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Peine De Mort

12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 09:01
Si un graphique doit mettre mal à l’aise
les possédants, espérons que cela
soit celui-ci
 

 

Le Crédit Suisse a réalisé un graphique qui illustre la répartition mondiale de la richesse.

 

32 millions de personnes - une masse légèrement supérieure à celle du Benelux, soit 0,7% de la population mondiale – possède entre leurs mains un total de 41% de toutes les richesses de la planète ou 98.700 milliards de dollars.

 

Basé sur le même graphique, nous apprenons que 3,2 milliards de personnes – 68,7% de la population adulte dans le monde – possèdent 3% de la richesse mondiale ou 7.300 milliards de dollars. (Source : @FGoria)

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 09:52

 

Pour que Lampedusa ne soit plus
un cimetière de migrants

 

 

Il ne faudrait pas que les grandes vagues des unités de bruit médiatique engloutissent une seconde fois les naufragés de Lampedusa. Les pourtours de cette belle île italienne, placée entre l’Europe et l’Afrique, sont régulièrement transformés en morgue à ciel ouvert. Des dizaines de milliers de migrants, fuyant les guerres, les persécutions, les misères et les famines, venus du Sahel, du Bengladesh, d’Irak, d’Erythrée, d’Afghanistan, de Syrie, voient cette île comme une porte d’entrée en Europe.  Ils fuient leurs misérables conditions de vie, leur insécurité, pour accéder à la liberté, à un avenir meilleur.

 

Ils y viennent après avoir subi le chantage de passeurs mafieux sans scrupules, au prix d’un endettement à vie de  leurs familles. Et quand ils arrivent à mettre le pied sur les terres européennes, ils sont parqués au port de Lampedusa des jours et des semaines, avant d’entamer un vrai parcours du combattant, fait de contrôles divers, d’humiliations, d’enfermements dans des centres de rétention.

 

La semaine dernière, une nouvelle fois, un bateau transportant cinq cent femmes, enfants, hommes, venus de Somalie et d’Erythrée n’a pas résisté aux forces déchaînées de la mer. Elle les a engloutis pour rejeter certains d’entre eux sur les plages, aux lueurs du petit matin. C’est horrible ! C’est insoutenable pour tout être de cœur et de raison.

 

Cette tragédie n’est pas la première. La maire de Lampedusa a eu beau alerter, rien n’est venu stopper un défilé presque continu  d’embarcations dont on ne parle jamais.

 

On estime ainsi, à près de vingt mille le nombre de celles et ceux qui, ces vingt cinq dernières années, ont perdu la vie pour tenter de rejoindre ce qu’ils imaginaient être pour eux un eldorado, comparé à leur terrible situation. Oui, vingt mille ! Il y a à peine deux semaines, treize érythréens avaient déjà été découverts morts au large de la Sicile. Cent dix sept syriens, fuyant l’enfer de leur pays, avaient été arraisonnés la semaine dernière au large de Syracuse.

 

On a profondément honte de savoir que parmi nos frères humains, une partie n’a le choix que de périr dans la misère et la guerre ou de mourir à nos pieds, sur les côtes de notre Europe. Les larmes de crocodile de certains dirigeants européens ne peuvent cacher soit leur coupable inaction, soit leurs orientations politiques et économiques qui ne peuvent conduire qu’à ces dramatiques situations.

 

La liberté totale de circulation des capitaux s’accompagne d’un filtrage de l’entrée des personnes dans une Europe forteresse. L’agence européenne, chargée de la protection des frontières externes de l’Union européenne, repousse les candidats à l’exil sur des routes toujours plus dangereuses, tenues par des passeurs sans scrupules. Et ceux qui réussissent leur entrée, subissent une sorte de criminalisation avec l’application de la directive européenne dite « retour » qui les repousse toujours plus vers l’illégalité.

 

Une telle approche conduit à reléguer ces personnes malheureuses encore plus dans la clandestinité, sans aide, sans informations sur leurs droits, sans protections judiciaires et sociales. Un parcours qui favorise tous les abus et les exploitations de toutes sortes.

