 démissionnent ...
    Réaction de Jean Luc Mélenchon Depuis de nombreux mois, le journal « Le Monde » tient une ligne éditoriale à charge contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. « Le Monde » fait de la politique engagée. À une entreprise méthodique...
  • Hollande en rajoute encore sur BFM !
    Hollande sur RMC/BFM TV : "Halte au massacre" (Pierre Laurent) Le Président de la République s'est livré ce matin sur RMC/BFM TV à un laborieux service après-vente de sa politique. Mais le pire, c'est qu'il en rajoute à chaque fois une couche, cette fois...
  • Les 5 de Roanne définitivement relaxés !
    En date du 23 avril 2014 Monsieur le Président de la Chambre des Appels Correctionnels de la Cour d'Appel de Lyon a ordonné la non admission de l'appelle du Procureur Général et cette ordonnance n’étant pas susceptible de voies de recours. Nos cinq camarades...
  • Ce dimanche, les nouveaux chiens de garde à la Télé
    Dimanche 04 Mai 2014 LCP 20h30 - 22h10 (Durée : 1h40) Les nouveaux chiens de garde Genre : Film documentaire ________________________________________ Pays : France - Date de sortie : 2011 ________________________________________ Réalisateur(s) : Gilles...
  • Alstom : la CGT réagit fortement !
    "On est sacrifié pour la finance" Entretien de l'Humanité avec Christian Garnier, représentant CGT au comité de groupe et délégué syndical central de la branche Transport d’Alstom. Comment avez-vous accueilli la nouvelle des tractations entre General...
  • Le cas Alstom ou les enjeux des européennes du 25 mai
    L’Europe libérale ne protège pas des rapaces de la finance La France perd son sang et ses dirigeants font des moulinets autour du thème du « redressement productif ». L’Europe est un sujet de dissertation, mais ne protège ni nos atouts industriels ou...

Peine De Mort

7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 08:02

 

 

marseille 061

 

Une victoire qui ouvre un nouvel espoir

en France et en Europe

 

En élisant aujourd'hui 6 mai, François Hollande président de la République, le peuple de France s'est libéré d'un pouvoir qui l'a méprisé et agressé pendant 5 ans. Je veux dire la joie des communistes qui ont combattu sans relâche Nicolas Sarkozy et sa politique et qui ont œuvré de toutes leurs forces à cette victoire.

Je veux féliciter François Hollande pour son élection. Les femmes et les hommes qui se sont rassemblés sur sa candidature pour infliger à Nicolas Sarkozy la défaite qu'il méritait ont ouvert un nouvel espoir en France, et en Europe.

Je veux remercier les millions d'électrices et d'électeurs du Front de gauche qui ont apporté une contribution décisive à ce résultat. Sans la campagne mobilisatrice menée par le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche avec leur candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans les propositions de notre programme, L'Humain d'abord, sans notre engagement déterminé entre les deux tours, la victoire n'aurait pas été possible. Elle ouvre un nouveau chapitre pour notre pays.

François Hollande est le premier président élu par les électrices et les électeurs de gauche depuis 24 ans.

Il était indispensable de mettre un terme à une présidence au service des privilégiés, prenant systématiquement pour cible le monde du travail, ses droits sociaux et démocratiques, les libertés démocratiques.

Il était indispensable que le co-auteur, avec Angela Merkel, d'un traité européen promettant l'austérité à perpétuité aux peuples et les plein-pouvoirs au capitalisme financier, soit désavoué par son propre peuple.

À tous les peuples d'Europe qui attendaient ce signe de la France, je dis : ensemble, il redevient possible de faire reculer la dictature financière qui nous menace tous ; ensemble, nous pouvons relancer le combat pour une Europe démocratique, une Europe de justice sociale, de développement solidaire et écologique.

Oui, ce 6 mai 2012, nous avons remporté une première bataille capitale. Un président de gauche siège à l'Élysée. La gauche doit sans tarder répondre aux urgences sociales qui n'attendront pas. Des mesures immédiates pour les salaires, pour la relance du pouvoir d'achat, pour la lutte contre le chômage et la renégociation d'un traité européen doivent être prises.

S'ouvre dans le même temps une nouvelle bataille, celle des élections législatives dont va maintenant dépendre la possibilité de maintenir grande ouverte la porte du changement.

Il faut maintenant élire à l'Assemblée nationale une majorité de gauche qui soit à la hauteur de la situation et compte pour cela en son sein les députés prêts à voter les lois sociales et démocratiques sans lesquelles le changement ne sera rien.

Il faut de très nombreux députés qui n'aient pas une seconde d'hésitation pour abroger les lois scélérates du quinquennat Sarkozy et des dix années de droite au pouvoir.

Il faut de très nombreux députés pour reprendre le pouvoir sur le secteur bancaire et financier, pour mettre en place un pôle public de la banque et du crédit.

Il faut de très nombreux députés favorables au relèvement significatif du SMIC et des salaires, décidés à engager le retour de la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, à interdire les licenciements boursiers, à relancer l'emploi industriel et les services publics.

Il faut de très nombreux députés qui aient le courage de soumettre au vote des droits nouveaux pour les salariés du public comme du privé, pour les travailleurs indépendants à l'avenir précaire, pour les jeunes qui méritent mieux que l'apprentissage à vie, pour les femmes dont les salaires sont toujours largement en deçà de ceux de leurs collègues masculins.

