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Peine De Mort

27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 10:38

 

Qui est Christine Lagarde?


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Diplômée du lycée états-unien Holton Arms School à Bethesda (Maryland), elle a été stagiaire au Capitole en tant qu’assistante parlementaire d’un représentant républicain du Maine qui deviendra ensuite secrétaire à la Défense de Bill Clinton.

 

De retour en France, elle rejoint le bureau parisien du cabinet d’avocats Baker & McKenzie, un des premiers cabinets d’avocats mondiaux (4 400 collaborateurs dans 35 pays) et deviendra présidente de son comité exécutif mondial à Chicago. Elle fera grimper son chiffre d’affaires à 1 228 millions de dollars (+ 50 %).

 

Elle sera aussi. membre du think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), au sein duquel elle coprésidait avec Zbigniew Brzezinsk qui fut entre autre conseiller de Jimmy Carter, puis militant de l’expansion de l’OTAN aux États post-soviétiques.

 

Christine Lagarde sera également membre du conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING Group, une des principales sociétés financières au monde. Elle a été classée douzième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes et cinquième femme d’affaires européenne par le Wall Street Journal Europe.

 

José Fort

 

Source : LGS

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 07:51

 

L'avenir des peuples n'était pas au rendez-vous de Deauville!

 

Un drôle de " groupe dangereux pour le monde" était réuni les 26 et 27 mai à quelques pas du casino de Deauville : un club de flambeurs ou de banksters, une des plus grandes associations de paniers percés de la planète et qui ont pris pour sâle habitude de les re-remplir avec notre fric en nous imposant régulièrement des cures d'austérité tant ces dirigeants sont marqués à vie par les vieillots dogmes de l'ultralibéralisme. Ils sont inguérissables. Ils doivent dégager!

 

Car, si l'on veut bien mettre le Canada et la Russie à l'écart, tous les autres membres du fameux G8 ont une caractéristique commune : ils sont massivement endettés, plombés par des ardoises publiques comme on en a jamais vu en temps de paix ! Prenons la précaution de rappeler que ces dettes publiques des Etats ont été faites par leurs dirigeants quand ils ont décidé de venir au secours des banques en bouchant leurs trous béants! Et maintenant, les peuples devraient à leur tour renflouer les Etats. Ce que refusent les grecs, portugais et les jeunes espagnols d'autant que nos "banksters" continuent allègrement à faire de somptueux cadeaux aux entreprises, aux plus grandes notament!

 

Producteurs de matières premières, dont les prix sont à la hausse, Canadiens et Russes alignent des comptes à peu près en ordre. Mais les autres, quelle catastrophe : le Japon a une dette publique qui doit approcher les 200 % de son produit intérieur brut (PIB) et, en 2010, un déficit budgétaire qui frôlait les 10 % du PIB ; pour les Etats-Unis, ces chiffres sont respectivement de 90 % et de 9 % avec une dette publique qui atteint les 14 000 milliards de dollars ; pour l'Allemagne de 83,2 % et de 3,3 % ; pour le Royaume-Uni de 80 % et de 10 % ; pour la France de 81,7 % et de 7 % et  l'Italie de 119 % et de 4,6 %.

 

Les principaux membres du G8, censés représenter le vieux Nord riche face au jeune Sud émergent, sont dans une situation financière catastrophique. En revanche, si l'on dresse la moyenne de la dette publique chez les grands émergents (Chine, Indonésie, Brésil, Afrique du Sud, etc.), on arrive au chiffre de 34 % du PIB. Nouveau déséquilibre mondial : l'argent est au Sud, la dette au Nord.  Dit autrement les dominants sont pauvres et les dominés sont riches. Mais comme les dominants dominent il n'y a qu'un pas pour qu'ils lorgnent de plus en plus vers les richesses des émergents où les peuples manquent de tout!.


Cet état des lieux montre une des plus grande aberration économique de l'époque. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on s'était habitué au contraire : le Nord créditeur gérait la dette du Sud. Or, si des pays doivent s'endetter pour financer les immenses infrastructures dont ils ont besoin, ce sont bien ceux du Sud. De l'Afrique à l'Asie, les investissements, dans les domaines de l'éducation, de la santé, des transports, devraient être massifs. Le Nord, vieillissant et riche, devrait continuer à prêter. Et le Sud à emprunter. Pas le contraire.