 

Un déplacement du Président de la Commission européenne sur place n’y suffira donc pas. Il est indispensable de renouer avec des actes concrets de solidarité, d’humanisme. L’urgence serait d’ouvrir un couloir humanitaire pour les réfugiés et d’examiner chacune de leur situation et leurs demandes, sans susciter, de quelque manière que ce soit, la division, le rejet de l’autre et toute forme de racisme.

 

Il n’y a pas d’issue pour notre commune humanité sans solidarité, sans une lutte acharnée contre la misère et la pauvreté, véritable terreau d’où surgissent des réseaux terroristes,  intégristes, et où  la violence et les guerres enterrent la liberté et la démocratie.

 

Solidarité signifie que les pays européens doivent se répartir l’effort d’accueil des migrants ainsi que les procédures d’asile ou de régularisation. Mais, au-delà, c’est un nouveau monde de coopération que l’Union européenne devrait impulser pour aider les pays de la corne de l’Afrique, mais aussi du Maghreb à sortir de la misère. L’entraide et la coopération sont les seuls moyens de sortir de l’inhumanité et des divisions actuelles. Elles sont  un devoir.

 

Nous sommes toutes et tous, par delà les frontières, la communauté humaine. Et le grand devoir provient surtout du fait que ces migrants viennent, la plupart du temps, de pays dans lesquels nos firmes multinationales, à base européenne, vont piller les richesses naturelles et surexploiter les populations, tout en développant le chômage et en impulsant le démantèlement des droits sociaux en Europe. Le salarié et le chômeur français sont victimes de la même multinationale, de la même banque que le somalien ou l’érythréen.  Les discours stigmatisant l’autre, celui venu d’ailleurs, sont dangereux humainement et politiquement.

 

Comment comprendre que le gouvernement, prêt à déclencher des frappes en Syrie, est aussi celui qui chasse quelques exilés syriens en grève de la faim au port de Calais ? Comment comprendre et accepter ces campagnes délirantes contre les « Roms »,  de la part des mêmes qui discourent sans cesse sur cette Europe qui, selon eux, devait « ouvrir une ère de prospérité ». La terrible et triste réalité, c’est que les « Roms » comme les exilés « d’ailleurs », ne sont que les victimes d’un monde où prédomine la misère quand une infime minorité se gave de milliards d’euros. Où la corruption et l’accaparement des pouvoirs enferment des peuples dans des prisons à ciel ouvert à l’heure où l’information est instantanée et mondialisée.

 

Il n’y a pas d’avenir sans imaginer un monde commun où prédomine le partage, la coopération, la solidarité et un mouvement général d’émancipation pour que Lampedusa redeviennent la belle île bercée par les chaleurs de la Méditerranée et non le cimetière marin des migrations du monde.

 

 

 

Patrick Le Hyaric

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 09:21
67 civils exécutés
dans des villages alaouites

 

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Des rebelles syriens dans une rue du quartier de Salaheddine, le 9 octobre 2013 à Alep



Au moins 190 civils ont été tués dont 67 exécutés, et 200 pris en otage dans des villages alaouites en Syrie par des groupes jihadistes et rebelles début août, rapporte Human Rights Watch dans un rapport diffusé vendredi.

 

Dans son rapport de 105 pages, l'ONG indique avoir mené une enquête sur place et interrogé 35 personnes, y compris des survivants de l'attaque menée par les extrêmistes contre dix villages alaouites le 4 août dans la province de Lattaquié.

 

Ce jour-là, au moins 190 civils ont été tués, dont 57 femmes et 18 enfants, selon l'ONG, qui a compilé une liste de noms de ces victimes. Parmi eux, au moins 67 ont été exécutés sauvagement alors qu'ils n'étaient pas armés ou tentaient de fuir, selon HRW qui a rassemblé des éléments montrant qu'il s'agissait de civils non-combattants, n'ayant rien fait qui puisse menacer, ou laisser croire qu'ils menaçaient les assaillants.

 

Selon HRW, au moins 20 groupes ont participé à la conquête de ces dix villages, repris le 18 août par les troupes légales de Syrie. Les cinq principaux "organisateurs" et "exécuteurs" de l'attaque du 4 août étaient des groupes jihadistes comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le Front Al-Nosra --tous deux affiliés à Al-Qaïda-- et Jaich al Mouhajirine wal Ansar, mais aussi des groupes islamistes comme Ahrar al Cham et Souqour al-Izz.

