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Peine De Mort

20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 10:24

 

 

L’abus de fric fait scandale chez Sanofi 

  

Rassemblement unitaire (CGT, FO, SFDT, CFTC) devant l’entrée du site de Sanofi-Pasteur de Marcy l’Etoile, le plus grand centre de recherche et production de vaccins au monde, mardi matin, pour protester contre les suppressions d’emplois injustifiés dans le groupe.

Sanofi est le plus gros employeur privé de la région lyonnaise, avec plus de 6 500 salariés sur 11 sites.

Sanofi chimie à Neuville-sur-Saône doit fermer fin 2013 avec une cinquantaine de personnes à reclasser, une nouvelle activité de vaccins pourrait être installée sur place. Outre le gel de la procédure de restructuration, les salariés du groupe réclament une réunion tripartite avec la direction et les pouvoirs publics ainsi qu’un examen des enjeux économiques et sociaux du projet.

914 postes sont concernés par les plans de restructuration du groupe. Cela est totalement injustifié car le groupe a engrangé «près de 9 milliards de bénéfices en 2011» et motivent les salariés et les syndicats dans leur demande de voir les pouvoirs publics légiférer contre «les suppressions de postes à visée boursière».

Une manifestation nationale avait lieu à Paris. Les manifestants, vêtus de blouses blanches, se sont regroupés devant le siège du groupe à Paris, avant de rejoindre la place de la Bourse.

Il apparait très clairement pour les salariés que chez Sanofi, premier groupe pharmaceutique en Europe et première capitalisation boursière du CAC 40, les postes supprimés ne serviront qu’à accroître les bénéfices. Ils exigent le retrait du plan de restructuration qui touche principalement deux sites, Montpellier et Toulouse.

Mobilisés depuis cet été, les salariés se heurtent au silence inadmissible de leur direction. Le plan de celle-ci, annoncé en juillet, prévoit, d’ici 2015, 914 suppressions nettes d’emplois et 800 redéploiements par mobilité interne, dont 300 d’une région à l’autre.

Le cas de Sanofi est emblématique, car si le plan passe, d’autres entreprises en bonne santé vont pouvoir supprimer des postes en toute impunité soit au nom de la compétitivité soit au nom de l’investissement comme a tenté de le faire le groupe Arkema à l’usine de Pierre Bénite.

Cela est d’autant plus insupportable que la direction a décidé d’augmenter les dividendes de 30% aujourd’hui à 50% d’ici 2015 et que le groupe percevra en plus une masse de fric non négligeable avec le versement du Crédit d’Impôt découlant de la loi que Hollande a fait voter au nom de la compétitivité. Au total les entreprises percevront 20 milliards financés par nos impôts.

On mesure avec Sanofi que les employeurs n’entendent aucunement changer leur stratégie fondée sur la croissance de la rente versée à leurs actionnaires. Tout ce qu’ils peuvent économiser sur leur gestion, réduire comme charges ou investissements et capter comme Fonds Publics ne sert qu’à cet objectif la !

Mais le comportement de cette direction est tout à fait scandaleuse puisque l’un des dirigeants du groupe a gagné plus de 500 000 € en quelques heures. Le président des opérations globales du groupe pharmaceutique, Hanspeter Spek, a levé des stock-options, comme la loi l’y autorise. 

En clair : il a acheté des actions de sa société à un prix convenu à l’avance (55,74 €) et les a revendues au cours du jour (64,3265 €). L’opération, qui portait sur 63 000 titres, lui a permis de réaliser un bénéfice total brut de… 540 949 € ! Un véritable scandale !

 

Cette opération intervient alors que le PDG du laboratoire Sanofi a dans le même temps annoncé que le futur plan d’économies aurait « un impact sur l’emploi ».

 

La direction cherche à réduire encore les coûts de 2 Mds€ d’ici à 2015 pour répondre aux exigences des actionnaires. Pour cela, elle supprime plus de 2000 postes », calcule pour sa part Thierry Bodin, le délégué CGT de Sanofi.

 

Les syndicats et notre parti le PCF dénonce un tel plan qui n’est que l’organisation de licenciements boursiers qui devraient être interdits par la loi comme nous le proposons.

 

Dans ce contexte, la plus-value d’Hanspeter Spek est d’autant plus « scandaleuse, et révèle un certain mépris pour les salariés ». C’est aussi un bras d’honneur fait au gouvernement qui disait vouloir mettre un peu de justice sociale dans la répartition des richesses en faisant payer un peu plus les riches. On sait depuis que le Parti Socialiste a une grande faculté à entendre plus facilement le Medef que les salariés qui l’ont pourtant porté au pouvoir !

 

Ce n’est pas la première fois que Sanofi fait parler de lui. Déjà, à la veille des congés, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, avait dévoilé ce plan d’économies en le qualifiant d’« abusif ». Cela n’était qu’une égratignure qui précédait une reculade grave devant conduire au transfert de 20 milliards du budget de l’Etat aux coffres forts des entreprises.

 

Les salariés de Sanofi ne se découragent pas. Ils résistent. Ils ont tout notre appui pour qu’enfin dans ce pays la raison, le bon sens et les valeurs de gauche retrouvent leur place dans la gestion du pays et des entreprises. Cela passe par de nouveaux droits et surtout des mobilisations de masse car sans elles rien ne sera possible !

 

Le 20 janvier 2013

 

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 13:24

 

Modifier nos grilles de lecture des conflits

 

En décidant d’entrer en guerre dans le Nord Mali avec des bombardements, puis en débarquant des troupes au sol pour appuyer l'armée malienne, Hollande a agi seul, sans mandat de l’ONU mais avec pour prétexte de donner une réponse positive à la demande de l’Etat malien d’une intervention française face aux rebelles Touaregs et djihadistes qui occupent le nord Mali et menaçaient le sud du pays.

 

La France est isolée, comme le fut la feu URSS quand elle intervint en Afghanistan à la demande des autorités afghanes qui faisaient face à l’entreprise de déstabilisation des féodaux  qui refusaient de reconnaître la légitimité du pouvoir afghan.  