Les menaces de la droite et de l'extrême droite pour empêcher ces changements ne sont pas mortes avec la défaite de Nicolas Sarkozy. Leurs candidats aux élections législatives doivent être partout battus, et il faut barrer la route à l'entrée du FN à l'Assemblée nationale. Partout où elle a eu cette possibilité en Europe, l'extrême droite a aggravé les reculs sociaux. Il n'en sera pas ainsi en France, le PCF et ses partenaires du Front de gauche s'y engagent.

Ce soir, j'appelle les candidates et candidats du Front de gauche aux élections législatives à repartir partout au combat pour rassembler autour de ces objectifs l'ensemble des électrices et des électeurs qui ont permis la victoire à l'élection présidentielle.

 

J'appelle l'ensemble de ces électrices et électeurs, pour garantir le changement, à mettre les candidats du Front de gauche en tête de la gauche dans le maximum de circonscriptions, le 10 juin, et à en élire ensuite le plus grand nombre, le 17 juin prochain.


Pierre Laurent
Secrétaire national du Parti communiste français

Partager cet article
Repost0
4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 06:04

 

Dimanche, le vote pour changer d’ère  

Le 03 mai 2012 @6h30 

 

 

Dimanche prochain, l’occasion est donnée de clore cette période du sarkozysme ultralibéral populiste qui restera comme une des plus noires qu’ait connu la République. Il ne faut pas la manquer. Il faut  au contraire s’en saisir pour ouvrir une nouvelle page de notre histoire en utilisant sans ambiguïté le bulletin de vote F. Hollande.

 

Si M. Sarkozy était réélu, ce serait son dernier quinquennat. Il se sentirait encore plus les mains libres pour déchiqueter tous les droits sociaux, économiques et politiques. Surtout, il arrimerait avec un cadenas notre pays aux injonctions de la haute finance internationale au travers du projet de traité européen budgétaire, aussi baptisé « Merkozysme ». Celui-ci conduit à faire décider de nos droits fondamentaux de la protection sociale au salaire minimum, à l’éducation, à la formation, à la santé, à l’énergie, au transports par le bon vouloir des autorités bruxelloises non élues.

 

C’est la République sociale et la République démocratique annihilées.

 

La campagne d’entre deux tours du président sortant est bien plus qu’un dérapage ou un simple calcul pour capter des voix qui se sont portées sur l’extrême-droite. C’est un choix politique réfléchi. Le Président des riches n’a pas perdu la boussole ! Cette rhétorique extrémiste, débordant souvent le lepénisme sur sa droite, est précisément sa boussole. Certains de ses propres amis politiques qui ont exercé ou exercent encore les plus hautes fonctions de l’État, les yeux ébahis, ne cachent plus leurs inquiétudes, voir leur effroi.

 

M. Sarkozy rompt sciemment et en connaissance de cause les digues existant entre la droite et l’extrême-droite.

 

Son calcul n’est pas qu’électoraliste. C’est bien plus grave et plus profond que cela. Cette tendance est déjà à l’œuvre dans de nombreux pays européens, de la Hongrie aux Pays-Bas, de l’Autriche à la Grèce, de la Norvège à la Suisse et aussi aux États-Unis.

 

Le capital international dont M. Sarkozy est l’un des mandataires a besoin, à ce moment précis de l’histoire, d’un personnel politique suffisamment fort idéologiquement pour que les terribles souffrances  et les puissantes colères que provoquent ses choix ne puissent se retourner contre lui.

 

L’idéologie de la concurrence de tous contre tous doit avoir pour corolaire politique l’imaginaire de groupes sociaux en guerre les uns contre les autres, d’une France du travail accusant une autre qui en est privée par les logiques du libéralisme mondialisé. Le quinquennat qui s’achève en a été le terrain d’expérimentation. Une catégorie de citoyens est désignée responsable des problèmes de l’autre. Le Français contre l’immigré, les travailleurs et les retraités contre de prétendus assistés, des gens honnêtes encerclés par une meute de délinquants ! Bref, la loi de la jungle appliquée à toute la société, avec une oligarchie de lions qui dresseraient des clôtures pour se protéger de moutons méprisés et exploités. La « présomption de légitime défense », sortie du programme de l’extrême-droite, n’est rien d’autre qu’un droit à la bavure qui pervertirait l’idée de répression pour franchir un pas de plus vers l’antichambre d’un système policier.

 

Le projet historique consiste à profiter de la crise pour démanteler à jamais la République sociale, tout en gagnant les consciences à cette nécessité.

 

Projet des puissants qui depuis toujours caressent le rêve de voir « les damnés de la terre » accepter leur servitude. Le rêve de sortir définitivement vainqueurs d’une lutte de classes dont le peuple aurait perdu jusqu’à la conscience, selon les mots du milliardaire nord-américain Warren Buffet. Ni plus ni moins que la « stratégie du choc » si bien décrite par Naomi Klein. Orientation politique dont l’objectif est de fragiliser les populations puis à profiter de cette fragilisation en  plaçant les citoyens en état de choc, pour les  dépouiller de leurs droits.