 

L'EIIL et Jaish al-Mouhajirine wal Ansar retiennent toujours plus de 200 civils comme otages, en majorité des femmes et des enfants, selon l'ONG.

 

"Ces extrêmistes ont lancé l'attaque le 4 août, le premier jour de la fête du Fitr marquant la fin du moins du ramadan (jeûne musulman). Ils ont franchi les positions de l'armée gardant la zone et sont entrés dans plus de 10 villages alaouites", indique HRW, citant entre autres Barouda, Nbeité, Blouta, Abou Makké.

 

Les alaouites --une branche du chiisme-- sont une communauté Syrienne. La majorité de la population syrienne, tout comme ceux qui tentent de renverser le régime depuis plus de deux ans, sont des sunnites.

 

Des villageois ont raconté à l'ONG comment ils ont tenté de fuir alors que les combattants "ouvraient le feu sans discernement, et dans certains cas, tirant délibérément sur les résidents". "Dans certains cas, les combattants ont exécuté ou abattu des familles entières", poursuit-elle.

 

"Ces abus (...) sont une opération planifiée contre la population civile dans ces villages alaouites", a estimé Joe Stork, le directeur par intérim de HRW pour le Moyen-Orient, l'ONG estimant qu'il s'agit de "crimes contre l'Humanité".

 

Depuis la tentative de renverser le régime par les armes et de l'extérieur de la Syrie, des ONG et organisations de l'ONU ont dénoncé à plusieurs reprises ces assassinats et crimes contre l'humanité commis par l'opposition armée.

 

Il y a urgence après l'intervention de l'ONU pour détruire les stocks d'armes chimiques de l'armée syrienne, que l'ONU fasse entendre sa voix fortement pour dénoncer ces crimes, pour poursuivre les criminels, pour s'opposer à la vente d'armes aux groupes extrêmistes et pour que les pays membres du Conseil de Sécurité décident de désarmer ces groupes criminels.

 

La voie diplomatique qui a été fortement soutenue ces dernières semaines par les opinions publiques permettant de faire entendre raison à tous les va-t-en guerre, a besoin d'être accompagnée de mesures fortes en faveur de la paix et pour la sécurité des populations civiles de Syrie.


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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:42

 

Le travail ou le capital

 

 

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 19:59

 

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Ni de culot !


Ce mardi 8 octobre 2013, 3 000 patrons lyonnais se réunissent à Lyon pour faire connaître « leur ras le bol ».
 

 

Messieurs et Mesdames les patron-es lyonnais-es, vous ne manquez pas d’air !
 

 

Parmi vous, quatre font partie du top 100 des fortunes lyonnaises, 10 gagnent plus de 1 million d’euros par an sans compter les dividendes qui leur sont versés… et vous exigez toujours plus de dérèglementation, en fait vous prônez un retour aux conditions de travail du 19è siècle : supprimer le droit au repos dominical, augmenter le temps de travail sans augmentation de salaire (travailler 39h en étant payé 35), supprimer les RTT voire les congés payés…
 

 

Un « petit » patron, dans une radio, va même jusqu’à prétendre que les entrepreneurs sont les esclaves de notre société en 2013… esclaves de 1 000 petits princes et d’un roi… Voilà un discours populiste d’extrême droite qui, il y a 80 ans, a amené le patronat de l’époque à « préférer Hitler plutôt que le Front Populaire ». Ceci est logique, 1936 correspond à l’un des plus grand moments de progrès social pour la société française avec la semaine de 40h, les congés payés, des augmentations de salaires, les conventions collectives…
 

 

Messieurs et Mesdames les patron-es lyonnai-es, vous qui vous dites être rançonnés par l’Etat à 44%, vous oubliez que ce sont les ouvriers, les techniciens, les ingénieurs et les cadres de « vos » entreprises qui sont les artisans des richesses produites par « vos » entreprises… il serait plus juste de dire de leur entreprise.
 