 

Dans cette nouvelle aventure guerrière, la France a le soutien des médias et de tous les va t-en guerre qui justifient cette entrée en guerre au nom de la lutte contre « les méchants » Touaregs et les méchants djihadistes qui déstabilisent le nord Mali. En Syrie, le prétexte mis en avant pour tenter d’obtenir une intervention militaire est celui de la chasse au dictateur Al Assad qui empêcherait le Moyen Orient de tourner en rond et serait le complice des « méchants » iraniens et Hezbollah libanais.

 

C’est avec cette pression idéologique qui résume les conflits depuis 2001 entre le bien (l’occident) porteur de liberté et le mal (le fondamentalisme islamique ou les dirigeants désignés comme dictateurs) qu’ils espèrent obtenir un consensus qui masque les vrais enjeux de ces guerres chargées d’un fort relent néocolonialiste.

 

A la connaissance des ressources du sous-sol du Mali où apparaissent clairement d’une part les immenses réserves pétrolières encore non exploitées et pour lesquelles Total est sur les rangs et d’autre part les premières mines au monde d’Uranium exploitées par le français Areva (Nord-Niger), les dimensions économiques de cette guerre, préparée depuis plusieurs mois par les autorités françaises maintenant engagée, ne doivent pas être occultées.

 

Mais en prenant une telle décision, la France a pris le risque d’une escalade aux effets catastrophiques pour les peuples de la région, comme nous venons de la constater avec les évènements algériens de ces derniers jours.   

 

Si en Libye la guerre menée par l’OTAN et la France a conduit à la chute de Kadhafi, elle est en réalité un véritable désastre. Plusieurs milliers de victimes civiles mortes sous les bombes pour obtenir au final l'implosion du pays en une myriade de factions locales, ethniques ou idéologiques, appuyées sur des phalanges surarmées auxquelles l’Etat libyen post-kadhafiste n’arrive pas à imposer une force légitime. Depuis toute la région, du Sahel au Moyen-Orient, est noyée sous un afflux d'armements provenant du pillage des énormes arsenaux libyens qui ont constitué une aubaine pour les groupes de mercenaires en recherche de fric et les rebelles fondamentalistes en recherche de conflit dans le Maghreb et au Moyen Orient. 

 

Leur prolifération profite de la paupérisation généralisée des couches déshéritées deux ans après les mouvements arabes, confrontées à la récession économique et à la misère qui nourrissent les divisions. Ces pays sont aussi confrontés aux tentatives des forces occidentales de reprendre la main au travers de ces groupes faisant du « religieux » le moyen pour s’accaparer à moindre mal le pouvoir, quitte à  faire reculer les sociétés qui pourtant demandent à mieux vivre, dans l’égalité et la démocratie. 

 

L'impunité des djihadistes et des mercenaires est ainsi tout à fait compréhensible dans la mesure où ils sont soit le prétexte à des opérations militaires néocoloniales comme celle de la France au Mali  ou soit utilisés, soutenus, financés et armés pour faire la guerre à certains régimes afin de les déstabiliser comme la Syrie au Moyen Orient par exemple. 

 

Cela est du aussi à l'affaiblissement des instances de maintien de l'ordre après la chute des régimes autoritaires, ainsi que des ambigüités des partis portés au pouvoir, issus des Frères musulmans, et favorisés en sous-main par les puissances occidentales pour combattre leurs ennemis communs laïques.

 

C’est bien la démocratie qui est la première victime dont profitent les forces occidentales aux visées néocoloniales pour maintenir sous leur domination l’exploitation des richesses de ces pays avec les multinationales qui les pillent. 

 

Comme on le voit en Tunisie, en Egypte et en Libye notamment, ces groupes prônent aujourd'hui l'établissement d'un Etat islamique. Boucs émissaires de ces exactions : d'abord les femmes non voilées, les universitaires et artistes, les minorités religieuses, et les adeptes de l'islam traditionnel non radical. Les antiques mausolées de ces derniers sont aujourd'hui dynamités pour "impiété" de Tombouctou à Sidi Bou Saïd et de Tripoli à la vallée du Nil, par des jeunes barbus fascinés par les fatwas de prédicateurs d'Arabie Saoudite et autres pétromonarchies, téléchargées sur internet.

 

Cette flambée salafiste a désormais atteint la contestation syrienne, où les groupes les mieux dotés en fonds par des donateurs des Etats arabes du Golfe et de l’occident détiennent le meilleur armement et attirent les recrues, au milieu du dénuement général des populations mises hors jeu mais qui supportent dans le sang et la douleur la pouvoir d'El Assad menacé. 

 

Ces groupes radicaux sont ultra-minoritaires dans les populations. Pourtant ils sont survalorisés par les médias occidentaux qui ne parlent jamais du fond : qui bénéficie de l'impact de ces groupes solidement armés, sans parler de leurs financements généreux, dérivés pervers de la rente pétrolière. Même l'Algérie n'échappe plus au phénomène et se montre d’une extrême prudence. 

 

La prise d'otages occidentaux, advenue à In Amenas, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière libyenne, en rétorsion à l'autorisation de survol du territoire donnée par Alger aux avions de guerre Français pour bombarder le Mali, indique l'ampleur d'une possible escalade, préoccupante par sa gravité et les risques d’un l’élargissement des Etats impliqués dans cette guerre.. 

 

La France a-t-elle la légitimité pour être seule et par la guerre à mener la restauration de l’autorité malienne à la légitimité discutée dans la mesure où le pouvoir en place a été acquis suite à une coup d’Etat militaire en mai 2012  et à mettre un coup d'arrêt à la prolifération djihadiste au Sahel ? Est-ce son rôle et sa responsabilité ? 

 

Si le France insiste à faire la guerre et à être isolée, elle prend le risque de l’escalade qui peut être terrible et s’enliser dans une sale guerre rappelant celle de Syrie ou d’Afghanistan mais qui conduiront aux mêmes errements qui ont suivi la guerre de Libye, ou celles des Etats-Unis en Irak ou en Afghanistan. La solitude française, dans un enjeu qui concerne l'Europe dans sa façade méridionale, n'est pas tenable, il est urgent que l’ONU reprenne la main. 