Le cas de la Chine est le plus frappant. Que'est ce qui pousse Pékin à accumuler près de 3 000 milliards de dollars (2 130 milliards d'euros) de réserves de change ? Pour les deux tiers, ils sont investis en bons du Trésor américains. C'est un placement à faible rendement et qui se déprécie jour après jour. Même si l'on admet que la Chine a surinvesti dans certaines infrastructures, difficile de croire que sa cassette ne serait pas mieux employée ailleurs... Mais dans le même temps, la dette américaine de plus de 14 000 milliards de dollars qui nourrit les marchés financiers, peut conduire les USA à la faillite et entrainer le monde dans une nouvelle crise encore plus dangereuse pour tous, les USA constituant un des marchés mondiaux des plus important.

 

Côté Nord, les paradoxes ne sont pas moins frappants. Celui-ci, par exemple, qui voit les Européens défendre le maintien de l'un d'eux à la tête du Fonds monétaire international (FMI) au nom de la crise de la zone euro ! On s'était plutôt habitué à voir le FMI aider le Sud à boucler ses fins de mois grâce à la générosité bien comprise du Nord. On évoquera, au choix, un retournement de situation ou un détournement d'institution, mais les faits sont là : le FMI participe largement au sauvetage de l'eurozone. Ce qui de fait pose la question de la légitimité des directions du FMI et de la banque mondiale. Ne serait-il pas  logique que les riches d'aujourd'hui dirigent ces institutions?

 

Comment en est-on arrivé là ? Il y a l'impact de la crise. Américains et Européens se sont endettés sous la pression des groupes multinationaux, des banques et des marchés financiers, ces deux dernières années, pour soit disant éviter un arrêt  brutal de l'activité mais surtout pour permettre aux marchés financiers de nouveaux profits. Mieux vaut la dette publique que la dépression, tel était l'argument fallacieux avancé. Mais l'endettement massif des Occidentaux précède largement la crise. Seuls 20 % de leur dette publique sont imputables aux mesures anticrises. De même, l'endettement est bien antérieur à l'euro - dont certains essaient d'en faire un bouc émissaire.

 

D'autres tentent d'expliquer cette situation par la mondialisation des échanges. La croissance du Sud a eu l'exportation pour moteur : l'image est celle de l'atelier chinois qui fabrique pour le mall américain. D'où, pour beaucoup de pays du Nord, une forte dégradation de leur balance commerciale.

 

Mais qui a fait le choix des délocalisations au prétexte d'un coût du travail trop élevé dans les pays développés? Les groupes dits mondiaux soutenus, aidés et accompagnés par les Etats, pour leur permettre des profits faramineux rapides mais qui ont conduits à des coûts sociaux tout aussi faramineux avec un chômage massif, une aggravation de la pauvreté et des inégalités, des crises sociales sans précédentes qui ont nourri la crise.

 

Cette hérésie a provoqué une casse industrielle scandaleuse et a conduit à voir certains pays du Nord à ne plus être en capacité de produire chez eux ce dont ils ont besoin. Ils sont obligés d'importer massivement. Ils sont pieds et mains liés prisonniers des nouveaux fournisseurs du monde. Leurs dogmes archaïques les a menés, aujourd'hui, à une dépendance financière et à une illigitimité à penser et à diriger le monde, y compris d'y jouer le gendarme!

 

Comme l'écrit Martin Wolf, journaliste au Financial Times, ces déficits de paiements, dits courants, se transforment en déficits budgétaires ou en "d'énormes déficits financiers privés (comme en Irlande ou en Espagne) ou une combinaison des deux (comme au Portugal)" (Le Monde Economie du 24 mai).

 

Cela n'a pas été sans création de bulles spéculatives. Dans l'ivresse cupide de booms de l'immobilier ou autres, il s'est trouvé des banques pour prêter à des conditions sans cesse plus favorables, c'est-à-dire dans des conditions de risque absolu. Car, on l'oublie trop souvent, la dette est une affaire entre adultes consentants : l'emprunteur et le prêteur ! C'est l'endettement qui nourrit les marchés financiers. Le poids pris par ces derniers dans l'économie correspond à la montée de la dette dans les budgets publics. Les marchés aiment la dette. Ils en vivent d'autant plus quand les Etats roulent pour eux.

 

Il y a l'idéologie. On cible ici ce keynésianisme de bas étage, véhiculé par la social-démocratie européenne, qui a neutralisé, banalisé, normalisé la dette : l'endettement public serait bon, par principe ! Mais on pointe aussi, non moins tragiques, les folles théories économiques de la droite américaine, pour laquelle la dette est indifférente. "Le déficit n'a pas d'importance", disait Dick Cheney, cependant que son patron, George W. Bush, déclarait deux guerres coûteuses, celles d'Afghanistan et d'Irak, en baissant les impôts ! Faut-il encore incriminer le poids des dogmes patronaux qui étire sans cesse les limites de l'Etat "béquille du capital" qui transfère des masses financières énormes aux entreprises et accroît la dépense publique.