 

La CGT du Rhône est fière du combat mené par toute la CGT depuis sa création, en particulier lors de la sombre période de notre histoire de 1939 à 1945… période pour laquelle les organisations patronales auront des difficultés à justifier leur attitude.
 

 

Lyon, le 8 octobre 2013

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 15:02

 

 

Extrait des OEUVRES COMPLETES DE M. NECKER
Publiées par M. LE BARON de STAËL
Son petit fils.
Chez TREUTTEL & WÜRTZ
Libraires rue de Bourbon, n° 17
PARIS
1821
TOME Quatorzième
COURS de MORALE RELIGIEUSE
DISCOURS IV

 
Sur le travail et le Jour de Repos.
(p.164-170)

 

Le dimanche, consacré par les chrétiens comme un jour de repos, est une atteinte aux intérêts du peuple, aux intérêts de la classe laborieuse de la société ; on lui enlève ainsi la ressource d'un jour de travail sur sept, tandis que le produit des six autres suffit à peine à sa subsistance ?

 

Qui de nous n'a pas entendu cette assertion ? Nous devons la repousser comme injurieuse à l'esprit de bienfaisance qui caractérise la religion, et notre sujet nous appelle à la discuter.
 

 

Supposons un moment que le plus grand nombre des hommes vécussent encore sous le joug de l'esclavage, on s'apercevrait du premier coup d'oeil que l'établissement d'un jour de repos serait une institution de bienfaisance et de compassion envers la classe ouvrière et domestique de la société. Cette classe dévouait tout son temps et toutes ses forces au patron dont elle était dépendante : ainsi le jour de repos serait devenu pour elle une faveur, et une faveur obtenue sans aucune privation, sans aucun sacrifice ; car elle aurait joui de même de sa seule récompense quotidienne, l'étroit nécessaire.
 

 

Voyons maintenant s'il ne reste parmi nous aucune trace de cette ancienne disproportion de puissance entre les deux classes marquantes de la société, celle qui travaille et celle qui fait travailler ; et si le jour de repos n'est pas toujours un bienfait pour le plus grand nombre des hommes.
 

 

L'abolition de l'esclavage a permis sans doute à tous les citoyens, à tous les individus, de traiter librement de leur temps et de leur travail ; mais les marchés se ressentent de la supériorité assurée aux propriétaires.
 

 

L'homme sans patrimoine et dénué de talents particuliers, offre l'emploi de sa force en 1 échange d'un salaire ; et ce salaire devant lui procurer le moyen de pourvoir aux besoins absolus de chaque jour, il ne peut débattre longtemps son intérêt ; et le propriétaire, seul dispensateur des subsistances, ou de l'argent qui les représente, ne requiert jamais le travail avec des motifs si instants. La lutte n'est donc pas égale entre ces deux sortes de contractants ; elle l’est d'autant moins, que les hommes, en si grand nombre, appelés à vivre du produit journalier de leur labeur, se nuisent par leur concurrence.
 

 

Il est résulté de ses rapports un fait constant, et dont les annales de tous les pays donnent la preuve ; c'est que le prix d'un travail où, la force est uniquement demandée, se proportionne à l'équivalent du nécessaire absolu.
Le jour de repos et donc une institution consacrée en entier au soulagement des hommes de peine ; car leur salaire a été fixé sur la valeur de leur nécessaire pendant sept jours, quoiqu'ils n'en donnassent que six au travail.
 

 

Que ce jour de repos n'existât plus, ils croiront peut-être avoir obtenu le pouvoir d'augmenter leur revenu d'un septième en travaillant sept jours au lieu de six, et leur espérance se réaliserait même dans les commencements ; mais insensiblement le prix des salaires s'adapterait à ce changement, et ils auraient alors pour sept jours de travail la même récompense qu'ils avaient pour six auparavant. Le niveau se rétablir et par effet graduel de la même puissance qui a proportionné partout le prix du labeur à l'équivalent du nécessaire absolu. Et je parle toujours des travaux ordinaires, et qu'aucun talent ne rend précieux.
 

 

C'est avec peine que nous offrons à votre méditation des raisonnements abstraits ; mais nous ne pouvions démontrer, par aucun autre moyen, la parfaite sagesse de la seconde partie du commandement que nous avons pris pour ce texte : « Tu ne feras aucune oeuvre en ce jour là ».
 