 

La prise d'otages d'In Amenas, parce qu'elle concerne dans leur majorité des ressortissants de pays anglo-saxons et scandinaves, et qu'elle a lieu sur un site d'extraction d'hydrocarbures – la clef de l'insertion du monde arabe dans le système économique mondial – nous éclaire sur les défis posés et l’urgence de la France à rentrer dans le rang et à cesser de vouloir jouer au gendarme du monde en substitution aux USA qui ont pris un certain recul suite à leurs déconvenues en Irak ou en Afghanistan. 

 

Pour cela, il est urgent que les Etats de l’Afrique du Nord et de l’Ouest reprennent la main dans leur continent car ils ont la connaissance du terrain et des ramifications régionales, de l'imbrication entre le Sahel et un monde arabe où les mouvements durent, et des liens avec leurs ressortissants expatriés en France, mobilisables pour exiger le retrait de la France. 

 

Dans un contexte où tout conflit militaire prend instantanément un caractère à la fois global et local. La complexité et la multiplicité d'enjeux interpénétrés fait de cette guerre au Mali une réelle menace de la paix mondiale. 

 

Eteindre le feu, suppose à la fois une grande fermeté et une cohésion de la communauté internationale à exiger d’abord la diplomatie, l’arrêt des opérations militaires et une maîtrise des savoirs et des connaissances sur les mondes arabe et musulman contemporains et une action économique solidaire visant à permettre à ces pays de ne plus être pillés par les multinationales et de pouvoir vivre avec leur peuple de leurs propres ressources. Dans ces domaines, la France accuse depuis des années un retard considérable, car prisonnière de conceptions impérialistes. 

 

Là où les Etats-Unis, nos partenaires européens, et désormais les pays d'Asie et même du Golfe ont investi considérablement pour développer centres d'études et de recherches, enseignements, think tanks, ont su nouer de multiples partenariats avec les sociétés civiles du monde musulman, notre pays, qui compte pourtant le plus grand nombre d'Arabes et de musulmans en Europe occidentale, est à la traîne. 

 

Par exemple, l'Institut du Monde Arabe, paralysé par la politique politicienne et raciste de l'Hexagone, est passé totalement à côté de la signification des mouvements arabes – alors que, dans le même temps, ont été élus dix députés de France au Parlement tunisien. A Sciences-Po, les études sur le monde arabe, un fleuron de l'établissement pendant le dernier quart de siècle, ont été fermées en décembre 2010, le mois où Mohammed Bouazizi s'est immolé par le feu en Tunisie. C'est désormais de l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique que beaucoup vont quérir le savoir que l'on venait autrefois du monde entier chercher à Paris. 

 

Ce qui se joue au Mali n'est donc pas seulement qu’une affaire militaire, la guerre n’est que le moyen de maintenir les vieilles dominations économiques des empires coloniaux, et l'on voit que, dans les jours qui ont suivi sa survenue, la guerre a déjà fait tâche d'huile dans un grand pays voisin. 

 

Cela demande la mise en œuvre d'une stratégie internationale et la maîtrise d'enjeux de société complexes – c'est un défi de civilisation à l'heure de la mondialisation, de l'interpénétration des cultures et de la circulation accélérée des idéologies, des images et des vidéos, des hommes, des biens et des armes à travers les frontières. 

 

C’est une tâche considérable qui relève de l’ONU. Pour la mener à bien l’ONU doit en tout premier lieu rompre impérativement avec le rapport de 2005 qui adaptait contre la paix, la stratégie de l’ONU aux thèses de Busch, le fameux choc des civilisations, pour revenir à des concepts plus en rapport avec sa mission fondamentale qui est de garantir la sécurité et la paix, d’assurer l’intégrité et la souveraineté de chaque Etat de la planète et d’instaurer un nouvel ordre international fondé sur le droit au développement de chacun avec des coopérations équilibrées et mutuellement avantageuses entre Etats. 

 

Cela nécessite de lutter contre les dominations de toutes sortes, d’avoir des positions impartiales, de lutter contre la misère et la pauvreté à l’échelle du globe, d’imprimer un vrai développement humain durable et de refuser de transférer l’exercice de son mandat militaire à qui que se soit et en particulier à l’OTAN qui dans cet esprit doit être dissoute.

 

Le Conseil de Sécurité doit être dissous et ses missions doivent relever que de la seule Assemblée Générale. 

 

Depuis, les peuples arabes tentent de prendre la main, aidons les à conquérir leur propre développement dans le respect de leurs choix économiques et sociaux, de leur souveraineté et bannissons une fois pour toute cet abus d’ingérence, qui broie le droit à la souveraineté, dont le Mali et le Sahel constituent à la fois les victimes par excellence et le lieu d’un embrasement possible de l’Afrique et de la méditerranée.

 

Le 19 janvier 2013


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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 12:22

 

Les réserves des sous-sols malien et nigérien
attisent les tensions locales

 

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Le sous-sol malien regorge d'une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Il fait partie des plus riches du continent noir.  Dans sa carte géologique le Mali est riche en grenats et en minéraux de métamorphisme de contact et les minéraux liés aux pegmatites. On trouve les fossiles dans la région de Gao et les grenats et corindons dans le Nord du Mali. Le sous-sol est également riche en bois silicifiés, en minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes, en quartz et en carbonates.

 

Parmi ces pierres et fossiles, les grenats ont fait l'objet d'un projet d'exploitation industrielle,  les fossiles du Tilemsi ont été exploités par l'Usine de phosphate de Bourem qui n’est plus fonctionnelle depuis plus d'une décennie. L'exploitation des autres matières est encore au stade artisanal. Certains ne sont même pas exploités. Le sous-sol malien possède aussi du Guidimika. Les investigations dans le Guidimaka ont permis de mettre en évidence la présence d’or.

En plus de l’or, qui est exploité de manière intensive, d’importantes réserves de pétrole sont localisés dans le Nord-Mali, la bauxite dans la région de Kayes, les phosphates identifiés dans la vallée du Tillant.