 

Dimanche prochain, il s’agira de porter un coup sévère à ce projet ultralibéral-autoritaire-populiste, de sortir de ce climat de haine et de suspicion en battant N. Sarkozy, tout en plaçant les enjeux là où ils doivent l’être, comme n’a cessé de le démontrer le Front de Gauche. Toutes les études du premier tour montrent que  des millions de nos concitoyens, au delà de ceux qui ont accordé leurs suffrages à Jean-Luc Mélenchon, ont en commun avec eux de réclamer  le nouveau partage des richesses, l’égalité et la justice, le droit au travail, à la santé, à la protection sociale, à l’éducation, à la culture, des conditions de vie meilleures pour toutes et tous, un saut démocratique dans la cité et les entreprises, la mutation écologique dans le développement industriel ou agricole, un pôle public bancaire.

 

Tout ne pourra commencer en ce sens que si le sarkozysme sort défait du scrutin du  6 mai. Notre appel à voter massivement F. Hollande pour qu’il soit élu Président de la République, n’est ni un appel formel ni encore moins de moindre mal. Nous considérons en effet que la victoire de F. Hollande créera une situation totalement nouvelle, à saisir pour ouvrir une nouvelle phase du combat pour favoriser la promotion des droits sociaux et humains.

 

Il n’est pas possible de se donner la moindre chance de sortir de la crise capitaliste et de la crise européenne qui n’en finit pas tant qu’elle sera pilotée par le couple Sarkozy-Merkel. Il faut donc le briser. Et la responsabilité du peuple français vis-à-vis de tous nos frères européens est de le faire en battant Sarkozy.

 

Dire ceci ne revient pas à nourrir quelques illusions.

 

C’est créer de nouvelles conditions pour élargir le spectre des forces qui, avec le Front de Gauche, les organisations syndicales, les associations qui verraient leur potentiel libéré pour affronter le capital mondialisé et les institutions européennes. C’est un acte de confiance dans la capacité du monde du travail et de la création à se mobiliser pour écrire un présent et un avenir conformes à ses espoirs.

 

Si la France ne signe pas le traité d’austérité budgétaire grâce à un mouvement populaire exigeant un nouveau système européen pour le développement humain, social et écologique, beaucoup de choses peuvent changer.

 

L’enjeu est d’ouvrir une brèche, de poursuivre le mouvement de l’extraordinaire campagne du Front de Gauche du premier tour, de telle sorte qu’une autre majorité se constitue à l’Assemblée Nationale, avec de nombreux parlementaires Front de Gauche. De la composition du Parlement va en effet dépendre la qualité des lois qui y seront votées.

 

F. Hollande a beau répéter qu’il ne changera pas son programme, mais mieux que quiconque il sait qu’il dispose de voix aux motivations diverses, avec pour point commun le rejet du sarkozysme et le désir d’un vrai changement progressiste. Parmi ces électeurs auxquels il devra sa victoire, il y a bien sûr ceux qui ont permis à Jean-Luc Mélenchon de réaliser plus de 11% des voix au premier tour. Mais aussi le tiers des électrices et des électeurs qui ont voté pour le candidat socialiste qui déclarent qu’ils auraient pu voter Front de Gauche sans la peur de ne pas voir de candidat de gauche au second tour, dans un contexte, où, autour de soi, chacun pressentait malheureusement un haut score de l’extrême-droite.

 

Plus le score de F. Hollande sera élevé, meilleures seront les chances pour le peuple de résister aux pressions que les puissances d’argent et des forces de droite ne manqueront pas d’exercer.

 

Ce peut être plus facile dans un contexte où le suffrage universel les aura affaiblies. Plus le score de F. Hollande sera important, plus ce sera vrai et  moins, s’il en avait la tentation,  il pourra prétendre demain qu’il ne dispose pas des forces pour mener une politique de gauche. D’un autre côté, l’idée de se placer dans une posture d’attente de l’échec de F. Hollande nous est totalement étrangère. Nous refusons l’impuissance et nous n’avons que pour seul souci les intérêts des citoyens, des travailleurs, des jeunes en quête d’avenir.

 

Nos journaux, l’Humanité et l’Humanité-Dimanche, comme le Front de Gauche, ont vocation à les aider, dans leur diversité, à créer un rapport de force qui leur soit favorable. Nous n’y sommes pas encore. Mais cela peut le devenir avec le vote F. Hollande, dimanche et un vote Front de Gauche progressant encore le 10 juin, lors du premier tour des élections législatives.

 

Notre option est clairement celle de la réussite d’une gauche nouvelle en France, dans l’intérêt de nos concitoyens, en lien avec ceux qui en Irlande mènent campagne pour le non au traité européen, ceux qui en Grèce vont voter pour le changement, ceux qui en Espagne et en Allemagne agissent aujourd’hui contre l’austérité et pour les salaires. En phase aussi avec ceux qui dans le monde arabe cherchent les chemins de la démocratie et de la liberté.

 

La période historique est inédite. La situation est totalement différente de celle de 1981 ou de 1997. Elle recèle de réelles potentialités grâce à des nouveautés parmi lesquelles  figurent en bonne place  l’expérience et le positionnement de nombreux syndicats dans toute l’Europe. Avec aussi, cette fois, un rassemblement de type nouveau, le Front de Gauche,  qui durant la campagne des élections présidentielles est devenu davantage la propriété de citoyens, d’intellectuels et de créateurs qui veulent s’en servir comme d’un outil pour changer la donne. Répondre à ce qu’ils attendent de lui est un impératif pour que le Front de Gauche devienne la force politique, à la gauche du Parti socialiste,  tout autant unitaire qu’autonome qui depuis tant d’années manque dans notre pays pour durablement peser positivement sur la vie nationale et internationale.  