 

Une autre vérité, c'est que le plus grand nombre des hommes aurait excédé ses forces, si le jour de repos ne l’eût pas obligé à suspendre son travail. Et cette réflexion nous invite à solliciter encore un moment votre attention.
 

 

L'institution du jour de repos, comme nous venons de l'expliquer, est uniquement destiné au soulagement de la classe laborieuse de la société : mais il fallait pour rendre durable disposition si bienfaisante, qu'elle fut observée universellement ; car, en supposant qu'une partie seulement des ouvriers eût voulu travailler, eût travaillé sept jours de la semaine, ces ouvriers se seraient procurés ainsi le moyen de céder leur temps à plus bas prix, et ils auraient forcé tous leurs concurrents à suivre le même exemple.
 

 

Cependant l'autorité civile, qui n'atteint point aux actes secrets, n'aurait pu rendre universelle et constante l'observation du jour de repos ; et probablement encore, il y aurait mis peu d'intérêt, puisque le rapport d'une telle institution avec le soulagement de la classe laborieuse de la société, n'est pas une vérité simple et d'une facile conception. 2
 

 

Il importait donc au bonheur du peuple, que son jour de repos fut consacré par la religion, qu'il fut placé sous cette auguste sauvegarde1. Et il importait encore à l'État que le peuple, considérant ce jour de repos comme une institution sainte, fut ainsi rappelé, par sa reconnaissance, à un sentiment de respect pour la religion, à un sentiment conservateur de l'ordre et de la morale.
 

 

Les gouvernements sacrifient les plus grandes considérations aux plus petites, lorsque, cédant à un esprit de jalousie, ils cherchent à rabaisser l'autorité de la religion, et à lui enlever des hommages ; car tous les commandements qui émanent de cette autorité sont essentiels à la société ; tous ont un rapport plus ou moins frappant avec la félicitée publique.
 

 

Ô religion ! Véritable ami des hommes, que votre science est grande ! Que votre sagesse est excellente pour nous ! Vos enseignements, qui descendent du ciel, répondent à leur origine ; ils remplissent d'admiration les esprits réfléchis, et ils émeuvent les âmes sensibles. Tous éclairent notre esprit, tous nous apprennent à connaître notre commisération envers les hommes. Nous n'en rejetterons aucun, et « six jours nous feront tout notre oeuvre » ; nous la ferons avec courage et avec vertu ; nous la ferons sans nuire aux autres, et le septième nous célébrerons ce repos que les lois divines ont sanctifié et qui nous rappelle une des charités de la religion.

 

Nous n'empêcherons jamais l'homme de travail de profiter d'une institution si bienfaisante ; et s'il n'en ignorait, s’il en oubliait le prix, loin de profiter de son erreur pour exiger de lui tout ce qu'il peut donner ; nous veillerons en généreux tuteurs à ses véritables intérêts, et nous lui apprendrions qu'il est l'objet particulier de ces paroles de compassion et de bonté : « Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton oeuvre ; mais le septième et le repos de l'Éternel ton Dieu, tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là ». (Exode, Chap. 20 § 9 & 10).

Sources :
 

 

http://books.google.fr/books?id=FCYjNY8Bt5UC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
1 On a mis beaucoup d'activités, beaucoup de suite en France à la constitution du "Décadi" en jours de repos ; mais c'était pour attaquer le dimanche et pour en triompher : et si l'on parvient à remplir entièrement ce dernier but, on peut craindre que le gouvernement ne devienne par degrés différents à la cessation des travaux tous les dix jours.
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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 14:51
Coût du capital: actionnaires gavés,
salariés à la diète

 

Trente années de partage de la valeur ajoutée se soldent par une explosion des dividendes versés aux actionnaires, tandis que la part revenant à la rémunération du travail a reculé.

 

Médias, économistes, commentateurs patentés, ils nous le répètent tous, jusqu’à l’overdose : si l’économie française décroche, la faute en incombe au « coût du travail ». Voilà trente ans qu’au nom de ce dogme un arsenal sans cesse grossissant de mesures budgétaires visant à alléger ce prétendu fardeau des entreprises est mis en œuvre. Loin de les remettre en cause, le gouvernement Ayrault en rajoute aujourd’hui une grosse louche, avec les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité.