 

Le seul gisement pétrolier qui a été exploité, est celui de Tamaguilelt qui dispose de réserves d'environ 20 millions de tonnes. Ses activités ont été interrompues pendant la rébellion et sont arrêtées depuis 1996. Depuis l’entreprise française Total est sur les rangs pour entreprendre l’exploitation de ces réserves inexploitées aujourd’hui.

En ce qui concerne le calcaire, on trouve des gisements exploités pour la production de carreaux et de ciment. Les réserves sont évaluées à plus de 122 millions de tonnes reparties dans plusieurs zones. Le marbre (plus de 11 millions de tonnes), le granit et la dolérite sont exploités par deux entreprises européennes.

 

Il y a d'autres minéraux importants tels que le kaolin, l'argile réfractaire, le gypse, le sel gemme, le manganèse, le lithium, le fer, les schistes bitumeux, le lignite, le nickel, l'étain, le zinc, le plomb et l'uranium.

Le développement d'une industrie minière basée sur l'exploitation de l'or a fait que le Mali est le 3ème producteur d’or africain, le Mali possède en plus des réserves substantielles de fer, de bauxite, de manganèse et de phosphate.

 

Ces ressources font partie des visées des groupes étrangers, dont des français qui sont aussi sur les rangs. Avec l’exploitation des mines d’Uranium au Nord-Niger, les premières au monde, Areva a pris une certaine avance.

 

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Toutefois, en dépit de ce potentiel le Mali reste un des pays pauvres du continent, encore dépendant de l’aide extérieure.  De manière générale le constat en Afrique de l’Ouest est que le secteur minier ne bénéficie ni aux populations, ni aux Etats dans les pays producteurs, mais plutôt aux grandes multinationales et à quelques intermédiaires africains qui leur permettent de signer des contrats dans la plus grande opacité.

Pour le cas du mali, seuls 10% au maximum de ces fonds reviennent à la partie nationale, s’indignait le journal malien le Combat avant de préciser que le reste des profits financiers réalisés est récupéré par les investisseurs qui, on l’oublie trop souvent hélas, sont loin d’être des philanthropes.

 

La question posée aujourd’hui, pour aller vers ou pour maintenir une exploitation intensive et pour ouvrir de nouvelles exploitations, les groupes étrangers exigent de bénéficier d’une haute sécurité de la part des Etats malien et nigérien.

 

Les faibles moyens des autorités maliennes dans la région Nord, surtout depuis la décentralisation, contribuent à l’émergence de contestations dont les symptômes les plus évidents sont la venue de groupes djihadistes provenant de Libye et la présence de la rébellion Touareg au Nord du pays.

 

Même si l’or ne contribue pas directement au risque de violence à l’échelle du Mali, la manière dont cette ressource est exploitée contribue à amplifier une rupture déjà nette entre le centre et la périphérie du pays, division qui s’est brusquement affirmée au début de l’année 2012 et a plongé  le pays dans un certain chaos d’autant qu’il était déjà  fortement déstabilisé par le coup d’Etat de mai 2012.

 

L’influence de la rébellion Touareg dépasse le Nord Mali. Elle est fortement présente au Niger où les problèmes de sécurité au niveau local sont similaires à ceux de son voisin, mais avec une plus grande intensité.

 

Les mines d’uranium sont situées dans des régions très peu peuplées. La ville d’Arlit, qui compte aujourd’hui 60.000 habitants, est née en même temps que ses mines. Cependant, en raison du niveau de qualification requis par Areva, ce sont en majorité les populations venues du Sud du Niger qui y ont trouvé du travail.

 

Les communautés locales de Touaregs vivent dès lors en marge des villes et pratiquent l’élevage semi-nomade. Il existe au sein de ces groupes un fort ressentiment vis-à-vis de la déstructuration ethnique et économique qu’entraîne l’exploitation de l’uranium sur leur terroir traditionnel. Ce sentiment est encore exacerbé par le fait que rares sont les Touaregs qui retirent du bénéfice des mines.

 

De plus, les mines d’uranium et le traitement du minerai peuvent présenter des risques pour la santé des travailleurs et des riverains. La prise de conscience des dangers sanitaires liés à l’extraction de l’uranium au Niger ne s’est produite que récemment.

 

Un rapport de Greenpeace publié en 2010 faisait ainsi état d’une surexploitation des ressources aquifères et d’une forte pollution radiologique dans les sites miniers nigériens. Selon ce rapport, des relevés effectués à Akokan révélaient un taux de radiation dans l’air 500 fois supérieur à la normale58.

 

Le chômage, le ressentiment des populations locales et les problèmes environnementaux constituent les principaux facteurs locaux de conflits potentiels impliquant les sociétés minières.

 

Le 18 janvier 2013

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 10:58

 

Véritable coup de massue pour les salariés

et notre industrie »

 

 

 

Le constructeur automobile Renault a annoncé la réduction de 7 500 postes d'ici 2016, soit 17% de ses

effectifs.  

 

C'est un véritable coup de massue pour les salariés français de Renault.

 

En se félicitant qu'il n'y ait « ni licenciement, ni fermeture d'usine » et en parlant d'un « cadre normal » de gestion

des effectifs et du personnel, le satisfécit décerné par le ministre du redressement productif Arnaud  Montebourg,

est consternant !

 

Est-ce un hasard si cette annonce tombe quelques heures après l'accord MEDEF- CFDT qui entérine les accords compétitivité pour « éviter les licenciements secs »?

 

Ce qu'ont dénoncé les organisations non signataires CGT et FO, Carlos Ghosn l'applique aux salariés de Renault : un chantage sur l'emploi avec une augmentation du temps de travail, une baisse des salaires et une remise en cause des acquis sociaux.

 

Bref des efforts qui vont reposer essentiellement sur les épaules des salariés alors que la trésorerie de Renault et les bénéfices réalisés permettent de continuer de verser des millions d'euros aux actionnaires.

 

Ce n'est pas le « coût du travail » qui pèse sur les résultats mais le coût du capital avec les profits massivement versés aux actionnaires au détriment de l'emploi.

 

Si Renault et les constructeurs français pâtissent d'une baisse importante des ventes de voitures particulières et utilitaires, les causes principales sont l'appauvrissement des Français et le ralentissement de l'économie.