 

Cela passe dimanche, par la défaite nette de M. Sarkozy et l’élection tout aussi nette de F. Hollande.

 

Editorial de l'Huma Dimanche Patrick Le Hyaric

Partager cet article
Repost0
4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 05:52

 

« le choix d’un homme de droite attaché

aux valeurs républicaines » (Pierre Laurent)


François Bayrou vient d’annoncer son refus de cautionner par son vote le 6 mai, la dérive extrémiste de Nicolas Sarkozy. C’est le choix d’un homme de droite attaché aux valeurs républicaines pour lequel cette dérive est devenue insupportable.

 

Dans le même temps, en annonçant son vote personnel en faveur de François Hollande, il a indiqué qu’il s’opposera à toute tentative de s’écarter de la règle d’or et des politiques d’austérité imposés à toute l’Europe.

 

Il appelle à l’union nationale autour de cet objectif. Cela signifie qu’après la défaite de Nicolas Sarkozy, pour laquelle nous agissons de toutes nos forces, s’amplifierait le débat sur le sens qu’il faut donner à la politique d’une nouvelle majorité. Le vote pour le front de gauche aux élections législatives deviendra alors la meilleure garantie pour ancrer cette majorité de gauche.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Partager cet article
Repost0
3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 06:09

 

Coup de colère !

 

Une fois le premier moment de déception passé au regard du résultat espéré du Front de gauche, c’est la colère devant le score du FN qui a surtout prévalu dimanche soir et qui ne cesse de croître depuis au regard de l’ignominie de cette campagne de second tour telle que la mène celui qu’il est encore convenu d’appeler le Président sortant.

 

D’abord, effectivement, nous n’avons pas à être déçus. Le Front de gauche et son candidat ont fait une belle campagne, la plus dynamique ce qui est reconnu par tous les « observateurs ». Près de trois millions de voix supplémentaires par rapport aux élections européennes, moment où le Front de Gauche est, pour la première fois, apparu dans le cadre d’une campagne électorale et plus 9 points par rapport au score de Marie George Buffet à la dernière présidentielle. C’est un score sur lequel peu d’entre nous aurait parié au début de la campagne, ni même encore au début de cette année 2012 où les fameux sondages ne décollaient pas des 5 à 6 % sans même parler de ce que disaient alors les fameux « observateurs ».

 

Alors ne gâchons pas notre plaisir… Et appuyons-nous sur ce beau résultat pour construire l’avenir. D’abord, en appelant sans états d’âme à voter contre Nicolas Sarkozy en mettant dans l’urne un bulletin François Hollande dimanche prochain.

 

Nous poursuivrons ensuite cette bataille pour les élections législatives en envoyant le plus grand nombre possible de députés Front de Gauche à l’Assemblée nationale. Et nous savons aussi qu’il ne faudra pas nous en arrêter là car quels que soient les résultats des élections le Front de gauche devra poursuivre sa construction dans des conditions qui respectent l’ensemble de ses composantes et qui permettent à tous ceux qui se retrouvent dans nos propositions de trouver un espace pour continuer à mener la bataille avec nous.

 

Mais c’est aussi et surtout un sentiment de colère face au score du Front national qui nous envahit depuis dimanche soir et qui ne cesse de grandir en voyant les réactions que ce résultat suscite. Car oui si nous en sommes là, c’est bien d’abord et avant tout parce que nous avons été bien seuls à le combattre au cours de ces élections.

 

Pire, depuis dimanche soir, c’est un bien triste spectacle qui s’offre à nous. Inutile de s’attarder sur la façon dont la plupart des médias analyse les résultats oscillant entre banalisation et stigmatisation du Front national mêlant les deux sans chercher véritablement à comprendre pourquoi tant d’hommes et de femmes ont mis un bulletin portant le nom de Marine Le Pen dans l’urne. Sans dénoncer ce qui est convenu d’appeler la lepénisation des esprits qui ne frappe d’ailleurs pas que la droite dite nationale.

 

Mais le plus scandaleux, c’est la façon dont la droite et surtout son candidat sont partis à la pêche aux voix. Le triste spectacle auquel nous assistons à des relents des années 30 et devrait heurter tous ceux et toutes celles qui pensent encore que les valeurs de la République ont un sens.

 

D’une certaine façon, j’oserai dire que c’est normal de la part de Nicolas Sarkozy dont le seul élément d’analyse est de regarder là où est son plus grand réservoir de voix.

 

Au premier tour, nombre de ceux et celles qui avaient été attirés par la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et ses promesses démagogiques, ont préféré l’original à la copie. Mais referont-ils le chemin en sens  inverse, rien n’est moins sûr. D’autant moins que, sur ces terrains-là, l’échec de Nicolas Sarkozy est patent. Qu’il s’agisse du pouvoir d’achat, du travail, de la sécurité ou de la lutte contre l’immigration, les politiques qu’il a conduites faites de démagogie et de coup de communication se sont avérées au mieux inutiles, voire désastreuses sur le plan économique et social et la « Crise » n’y est pas pour grand-chose.