 

Pourtant, les chiffres très officiels de l’Insee permettent d’établir un tout autre diagnostic. D’après les comptes nationaux des entreprises non financières, depuis le début des années 1980, le partage de la richesse créée n’a pas évolué à l’avantage du travail, bien au contraire : la masse salariale représentait ainsi, en 2012, 66,6 % de la valeur ajoutée, contre 72,9 % en 1981. À l’inverse, la part de la valeur ajoutée revenant au capital, sous forme d’intérêts versés aux banques et de dividendes octroyés aux actionnaires, a été multipliée par plus de 7, passant de 39,1 milliards d’euros à 298,6 milliards. Les seuls dividendes, qui pesaient 5 % de la valeur ajoutée il y a trente ans, en représentent 22,4 % en 2012.

 

Les entreprises versent donc près de cinq fois plus de dividendes actuellement que dans les années 1980, alors que, dans le même temps, elles ont comprimé la part du gâteau réservée au travail. C’est bien le capital qui a tiré son épingle du jeu. Et on peut constater que, crise ou pas, que la santé des entreprises soit bonne ou mauvaise, les actionnaires sont désormais toujours gagnants : leur rémunération est préservée et toujours à la hausse. Ce, alors que, selon la théorie libérale classique, ces financiers prennent des risques en investissant, et seraient donc exposés à de mauvaises fortunes. En réalité, les risques ont été transférés sur les salariés : l’emploi et la rémunération sont les véritables variables d’ajustement.

 

Autre constat essentiel : contrairement là aussi au discours dominant, la baisse relative du « coût du travail » ne s’est pas accompagnée d’un accroissement de l’investissement, celui-ci représentant en 2012 la même part de la valeur ajoutée qu’en 1981 (19,4 %).

 


 


  • Brisons le tabou ! Editorial par Jean-Emmanuel Ducoin.
    N’écoutez plus ceux qui ne parlent que de «coût du travail» en oubliant le coût prohibitif 
du capital !

Yves Housson

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 10:54
Le CAC 40 va distribuer 40 milliards de dividendes

Selon Les Echos, les grands groupes du Cac 40 s'apprêtent à verser la moitié de leurs profits à leurs actionnaires. De quoi relancer le débat sur le coût du capital

 

39,9 milliards d'euros de dividendes devraient aller directement dans les poches des actionnaires en 2014, au titre de l'exercice 2013. Soit 5% de plus que l'année dernière. Ce qui ferait de 2014 la deuxième année d'augmentation du versement de dividendes, à la même hauteur que 2010 (40,2 milliards d'euros distribués). Cette estimation est livrée ce samedi par le quotidien Les Echos, en collaboration avec FactSet et Primeview.

 

Grâce à la crise

Le quotidien explique cette hausse "par une amélioration des comptes et une certaine confiance dans l'avenir. En effet, les analystes anticipent une hausse de 16 % des bénéfices récurrents, à plus de 80 milliards d'euros, pour l'exercice 2013." Et à entendre un analyste cité par Les Echos, la crise économique est une bonne aubaine pour les actionnaires. "La croissance étant encore molle, les entreprises n'ont pas besoin de faire de gros investissement", indique un certain Christian Parisot, stratégiste chez Aurel BGC. Autre raison de ce gonflement des dividendes: la "pléthore de liquidités" dont disposent ces grands groupes. Les actionnaires des banques devraient être particulièrement choyés, de même que ceux du "trio de tête des plus gros versements": Total, Sanofi et GDF-Suez. Seuls ceux d'EDF et d'ArcelorMittal pourraient faire la tête.

 

En toute logique, cette pluie de dividendes devrait remettre en question le bien fondé du Crédit d'impôt compétitivité (CICE). A quoi servent les 20 milliards d'euros de ristournes fiscales offertes par le gouvernement aux entreprises, alors que les plus grosses d'entre elles vont verser le double à leurs actionnaires? Cela donnerait des marges de manoeuvre financières à un gouvernement qui impose aux Français un nouveau budget austéritaire, sous le prétexte qu'il n'y a plus d'argent.