 

D'ailleurs le marché du véhicule d'occasion (4,5 millions) n'a jamais été aussi dynamique. En comparaison, il est à noter pour les véhicules de luxe que les résultats restent stables.

 

Comme l'affirment le PCF et le Front de gauche, les solutions, pour lutter contre le démantèlement du secteur de l'automobile, impliquent un changement de cap industriel et une relance économique par l'augmentation des salaires et du pouvoir d'achat.

 

Le PCF apporte son total soutien à l'action des salariés de Renault qui débrayent aujourd'hui, dans de nombreux sites.

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 08:37

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 08:28

 

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 08:48

 

Poursuivons la mobilisation

 

La demande d'expertise complémentaire faite par le mouvement associatif et soutenue par les groupes des élus EELV du Grand Lyon et du Rhône, les communistes des sections de Pierre Bénite et Oullins et d’autres militants du Front de Gauche a été prise en compte par la CNDP. 

 

Cela démontre que les citoyennes et citoyens organisés et rassemblés ont la force de faire bouger les choses dans le bon sens.  La participation au débat public, les actions et la signature de la pétition ne sont pas vaines et vont encore faire évoluer le projet initial dans le bon sens.  

 

Ainsi la Commission nationale du 9 janvier a décidé de faire procéder à une expertise complémentaire sur l’identification et l’incidence d’autres hypothèses que celles retenues par le maître d’ouvrage en matière de trafic et sur l’identification d’études complémentaires à réaliser pour optimiser un scénario sans nouvelle infrastructure routière lourde.

 

Selon la lettre de la CPDB ces études ne pourront pas être rendues et jointes au débat public avant la fin mars 2013 ce qui logiquement repousse d’autant le délai de fin de débat public (un ou deux mois plus tard). Voir sur le site d u débat public dont le lien suit.   

 

http://www.debatpublic-anneau-top.org/fil-du-debat/expertise-complementaire.html 

 

Nous devons donc poursuivre forts de cette première avancée notre mobilisation commune en faisant signer massivement la pétition en ligne et soyons présents le 17 janvier 2013 à l’Amphi 1 de l’Hôpital Lyon Sud et intervenons.

 

Tout peut bouger et tout bougera avec nos interventions individuelles et collectives !

 

Poursuivons la campagne de signatures de la pétition en ligne déjà signée par 170 personnes. Lien pour la pétition :http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/il-faut-abandonner-le-projet-de-tron%C3%A7on-ouest-du-p%C3%A9riph%C3%A9rique-du-grand-lyon

 

Le 15 janvier 2013

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 08:21

 

 sur le Projet Régional de Santé (PRS).

jeudi 20 décembre 2012, par Daniel Barbier

 

Nous nous situons également clairement sur la démarche politique qui affirme que répondre concrètement aux enjeux de service public que sont le droit à la santé et à l’autonomie, outre son enjeu de société solidaire , est une voie constructive de sortie de crise par leur dimension économique, industriel, démocratique, de création d’emplois et de formation, de reconnaissance des qualifications.

 

Les graves ques­tions de l’iné­ga­lité d’accès aux soins, la défiance vis à vis de la Loi HPST, le renon­ce­ment sur une Loi sur l’Autonomie, ont, pour leur part, contri­bué à l’élection d’une nou­velle majo­rité poli­ti­que au prin­temps der­nier.

 

Le PRS qui a été pré­senté, est un remar­qua­ble tra­vail. Un état des lieux aussi large, appro­fondi, pointu est une pre­mière dans notre région. Néanmoins, et nous l’avons dit tout le long du pro­ces­sus, y com­pris lors de rendez-vous pris à l’Agence, nous sommes extrê­me­ment frus­trés sur les moda­li­tés de dia­lo­gue social mises en place lors de cette élaboration.

 

Des pro­po­si­tions infé­rieu­res à nos atten­tes

 

Nous avions fait des pro­po­si­tions pour ren­for­cer le dia­lo­gue social, notam­ment dans les ter­ri­toi­res, pour une contri­bu­tion diver­si­fiée aux pro­jets issus de l’état des lieux. Nous reven­di­quons aussi que dans les ins­tan­ces consul­ta­ti­ves de la CRSA (CSOS, CSOSMS) les avis moti­vés des Institutions Représentatives du Personnel figu­rent dans les dos­siers trai­tés et éclairent leurs mem­bres ; ce serait aussi un gage de res­pect de ces Instances (CTE, Comité d’Entreprise, CHSCT, …), de trans­pa­rence, d’enri­chis­se­ment lors des déci­sions à pren­dre.

 

L’Agence a pré­féré s’en tenir aux textes de la Loi HPST, nous le regret­tons, nous pen­sons que cette absence de dia­lo­gue social adapté pèse gran­de­ment sur les résul­tats des tra­vaux.

 

Autant nous com­pre­nions bien l’esprit poli­ti­que de l’ancienne majo­rité dans cette concep­tion tron­quée de la démo­cra­tie, autant nous reven­di­quons, avec le choix porté notam­ment par les sala­riés aux der­niè­res élections, un chan­ge­ment réel.

 

Aussi nous sommes extrê­me­ment inquiets, disons même cho­qués des pre­miè­res déci­sions poli­ti­ques prises par cette nou­velle majo­rité sur ces sujets :

 

- L’accord por­tant sur la confir­ma­tion des dépas­se­ments d’hono­rai­res, qui conforte la méde­cine libé­rale dans ses déri­ves contre les assu­rés sociaux,
- Le taux d’aug­men­ta­tion de l’ONDAM pour 2013 signi­fiant clai­re­ment la sup­pres­sion d’emplois dans les établissements,
- L’absence de toute négo­cia­tion pour les per­son­nels sala­riés de la santé tant publi­que que privée (for­ma­tion, rému­né­ra­tion, statut et conven­tions col­lec­ti­ves, condi­tions d’exer­cice, pré­ca­rité …),
- La pour­suite des poli­ti­ques de res­tric­tions d’emplois dans les établissements de santé publics ou de l’économie sociale, …
- Appel aux col­lec­ti­vi­tés loca­les d’enga­ger les mesu­res du même acabit que celles de l’Etat en matière d’aus­té­rité, alors que l’action sani­taire et sociale sont leurs pre­miè­res com­pé­ten­ces,
- Pas d’orien­ta­tion poli­ti­que sur l’indus­trie du médi­ca­ment et des maté­riels médi­caux.