 

Il s’en prend aux syndicats accusés de tous les maux. Il a cherché à faire du 1er mai, le jour du « vrai travail » se ridiculisant en expliquant que seuls les permanents syndicaux défilaient aux côtés des syndicats.

 

Et le voilà qui dit maintenant, au mépris de tous les sondages d’opinion faits sur ce sujet, que la préoccupation majeure des Français, ce sont les frontières.

 

Il agite son chiffon rouge préféré,  les immigrés qui nous envahissent et qui seraient la cause de tous les maux de la France et des Français.

 

Nous  serions le pire des pays d’Europe en ce domaine. Qu’importe la réalité des chiffres. Qu’importe que les politiques qu’il mène depuis non seulement 5 ans mais depuis  10 ans puisqu’il a été ministre de l’Intérieur durant la plus grande partie des 5 années précédentes n’ont fait que précarisés un nombre croissant de ces hommes et ces femmes fuyant des situations insupportables dans leur pays ou cherchant seulement une vie meilleure. Ces politiques désastreuses sur le plan humain n’ont rien changé aux chiffres de l’immigration et pour cause ce n’est pas comme cela qu’il faut aborder cette question.

 

Depuis 35 ans maintenant, nous assistons à des reculs croissants des valeurs qu’il convient de mettre en avant. Non l’immigration n’est pas un problème et ne l’a jamais été. L’immigration est une richesse et elle l’a toujours été que les immigrés viennent d’Italie, d’Espagne, de Hongrie, d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique. La France est une terre d’immigration depuis un siècle et demie. Elle a été le premier pays d’Europe à voir son solde migratoire s’inverser et cela n’a jamais nuit à sa prospérité et à ses valeurs.  Mais il y a toujours eu dans notre pays des hommes politiques pour alimenter

 

Cette haine de l’autre. Il suffit de regarder la presse de la première moitié du 20ème siècle tout comme les discours à l’Assemblée nationale pour se rendre compte que les arguments utilisés n’ont pas beaucoup évolués. On parlait alors des Ritals, des Polaks, des Portos et autres Espingouins qui venaient voler le travail des Français et il serait temps de rappeler que certains d’entre eux ont payé de leur vie ces haines de l’autre. On disait que leurs femmes étaient toujours vêtues de noir, avec des fichus sur la tête, qu’étaient toujours fourrées à l’église et pourtant, elles étaient chrétiennes et même tout ce qu’il y a de plus catholiques…

 

Alors oui, au lieu d’alimenter la haine de l’autre, de l’étranger pour masquer les carences des politiques économiques et sociales, il faut  oser tenir un discours de vérité sur les chiffres de l’immigration et expliquer à nos compatriotes que le problème n’est pas là mais dans les politiques économiques et sociales qu’il faut radicalement faire évoluer.

 

Alors je suis fière que le Front de gauche ait osé mener cette bataille et qu’il continuera à le faire car oui plus que jamais les droits de l’homme sont indivisibles et l’on ne peut résoudre la question sociale en fermant les yeux sur la question des droits les plus élémentaires pour tous ceux et toutes celles qui vivent sur notre territoire.

 

Le 3 mai 2012

Partager cet article
Repost0
2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 19:22

 

Nicolas Sarkozy utilisera jusqu'au 6 mai
tous les leviers de la peur

 

Par Salvatore D'Onofrio, professeur d'anthropologie culturelle à l'université de Palerme et membre du Laboratoire d'anthropologie sociale

 

Les anthropologues qui ont travaillé sur la peur s'accordent généralement sur deux points. D'une part, ils trouvent qu'au sein d'une culture, elle n'existe qu'au pluriel et que la liste des manifestations de la peur est presque infinie ; de l'autre, qu'en dépassant l'expérience subjective, la peur peut se répandre, jusqu'à devenir la maladie d'une société.

 

La campagne électorale pour la présidentielle offre un bon terrain pour vérifier ces hypothèses, car la peur en a été un convive de pierre. Les politiques, surtout ceux qui sont inspirés par des idéaux nobles comme celui d'égalité, disposent souvent d'un surplus de sensibilité qui leur permet de mieux connaître les hommes et les sentiments qui les animent. C'est le candidat socialiste qui m'a impressionné en ce sens, lorsqu'en commentant le résultat du premier tour de la présidentielle, celui-ci a déclaré dimanche soir que le président sortant "en très grande difficulté", risque d'utiliser, d'ici le second tour qui les opposera le 6 mai, "tous les leviers de la peur".

 

C'est à vrai dire ce qui s'est déjà produit, car la peur a été au cœur de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy : la peur que les marchés auraient du socialisme notamment, alors que ceux-ci se sont très bien accommodés de quatorze ans de présidence Mitterrand ; ou bien peur de l'autre, comme si la France n'était plus le pays d'accueil des étrangers et de la sauvegarde de leurs traits culturels, tradition que tout le monde lui reconnaît pourtant et que la discipline ethnologique a toujours défendu.

 

Personne en France, que je sache, n'a demandé à M. Sarkozy de quelle souche nationale venait sa famille pour qu'il soit élu à l'Elysée ! Mais le cœur de la question est ailleurs. Qui a vraiment peur, et de quoi, dans cette campagne électorale ? La gentillesse qu'y compris ses adversaires politiques reconnaissent à M. Hollande lui a probablement empêché d'aller jusqu'au bout de son raisonnement. En effet, qu'est ce que peut bien vouloir dire la tentative du président sortant de se jouer des règles pendant que l'on joue ?