 

9% de la richesse nationale

Depuis trois décennies, c’est le capital, entendre les banques et les actionnaires, qui a accru sa part du gâteau des richesses créées, au détriment du travail. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, peut se lamenter sur le poids des «charges» sociales : l’an dernier, les entreprises ont déboursé presque deux fois plus pour leurs frais financiers que pour les cotisations à la Sécu. Rançon des abandons des gouvernements successifs, de droite ou socialiste, face à la croisade permanente du patronat, le capital vampirise sans cesse davantage les richesses créées par le travail. Les dividendes, qui représentaient 3% de la richesse nationale en 1980, en pèsent désormais 9%… Pour effectuer ce prélèvement, les actionnaires exigent des entreprises des rentabilités excessives, au détriment des salaires et de l’emploi, et n’investissent plus.

 

Il est donc temps de lever le grand tabou du coût du capital.

  • A lire aussi:

Les records détestables du budget 2014

Coût du capital: actionnaires gavés, salariés à la diète

 


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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 10:12

 

 

Toujours choisir le rassemblement contre la division

 

L'extrême-droite peut remercier les médias qui dans la période actuelle font tout pour valoriser le FN. Les grands médias télévisés, parlés et écrits sont devenus le 1er outil de communication de l'extrême droite. L'élection cantonale partielle de Brignoles constituait pour eux une expérimentation grandeur nature.

 

Cette expérimentation a été renforcée par l'attitude suicidaire pour toute la gauche, d'EELV qui a choisi la division plutôt que l'union des forces de gauche. Les résultats sont clairs, si la gauche avait été rassemblée ce dimanche à Brignolles, elle serait arrivée devant la candidate de l'UMP et serait qualifiée pour le second tour.

 

Il faut tenir compte de ce résultat et de cette expérience pour les municipales de 2014. Toute division à gauche fera le jeu de la droite et de son extrême. Tout le monde est averti. Celles et ceux qui joueront la carte du "je roule seul(e)" par ambition personnelle ou pour régler des comptes, feront sciemment le jeu de la droite et de son extrême! A Brignoles les masquent sont tombés!

 

Il se confirme également que de nombreux électeurs de gauche et notamment de Hollande en 2012, ont utilisé ce bulletin de vote à cette cantonale partielle pour sanctionner la politique gouvernementale actuelle qui fait le jeu des riches et des patrons contre les pauvres.

 

L'abstention est certainement la grande gagnante de ces élections avec un taux de 66.7%. Personne n'ignorait cette donnée politique de l'abstention, alors pourquoi avoir fait le jeu de la division ? Chercher l'erreur !

 

Les socialistes et les communistes appellent à "faire barrage au FN". Le second tour de la cantonale partielle de Brignoles (Var) opposera la candidate de l'UMP à son extrême du FN.

 

Laurent Lopez (FN) a récolté 40,40% des voix, il devance Catherine Delzers (UMP), qui a recueilli 20,76% des voix.

 

Le PS n'avait pas présenté de candidat, préférant soutenir dès le premier tour le candidat PCF, Laurent Carratala, qui a recueilli 14,6% des voix.  

 

"Ce résultat doit sonner comme un sévère avertissement pour tous les partis de gauche : lorsque le Front national est fort, la division produira souvent le même résultat", souligne le PS dans un communiqué. 

 

Le Conseil d'Etat avait confirmé, en août, l'annulation de l'élection cantonale partielle de l'été 2012, qui avait vu le communiste Claude Gilardo l'emporter de seulement 13 voix face au candidat du FN, Jean-Paul Dispard.

 

 

Résultats du premier tour (en % des suffrages exprimés) :


40.4%
Laurent Lopez (FN)
20.8%
Catherine Delzers (UMP)
14.6%
Laurent Carratala (PCF-PS)
9.1%
Jean-Paul Dispard (Parti de la France)
8.9%
Magda Igyarto-Arnoult (EELV)
6.3%
Christian Proust (Divers droite)

 

 

 

Le 7 octobre 2013


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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 10:04

 

 

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