 

Si la Ministre a évoqué le retour de l’Hôpital Public au coeur du sys­tème, la fin de la conver­gence des tarifs, il n’en reste que pour le moment, pour les assu­rés sociaux, les per­son­nels, pas de signe por­teur d’espoir.

 

La pré­ven­tion, la méde­cine du tra­vail, la méde­cine sco­laire sont qua­si­ment oubliées, alors qu’elles devraient béné­fi­cier d’une action sou­te­nue immé­dia­te­ment.

 

La Cgt, por­teuse de pro­po­si­tions inno­van­tes au ser­vice de la santé

 

Sur notre région spé­ci­fi­que­ment, nous avons animé, par­ti­cipé à de nom­breu­ses ini­tia­ti­ves por­tant sur les droits de chacun à une poli­ti­que publi­que de santé, d’action sociale, de Médicosocial dans les ter­ri­toi­res.


- Nous cite­rons pour exem­ple concret et récent notre acti­vité en plein déve­lop­pe­ment sur les ques­tions de l’aide à domi­cile avec une série de pro­po­si­tions por­tant sur l’orga­ni­sa­tion, le finan­ce­ment, le statut des sala­riés pour un grand ser­vice public d’avenir avec la mise en place orga­ni­sée d’un "point de contact unique" pour les Assurés pre­nant en compte l’ensem­ble des ques­tions posées.

- Nous évoquons aussi notre action concrète sur la ques­tion du droit à l’accès aux soins par la géné­ra­li­sa­tion du tiers-payant pour toutes les struc­tu­res et tous les pro­fes­sion­nels de santé et pour la sup­pres­sion des dépas­se­ments d’hono­rai­res (ce qui impli­que aussi une négo­cia­tion sur la rému­né­ra­tion des actes).

- Nous pro­po­sons également un sou­tien concret et un déve­lop­pe­ment des struc­tu­res de santé appe­lées "Centres de Santé" dans leur carac­tère de ser­vice public que leur confère leur his­toire et leur pra­ti­que (nous appré­cions la pos­ture de l’Agence sur le sujet).

- Nous pro­po­sons aussi que la ques­tion de l’ins­tal­la­tion des pro­fes­sion­nels de santé dans les ter­ri­toi­res et zones en défi­cit intè­gre la notion des mis­sions de santé publi­que, le statut libé­ral ne par­ve­nant plus, seul, à répon­dre à tous les besoins.

- Nous serons atten­tifs aux déci­sions minis­té­riel­les qui vont être faites pro­chai­ne­ment sur la ques­tion de la répar­ti­tion ter­ri­to­riale des acti­vi­tés.

 

Nous nous consi­dé­rons et enten­dions être consi­dé­rés comme des inter­lo­cu­teurs experts sur tous ces sujets. Nous nous expri­mons publi­que­ment, dans les ins­tan­ces, dans la société avec nos pro­po­si­tions. Nous cons­ta­tons que les mesu­res de dégra­da­tions des droits élémentaires conti­nuent de façon tout autant tech­no­cra­ti­que.

 

Un avis glo­ba­le­ment néga­tif sur le PRS

 

Si nous por­tons un avis glo­ba­le­ment néga­tif sur ce PRS, ce n’est pas par prin­cipe, c’est une opi­nion lar­ge­ment étayée par la situa­tion du pré­sent, par le contenu global des pro­jets contraints par une poli­ti­que d’aus­té­rité (nous réfu­tons par exem­ple clai­re­ment l’orien­ta­tion poli­ti­que réaf­fir­mée récem­ment par le Président : « nous pou­vons faire plus en dépen­sant moins ! »). Nous vou­lons sortir de la logi­que libé­rale et concur­ren­tielle qui fait du résul­tat finan­cier pour les Actionnaires un cri­tère de concur­rence aux objec­tifs atten­dus des Assurés, des Citoyens, des Personnels.

 

Ainsi nous défen­dons la mise en place de nou­vel­les orga­ni­sa­tions, de réseaux, d’orga­nis­mes publics ou hors-champs libé­ral des­ti­nés à mettre en place la pré­sence des outils néces­sai­res tra­di­tion­nels ou nou­veaux pour répon­dre aux enjeux d’un PRS concret. Sur le Plan régio­nal, en effet, les dos­siers, par exem­ple portés dans la CSOS (fusion, sup­pres­sion d’établissements de santé) ne por­tent pas, ni dans les buts économiques recher­chés, ni dans les métho­des employées de pro­fond chan­ge­ment. Nous cite­rons les dos­siers de la Savoie, la Loire, la Drôme. Etc…

 

Nous consi­dé­rons aussi que les cam­pa­gnes nom­breu­ses de com­mu­ni­ca­tion de l’Agence ne mas­que­ront pas long­temps les dif­fi­cultés et les répon­ses insuf­fi­san­tes qu’elle pren­dra.

 

Nous res­tons deman­deurs et dis­po­ni­bles pour la cons­truc­tion d’une nou­velle concep­tion d’un réel PRS, marqué du sceau de la soli­da­rité, de la démo­cra­tie sociale, de la proxi­mité, du droit au pro­grès acces­si­ble à tous.

 


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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 07:22

 

L'intérêt général est de s'opposer à

ce vol des consommateurs !

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:56

 

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Pierre Laurent rencontre les salariés de Florange en lutte pour l'emploi et la Séidérurgie, il sera

de nouveau à leur côté le 27 janvier lors d'un meeting du PCF en Lorraine

 

Lettre ouverte d'Edouard Martin à F. Hollande



Monsieur le Président,

Depuis des mois maintenant, nous nous battons pour notre avenir, celui de nos enfants, celui d'une Région qui n'en finit pas d'être accablée par les mauvais coups. A ce stade de notre combat je vous écris pour que soit connue et comprise notre vision des choses, de manière exhaustive, non tronquée et non déformée.
 