 

M. Sarkozy savait bien, dès le début de la campagne, que les socialistes ne pourraient jamais accepter trois débats, alors que jusqu'à samedi soir il en proposait deux, et que pour les élections de 2007 cette bizarrerie ne lui était même pas passée par la tête... Que peut donc cacher cette proposition  ? Au niveau apparent, M. Sarkozy voudrait faire croire que son adversaire a peur de la confrontation. Au niveau profond - qu'il faut dévoiler -, il cultive deux objectifs. Le premier, dont il sait bien qu'il n'est pas réalisable, consiste à salir la politique en la transformant en un ring télévisé permanent où les adversaires ne feraient que chercher à mettre l'autre à terre en lui faisant finalement un coup du père François : une variante à la française de la politique spectacle dont les mécanismes rappellent fortement ceux mis en place dans l'histoire récente de l'Italie.

 

Le second objectif cultivé par M. Sarkozy est de montrer qu'Hollande a peur de lui. Or, c'est derrière cet objectif que se cache une vérité inattendue. Car, en proposant quelque chose d'inacceptable (et sans que dans son entourage personne n'ait un soubresaut de dignité intellectuelle pour lui suggérer de laisser tomber), il semble en effet qu'il veuille trouver une justification plausible à sa défaite. Non pas tellement à celle sanctionnée par les urnes, mais à la défaite culturelle et sociale que sa politique a réservée à la France.

 

Quelle conclusion en tirer ? L'analyse de ce cas permet de penser que le président sortant demande deux, trois et qu'il pourrait même demander un débat tous les jours, parce qu'en réalité il ne voudrait pas affronter le seul débat traditionnellement prévu, celui qui face à François Hollande ne lui permettra plus de se dérober au bilan de son quinquennat. En évoquant des possibilités irréalisables, le candidat sortant n'a-t-il pas en réalité peur de ce débat ? Il est vrai que ce dernier n'est pas non plus décisif, mais il est important et un président sortant ne peut pas y échapper.

 

Si M. Sarkozy n'a pas peur d'expliquer les raisons de son échec, qu'il affronte ouvertement le débat, sans essayer de brouiller les cartes. Les psychologues sociaux, comme Serge Moscovici, ont justement remarqué qu'avoir peur est légitime, d'autant plus qu'il s'agit d'un sentiment nécessaire à la survie des organismes vivants. Il n'empêche que, si on la cultive de manière excessive, la peur peut conduire à une véritable paralysie, autant des individus que des sociétés. En ce sens, comme il lui est souvent arrivé au cours de son histoire, la France parle en ce moment à toute l'humanité.


Salvatore D'Onofrio vient de publier aux Belles Lettres Le sauvage et son double et s'apprête à publier un livre sur Lévi-Strauss et la catastrophe.

Salvatore D'Onofrio, professeur d'anthropologie culturelle à l'université de Palerme et membre du Laboratoire d'anthropologie sociale

Partager cet article
Repost0
1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 18:34

 

Battre Sarkosy !

 

Après le premier tour de l’élection présidentielle

Vers un puissant 1er mai pour les revendications, le progrès social et la solidarité internationale

mardi 24 avril 2012

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2012 fait apparaître notamment :


- une participation importante des électrices et électeurs, manifestant ainsi leur volonté d’intervenir sur les choix structurant leur avenir ;
- un premier désaveu pour le Président sortant, Nicolas Sarkozy, qui n’obtient que 27% des voix ;
- une forte aspiration à un changement de politique économique et sociale.

 

Le rejet de la politique antisociale et autoritaire que Nicolas Sarkozy a menée durant 5 ans est massif. Après les mobilisations nombreuses et importantes de 2009 et 2010, les salariés, les retraités et les privés d’emploi ont ainsi confirmé leur refus de payer la facture d’une crise économique dont ils ne sont pas responsables.

 

La CGT réaffirme ses dix exigences :
 

 

- revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux ;
- contrôler les aides publiques aux entreprises ;
- contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements ;
- suppression des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires ;
- stopper les suppressions d’emplois et rétablir la retraite à 60 ans ;
- développer les politiques publiques et les moyens des services publics ;
- réformer la fiscalité en profondeur ;
- créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits ;
- taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux ;
- mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.

 

La CGT ne se résout pas au vote pour le Front national de millions d’électeurs, ce qui renforce la place de l’extrême droite dans la vie politique française. Nicolas Sarkozy et sa majorité y auront largement contribué en flattant les thèses de ce parti tout au long du quinquennat. C’est une voie dangereuse pour la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social.

 

La CGT continuera son combat contre les idées d’exclusion, du rejet de l’autre, pour le « travailler et vivre ensemble ». Ce combat appelle à la mobilisation de tous les syndicalistes.

 

Le 6 mai, les salariés sont de nouveau appelés aux urnes. Pour la CGT, au vu du bilan et des projets du Président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux inspirés des exigences patronales.

 

Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau Président de la République est nécessaire. C’est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales.

 

C’est réaffirmer la légitimité de l’action syndicale dans un pays démocratique.

 

C’est ouvrir de nouvelles possibilités pour intervenir dans la vie de l’entreprise et de la cité.