 

A l'arrivée, il y a un volume d'endettement qui limite toute relance. Cette dette perverse pénalise les générations à venir. Elle nourrit le chômage, la baisse du pouvoir d'achat des plus faibles et la pauvreté. Elle mine l'Etat-solidaire!

 

Toute dette publique n'est pas en soi mauvaise. Les grands investissements utiles au développment et répondant à des besoins necéssitent souvent des financements massifs, du temps pour les réaliser et donc pour rembourser. Si de tels investissements sont utiles aux peuples, ils seront utiles aux générations futures. De tout temps, cette logique saine a fonctionné et a permis des développements majeurs comme les grandes infrastructures, l'indépendance énergétique avec l'arrivée du nucléaire, la constrcution d'Hôpitaux, d'autoroutes, des chemins de fer etc etc.

 

Les beoisn sont tout aussi grands aujourd'hui, avec le développement durable, le besoin de réindustrialisation ou l'urgence d'éradiquer le chômage. Réaliser cela pour les générations actuelles et futures necéssitent de l'emprunt ou du crédit. Mais compte tenu de la situation et du comportement des banques et des marchés financiers, il y a urgence à inventer un nouveau crédit hors des marchés financiers. C'est ce que proposent les communistes avec la création d'un pôle financier public national consitué des grandes banques nationalisées et articulé à des fonds régionaux pour le financement de l'emploi, de la formation et d'un nouveau développement des services publics afin de gérer les biens communs de nos concitoyens et de la France (énergie, santé, produits pharnaceutiques, eau, transports collectifs, éducation et formation etc.)

 

Simultanément, il y  urgence à supprimer et à encadrer strictement les aides publiques aux grandes entreprises dont la démonstration est faite qu'elles sont captées par les actionnaires et non aucune utilité et efficacité pour l'emploi ou l'activité, et à mettre en place de nouveaux critères de gestion des entreprises fondée sur l'emploi, le progrès social et leur contribution à la protection sociale solidaire.

 

Ces mesures devant être accompagnées d'un role nouveau de la BCE démocratisée et dont l'objectif central devrait être d'aider à la création de l'emploi durable en Europe et à l'acquisition de nouveaux savoirs par les salariés et à la limitation dragstique des dépenses d'armement et de guerre avec le retrait immédiats des troupes miltaires d'Afganistan, de Libye, de Côte d'Ivoire ou d'Irak qui causent la mort de milliers de victimes civiles innocentes, creusent les déficits publics et sont un facteur d'insécurité. La suppression de ces dépenses serait bien plus utile que celle qui vise les services publics comme l'école par exemple.

 

Des solutions existent donc bien pour remplacer le cercle viceux actuel par une démarche beaucoup plus vertueuse et moderne. Mais elles demandent du courage politique et de faire le choix de rompre avec les logiques imposés par les dogmes ultralibéraux. 

 

Les "banksters" réunis à Deauville prisonniers de leurs dogmes n'étaient pas là pour ça, mais pour examiner comment ils vont pouvoir faire pression sur les pays émergents, les nouveaux riches, pour q'ils acceptent d'apporter leur contribution aux exigences des marchés financiers qui pourraient ainsi continuer à ruiner le monde!

 

L'avenir n'est pas de ce côté là, il est dans la mobilisation des peuples. La jeunesse espagnole nous montre la voie!

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 00:41

 

Vie Municipale de Romans :

Mais quelle mouche les a piqués ?

 

En réunion de municipalité, sorte d’exécutif municipal, le lundi 23 mai 2011, l’élu communiste présent, - il était seul car le second élu communiste était retenu à Paris pour d’autres obligations -,  a assisté ou plus exactement a essuyé une série d’attaques en règle dont il est encore difficile de connaître l’exacte motivation.

 

Le point de départ est un échange par messagerie électronique à propos d’un projet de remplacement des horodateurs. La ville de Romans a en effet prévu d’installer des horodateurs ne fonctionnant qu’avec des cartes, soit bancaire, type carte bleue, soit spécifique achetée en commerce au prix minimum de 10 euros.