 

Nous voulons par cette lettre dénoncer tous les MENSONGES et toutes les ABSURDITES qui se succèdent depuis des mois. Et nous voulons vous faire connaître ce qui, à notre avis, est la VERITE.

LES MENSONGES :

1er MENSONGE : dire qu'une usine continentale n'est pas rentable est faux. Parmi les sidérurgistes européens, plusieurs n'ont qu'une seule usine, continentale et rentable. VOEST ALPINE à Linz en Autriche, US Steel à Kosice en Slovaquie, Salzgitter près de Hanovre en Allemagne et même Thyssen à Duisburg en Allemagne.
 
2ème MENSONGE : dire que Florange est une usine trop petite pour être rentable est faux. La plupart des usines continentales sont d'une taille voisine de celle de Florange.

3ème MENSONGE : grâce aux accords de Matignon avec MITTAL on maintient l'emploi. C'est faux. Il n'y aura pas de plan social parce que la pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600 personnes en trois ans. Dès lors, faire un plan social coûterait plus cher à MITTAL qui devrait payer les indemnités de licenciement puis, avant trois ans, embaucher 600 personnes et payer le prix très élevé de leur formation. Ne pas avoir de plan social est une bonne chose, mais ce n'est pas une victoire.

4ème MENSONGE : on fera ULCOS. C'est faux. On nous dira dans deux ans ce qu'on nous dit aujourd'hui : que les chercheurs n'ont pas trouvé. Eux n'ont pas la parole, c'est MITTAL qui parle pour eux.

5ème MENSONGE : on fera 180 Millions d'euros d'investissements. C'est faux. Même le texte des accords de MATIGNON le dit. Ce montant contient les dépenses d'OPEX (dépenses opérationnelles) et de maintenance. Ce qui reste pour les investissements stratégiques est insuffisant. Et même la maintenance n'est plus faite correctement, les dépenses ont été divisées par deux depuis 2008 et Florange, comme Gandrange naguère et la plupart des usines de MITTAL, est une usine qui se dégrade à vue d'œil.

6ème MENSONGE : On renforcera la filière packaging (acier pour emballage). C'est faux. Ces aciers sont en concurrence avec l'aluminium. L'augmentation très forte des prix des minerais et du charbon les a rendus moins compétitifs. MITTAL a trois usines pour fabriquer ces produits en Europe du Nord : LIEGE, FLORANGE, et BASSE-INDRE près de NANTES. Elles sont chargées à 40 %. Et MITTAL a promis de renforcer la filière de LIEGE en contrepartie de l'arrêt des Hauts Fourneaux, il a promis de renforcer la filière de FLORANGE en contrepartie de la fermeture des Hauts Fourneaux et i l a promis de pérenniser la filière de BASSE INDRE. A qui ment-il ? Aux wallons, aux Lorrains, aux Nantais ? ou aux trois ?

7ème MENSONGE : en fermant la filière chaude de Florange, on consolide Dunkerque. C'est faux. On alimentera le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque avec du coke de Florange. Ce sera donc un Haut Fourneau « continental ». Et même deux fois « continental » puisque le charbon sera venu de Rotterdam à Florange pour faire du coke qui sera réexpédié à Dunkerque.

LES ABSURDITES :

1ère ABSURDITE : c'est un sommet dans l'absurdité : vouloir vendre une usine d'agglomération du minerai, deux Hauts Fourneaux et une aciérie. Sans la cokerie ! Alors que, pour faire de la fonte, il faut mélanger du minerai et du coke ! C'est tellement « gros » que les pouvoirs publics demandent à MITTAL d'inclure la cokerie. Il accepte. Formidable!?

2ème ABSURDITE : on va proposer à la vente une usine, à Florange, pour fabriquer des brames, sans les laminoirs. Qui peut consommer de brames, ces blocs d'acier de 20 tonnes? Les sidérurgistes qui les laminent. Ont-ils besoin de brames? Non, ils en ont tous un peu trop en Europe. Peut-on les exporter? Non, car, même au Brésil, en bord de mer, sur le minerai, ceux qui en fabriquent, MITTAL en particulier, n'ont pas de client aujourd'hui. C'est donc absurde de chercher à vendre une usine à brames mais on va essayer de le faire ! Pendant deux mois et en mobilisant toutes les ambassades!

3ème ABSURDITE : le plan MITTAL pour le packaging français et, notamment, l'usine de Basse-Indre. C'est un jeu de piste : on prend le charbon à Rotterdam, on l'amène à Florange pour y faire du coke, on amène ce coke à Dunkerque pour faire des brames, on ramène ces brames à Florange pour faire des bobines que l'on amène à Nantes Basse-Indre pour les étamer et faire du fer blanc. Et on va expliquer à Basse-Indre, à qui on supprime 60 emplois, que leur produit sera compétitif !

4ème ABSURDITE : on veut nous faire croire que si les chercheurs trouvent, on fera ULCOS. ULCOS est un projet européen, financé par la CEE, la France et, pour un tiers, soit 200 Millions d'euros, par le privé (MITTAL ou autre). Personne ne mettra d'argent privé dans ULCOS tant que la tonne de C02 s'échangera à 7 € et qu'il en faudra peut être le double pour faire fonctionner ULCOS (électricité, maintenance, etc ...). Quel investisseur privé ira convaincre ses actionnaires de dépenser 200 Millions d'euros dans ULCOS, et, si ça marche, de perdre 15 à 20 Millions d'euros par an si on le fait fonctionner.

Et même si la CEE et la France veulent tout payer à M . Mittal, pourquoi mettre 600 Millions d'euros dans un démonstrateur qui sera arrêté après les essais car installé à Florange sur une filière à un seul Haut Fourneau, donc non compétitive. On aurait donc construit la machine à séparer le CO du C02, 40 à 80 km de gazoduc pour aller de Florange jusqu'en Meuse, une station d'enfouissement pour tout mettre à la ferraille à la fin des essais, au bout de 18 mois peut-être. Quelqu'un dira que c'est gâcher l'argent du contribuable français et du contribuable européen et il aura raison.
 

 

C'est absurde. ULCOS n'a de sens que sur des Hauts Fourneaux pérennes. Nous voulons à Florange des Hauts Fourneaux pérennes et puis ULCOS, s'il est mis au point et financé.