 

La CGT dénonce la provocation du Président de la République qui vise à détourner et à récupérer le 1er mai par l’annonce d’un rassemblement de ses partisans, à Paris, ce jour-là, sur le thème fallacieux du « vrai travail ». Cette opération n’a d’autre objectif que de diviser les salariés et stigmatiser leurs organisations syndicales.

 

Dans ce contexte, la CGT appelle l’ensemble des salariés, retraités et privés d’emploi à relever le défi qui est lancé en participant massivement aux manifestations syndicales unitaires du 1er mai :
 

 

- pour conforter la place que les réponses aux revendications sociales doivent prendre dans les politiques à venir ;
- pour réaffirmer que la lutte pour le progrès social appelle à la solidarité de l’ensemble des travailleurs, quelles que soient leurs origines, leurs nationalités ou leurs croyances ;
- pour exiger que le progrès social soit placé au cœur des politiques européennes.

 

Montreuil, le 24 avril 2012

Partager cet article
Repost0
30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 15:33

 

 

Partager cet article
Repost0
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 16:19

 

Législatives : Hamon favorable à un
accord PS-Front de gauche


Le porte-parole du PS Benoît Hamon le 18 juillet 2011

Le porte parole du Parti socialiste se dit favorable à «l'unité de la gauche» pour contrer le Front national. 

Benoît Hamon, porte-parole du PS, s’est dit favorable à la recherche d’accords avec le Front de Gauche aux législatives pour contrer le Front national. 

«Oui, je suis favorable à ce qu’on puisse être en situation de trouver des accords avec le Front de Gauche, là où le FN a une vraie opportunité de faire élire un député», a déclaré M. Hamon, leader de la gauche du Parti socialiste. «Nous en discuterons avec Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche pour voir dans quelles conditions ces accords peuvent se nouer», a-t-il dit. 

«Moi je suis pour l’unité de la gauche. La réussite de l’expérience de gauche qui va commencer peut-être le 6 mai dépend de l’unité de la gauche», selon Benoît Hamon. 


«On ne me fera pas croire qu’on fera réussir la gauche en s’opposant à la gauche qui gouverne». Au lendemain du 6 mai, si François Hollande est élu, «se dressera un arc de résistance des marchés financiers, de dirigeants européens, d’une partie de la Commission européenne qui voudra empêcher la mise en oeuvre de réformes de gauche», a-t-il averti. 

«On aura besoin de la mobilisation de toutes les forces de gauche, et évidemment, y compris le Front de Gauche», a-t-il dit.

 

(AFP)

Partager cet article
Repost0
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:37
2007-2012 : le nombre de voix au premier tour,
candidat par candidat
 

Le jour des élections, il y a ceux qui votent, ceux qui ne veulent pas et ceux qui ne peuvent pas voter.

 

Quels scores en voix pour les candidats du premier tour de la présidentielle ?

Si l'on regarde le plus souvent les pourcentages de chaque candidat, il n'est pas intintéressant

de zoomer sur les bulletins eux-mêmes.

 

Les résultats définitifs du premier tour sur le site du ministère


Moins de votants qu'en 2007.

 

En 2012, 46,037 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. C'est deux millions de plus qu'en 2007, où ils étaient 44,4 millions. Mais l'abstention a été plus forte cette année qu'il y a cinq ans (20,53%, soit 9,4 millions de personnes, contre 16,03%, soit 7,13 millions). Au final, il y a eu légèrement moins de votants en 2012 (36,58 millions) qu'en 2007 (37,25 millions).

 

Sarkozy fortement sanctionné.

 

Le président des riches perd 1.6 millions de voix. Sarkozy  avait obtenu 31,18 % des suffrages exprimés au premier tour de 2007, contre 27,18% cette année. Traduit en bulletins de vote, M. Sarkozy connaît un recul plus impressionnant : il passe de 11,44 millions de voix en 2007  à 9,75 millions cette année, un recul de 1,69 millions d'électeurs.

 

Hollande réunit 770 000 voix de plus que Royal.

 

En 2007, la candidate du PS obtenait 25,87 % des voix. En 2012, François Hollande obtient trois points de plus avec 28,63% des suffrages. Mais traduit en voix, le différentiel est moins impressionnant : Mme Royal avait réuni 9,5 millions d'électeurs au premier tour. François Hollande en obtient 10,27 millions, soit 770 000 de plus.

 

L'irruption du Front de Gauche, la donnée majeure du scrutin 

 

Si Jean Luc Mélenchon fait un score en retrait par rapport aux sondages, il obtient néamoins 11.11%, il fait largement plus que la gauche radicale de 2007. Les électeurs du Front de Gauche ont de quoi se réjouir : avec 3,98 millions d'électeurs, il multiplie par cinq le score de Marie-George Buffet en 2007 (707 000 voix), et fait mieux que les scores agrégés de la dirigeante PC, d'Olivier Besancenot, Arlette Laguillier et Gérard Schivardi il y a cinq ans.

 

C'est la donnée majeure de ce scrutin. Cette force politique résolument antilibérale vient de faire irruption dans la vie politique. Elle est porteuse d'espoir et d'avenir car elle rompt avec la pensée unique, avec la façon de faire de la politique, avec la bipolarisation et la l'alternance sans changement. C'est une alternative politique réelle en construction. Elle peut aller très loin, en ouvrant un espace nouveau à celles et ceux qui sont déçus de la politique et veulent trouver une autre façon de l'exprimer qu'en votant pour l'extrême droite. Il est d'ailleurs important de remarquer que là où Jean luc Mélenchon fait ses meilleurs scores c'est là ou Le Pen fait ses moins bons!

 

Marine Le Pen obtient un record d'électeurs pour le FN.

 

Elle obtient 6,42 millions de voix et fait presque le double du score de son père en 2007 (3,83 millions), et en 2002 : 4,8 millions de voix. Elle récupère les voix de l'extrême droite parties chez Sarkozy en 2007 car trop déçues par ce dernier. Elle a capté également beaucoup d'électeurs décus par la politique et qui cherchent une manière d'exprimer leur colère, leur ras le bol. C'est pas un vote d'adhésion aux thèses racistes et xénophobes de l'extrême droite, mais surtout un conglomérat diffu d'électeurs non fixés mais désireux de mettre un coup de pied dans la fourmillière.

 

Bayrou perd la moitié de son électorat.

 

La chute est rude. En 2007, il obtenait 6,82 millions de voix (18,57 %). En 2012, il divise ce nombre par deux et ne réunit plus que 3,27 millions de suffages (9,13 %).

 

Le 24 avril 2012

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 09:48
md0.libe.com
Nous tenons les clés du futur!

 

Que vous êtes nombreux ! Mes amis, pour autant qu'elles soient fiables, les premières estimations qui nous sont données nous permettent de tirer quelques enseignements.

 

Le premier enseignement qui s'impose est que notre peuple semble bien déterminé à tourner la page des « années Sarkozy ».

 

Le total des voix des droites, dans toutes leurs composantes, recule par rapport à 2007. Mais l'extrême-droite est à un haut niveau : nous avons donc eu raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale des propositions de l'extrême-droite. Nous avons eu raison de le faire, et si nous ne l'avions pas fait, peut-être le résultat, ce soir, serait-il encore plus alarmant. Il l'est !

 

Alors c'est le moment pour moi de dire combien nous nous sommes sentis seuls, à certains moments, dans cette bataille : l'un imitait, l'autre ignorait. Nous avons porté sur notre dos l'essentiel du combat. Honte à ceux qui ont préféré nous tirer dessus plutôt que de nous aider ! Souvenez-vous pour toujours des noms de ceux qui ont refusé ce combat ou, pire, qui ont préféré relayer les arguments calomnieux et anti-communistes de l'extrême-droite contre nous.

 

A cette heure, c'est le score du Front de Gauche qui tient la clé du résultat final dans ses mains. C'est donc vous tous – et non pas moi, bien sûr – qui avez cette décision car, à la vérité, nous aurons été la force politique nouvelle, la seule qui ait percé et qui soit née dans cette élection. C'est nous, dès lors, qui avons les clés du résultat.

 

Je vous appelle en conscience à assumer pleinement cette responsabilité sans vous occuper des commentaires, des impressions, des petits jeux de pronostics auxquels j'invite à ce que personne ne s'abandonne. Et je le redis très clairement : à cette heure, en conscience, il n'y a rien à négocier ! Notre engagement n'a besoin d'aucune autorisation ni d'aucune cajolerie pour se déployer dans toute sa force.

 

Je vous appelle à vous mobiliser aux rendez-vous qui vous sont donnés. Le premier mai derrière nos syndicats, avec la classe ouvrière dans la lutte, notre camp, notre famille politique : le monde du travail et de ses revendications ! Je vous appelle à vous retrouver le six mai – sans rien demander en échange ! – le six mai, pour battre Sarkozy !

 

Je vous demande de ne pas traîner les pieds, je vous demande de vous mobiliser comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle. Ne demandez rien en échange, seulement l'acte de votre conscience ! Pourquoi ?

 

La bataille que nous menons n'est pas une bataille personnelle, ni même une bataille dans un seul pays : il s'agit de retourner la table, de renverser la tendance qui en Europe maintient tous les peuples sous le joug de l'axe Sarkozy-Merkel. Il faut le briser en France !

 

Voilà ce que nous allons faire ! Et parce que nous allons le faire, alors, il sera clair, net et sans bavure que c'est nous qui faisons les décisions dorénavant, à gauche, et dans le pays !

 

Élevons-nous à la hauteur du pouvoir qui nous a été donné par notre rassemblement. Continuons tranquillement de marcher notre chemin, car je vous le dis : inéluctablement, l'Histoire vient à notre rencontre et nous allons à la sienne. Inéluctablement, les solutions que nous avons défendues, et principalement celles du partage des richesses et du changement de régime, seront mises à l'ordre du jour par les chocs qui s'annoncent.

 

Quel que soit le président de la République qui sera élu, la finance, d'ores et déjà, est déterminée à agresser le peuple français. Et alors, quel que soit le responsable, il n'aura d'autre choix que de se soumettre ou de résister : et pour ce qui est de résister, il n'y a qu'une force, la nôtre !


 

Ayez au cœur le sentiment du travail bien fait. N'oubliez jamais les images de la force de votre rassemblement. Ne vous laissez plus jamais éparpiller, disperser. En une seule fois, nous sommes parvenus dans le peloton de tête : la prochaine sera celle de la conquête définitive du pouvoir, par les urnes et la démocratie.

 

Vive la République, vive la classe ouvrière, vive la France !

 

Place Stalingrad Paris le 22 avril

Partager cet article
Repost0