Après tant de mensonges et tant d'absurdités il est temps, Monsieur le Président, de se concentrer sur la VERITE.

LA VERITE :

La vérité c'est que l'usine de Florange est compétitive, y compris sa filière chaude, ses Hauts Fourneaux, son aciérie. Ce n'est pas un slogan syndical. C'est ArcelorMittal qui le dit en 2011, juste avant de nous arrêter les Hauts Fourneaux. Avant coût d'acheminement des matières, c'est la meilleure et, après ces coûts, c'est la deuxième des cinq usines d'Europe du Nord. La vérité c'est que Monsieur Faure avait raison dans son rapport. La vérité c'est que, par conséquent, un plan de reprise de Florange est crédible.

La vérité c'est que l'usine de Florange, comme le dit ArcelorMittal, compense par ses performances techniques et, au-delà, les coûts d'acheminement des matières. Par exemple, nos chaînes d'agglomération du minerai, conçues pour enrichir du minerai lorrain pauvre en fer, peuvent utiliser les minerais plus pauvres dont personne ne veut et qui sont moins chers. Plus le prix des matières premières augmente, plus le prix de l'énergie sera élevé, plus Florange renforcera l'avantage qui est le sien au plan de la maîtrise technique.

La vérité c'est que Florange n'a aucun handicap logistique au bout du compte puisque c'est une usine dont les clients sont à l'Est (PSA Sochaux et Mulhouse, Mercedes, Audi, BMW, Opel etc .. en Allemagne). Florange a été tourné vers l'Est dès sa création. SOLLAC était une coopérative dont l'un des membres (Forges et Aciéries de DILLING) était allemand, qui a apporté son fond de commerce allemand. Après la fusion USINOR SACILOR, Florange a accentué sa vocation à l'Est puisque Dunkerque pouvait satisfaire les clients du Nord de la France.

En conséquence, les matières premières qui viennent de Florange ne font pas un kilomètre de trop. Pour Dunkerque ou Gand, livrer les clients allemands oblige à passer par Florange. Puisque Florange est aussi compétitif que Dunkerque, d'après la courbe d'ArcelorMittal, c'est que Florange est plus compétitif au final, puisqu'il est plus près des clients.

La vérité c'est que M . Mittal va supprimer 800 emplois si on englobe la filiale GEPOR et que plus de mille emplois de sous-traitants seront supprimés si la filière chaude est arrêtée. De nombreuses sociétés spécialisées dans les métiers de l'acier (par exemple EFUBA qui s'occupe des réfractaires) vont déposer le bilan. La vérité c'est qu'une des filières de packaging va disparaître.

La vérité c'est que les Français se font berner par MITTAL.

MITTAL fait 35 MT en Europe, la moitié du marché. En face de lui : deux moyens, plusieurs petits continentaux. Il ne peut pas faire de guerre des prix, si l'acier baisse de 10 €/tonne, il perd 350 Millions d'euros par an. Donc, il réduit sa taille tout en restant à des prix élevés et en saturant ses usines restantes, il gagne plus ou maintient ses profits. Il possède 42 % du groupe.

Évidemment, ses co-actionnaires sont d'accord. Plus il gagne, plus eux aussi gagnent,  et après Liège, c'est au tour de Florange pour deux raisons au moins :

La 1ère c'est que MITTAL a des alliés internes dans son raisonnement. Ils sont Flamands, ils dirigent MITTAL Europe du Nord et ils n'ont de cesse de renforcer et de protéger l'usine de GAND. Pour la saturer en toutes circonstances, quoi de mieux que fermer Liège et ensuite Florange, et ensuite de laisser le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque devenir continental puisqu'alimenté par du coke venant de Florange ! Ce faisant, s'il n'en reste qu'un, ce sera à GAND.

La 2ème c'est qu'il est beaucoup plus difficile de fermer une usine allemande, même moins compétitive que Florange, parce qu'en Allemagne la sidérurgie est en co-gestion avec les syndicats. Au Conseil d'administration, MITTAL a le même nombre d'administrateurs que les syndicats. S'il n'est pas d'accord avec eux, c'est l'administrateur neutre qui fait pencher la balance. Il n'y a aucun cas dans l'histoire où l'administrateur neutre a décidé la fermeture d'une usine contre les syndicats. C'est improbable. MITTAL ne va pas s'y risquer contre les syndicats. Donc, on fait payer Florange. Ça fera du bruit, mais ça se fera quand même, pense MITTAL.

Seul dans notre système français, le gouvernement peut l'empêcher. Le gouvernement laissera t-il faire?

Monsieur le Président, après vos promesses, nous laisserez-vous être sacrifiés sans comprendre et arrêter cette mécanique à nous broyer?

Nous voulons reprendre notre destin en mains. Notre usine est viable. Elle est au top niveau mondial. Monsieur Faure vous l'a dit. Un plan de reprise vous a été soumis qui a été validé par Monsieur Montebourg, Ministre du Redressement Productif, et ses services.

Car Florange c'est 1,5 Milliards d'euros de chiffres d'affaires par an. C'est 600 Millions d'euros de valeur ajoutée dont les trois quarts sont exportés et améliorent la balance commerciale de la France.

MITTAL en France, c'est la disparition inexplicable de la moitié des profits d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine de 2007 à 2008 alors que le marché était à son zénith? Où sont-ils passés? Ils profitent à qui? A MITTAL? A un autre pays européen? A un autre pays plus lointain? Est-ce là l'origine du litige fiscal de 1,3 Milliards d'euros dont on a parlé? Que devient ce litige?

Pourquoi ArcelorMittal Atlantique et Lorraine n'a-t-il pas déposé, à notre connaissance, ses comptes 2011? Les responsables financiers français les ont-ils seulement signés? Nous attendons de votre part des réponses à toutes ces questions.

Nous ne voulons plus de ces mensonges, plus de ces absurdités, plus de ce brouillard, de ces embrouilles fiscales ou financières. Nous voulons retrouver le chemin de la vérité, celui qui nous donnera un avenir.


Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'expression de mes sentiments les plus respectueux.


Edouard Martin

 


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