 

À ce propos, les élus communistes ont fait remarquer qu’ils ne partageaient pas l’idée de ne plus pouvoir payer en monnaie fiduciaire le temps de parking. Cela pénalise en effet les automobilistes qui ne disposent pas, pour diverses raisons dont la dégradation de la situation économique et sociale des gens, de cartes bancaires de paiement. Et demander d’acheter en magasin une carte de 10 € pour acquitter un temps de parking de 1 ou 2 € participe de la même démarche de pénalisation des automobilistes modestes. Dans le droit-fil de cette analyse, l’élu communiste présent a annoncé comme il l’avait déjà fait par messagerie électronique, que son groupe ne voterait pas ce projet, jugeant qui plus est, que les automobilistes sont déjà suffisamment ponctionnés (prix des carburants, des autoroutes, contraventions…) pour ne pas en rajouter en local.

 

Cette position n’a visiblement pas plu à la majorité municipale qui en vrac a motivé son choix par le fait que cela se faisait dans d’autres communes, que ce ne sont pas les plus pauvres qui ont les plus belles chemises, les plus beaux téléviseurs, les plus belles chaussures… Et que de toute façon il y avait 500 ou 600 mètres plus loin des parkings de report gratuits à disposition. Sauf que ce dernier argument revient à sélectionner par l’argent les automobilistes qui auront accès au parking du centre ville.

 

Mais là ne s’arrête pas l’affaire. Une deuxième vague de reproche fusa à propos du vote des élus communistes lors du précédent conseil municipal sur la vente de l’ensemble immobilier, Banque de France. Les communistes se sont abstenus relayant en cela la position de nombreux habitants du quartier qui auraient préféré que le jardin de la banque de France demeure dans le patrimoine municipal et puisse ainsi devenir un parc ouvert au public. Alors que tout s’était bien passé au moment du vote en Conseil municipal, cette question est revenue de façon assez virulente, assortie du fait que cela entamerait la cohérence majoritaire.

 

Au titre des reproches faits aux élus communistes, il y a le fait qu’ils n’annonceraient pas ce qu’ils vont faire et qu’ils ne sont pas présents aux réunions de travail préparatoires.

Trois remarques rapides :


1-      S’agissant de notre position sur la vente du tènement de la banque de France, la position des élus communistes a été énoncée depuis au moins un an et demi et ils n’en ont jamais changé.

2-      Quant à leur participation aux diverses réunions de travail, il faut convenir qu’à deux élus, il est difficile de couvrir les multiples réunions qui ont lieu presque quotidiennement. De plus, les élus communistes ne bénéficient pas de temps particulier pour accomplir en journée leur mandat d’élu. Ils ne sont pas permanents comme plusieurs autres responsables de la majorité, dégagés de leurs obligations professionnelles à divers titres.

3-      Enfin pour ce qui est d’annoncer leur position c’est ce qu’ils ont fait à propos des parcmètres, on constate le résultat.

 

Quelques rapides commentaires. Pourquoi une divergence de vue sur deux questions comme le remplacement des horodateurs et la vente de la Banque de France, plus précisément sur l’ouverture de la bande verte de son parc au public, irrite à ce point les autres composantes de la majorité municipale ? La démocratie exige au minimum de savoir apprécier et intégrer sans éclats le choix des autres fussent-ils membres d’une même majorité. Il est d’ailleurs à noter que les élus communistes n’ont pas fait de publicité particulière autour de leurs prises de position, jugeant qu’elles relevaient de questions de gestion courante de la vie municipale sur lesquelles peuvent s’exprimer des approches différentes.

 

On ne peut dès lors s’éviter de penser que cette attitude recoupe une fébrilité politique plus importante qu’on ne l’imagine et/ou un balisage du terrain sur d’autres problématiques comme le devenir du théâtre de la Courte Echelle que les élus communistes ont choisi de défendre étant en cela fidèles à leur positionnement par rapport au théâtre de l’œil Nu. Ce sont là de vrais choix politiques dont il faut débattre en toute transparence et en toute tranquillité.

 

Face à des attaques qui semblaient fort éloignées d’un débat politique serein et n’ayant pas les moyens de faire valoir véritablement sa position comme c’est d’ailleurs le cas en règle générale pour les élus communistes dans les réunions auxquelles ils participent, l’élu communiste présent à la réunion de la municipalité du 23/05/2011 a quitté la séance.

                                                                                 

Jean-Marc DURAND

                                                                                              Viviane DEBARGES

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 21:16

 

Article d'Olivier Perriraz

Paru dans la NVO du 20 mai 2011

 

Musiciens, comédiens ou danseurs, ils sont en pleine détresse. Non seulement les réformes de l'Etat réduisent leurs ressources financières, mais Pôle Emploi les prend en joue. En usant de contrôles, intimidations et radiations en tous genres, il fragilise encore un peu plus le pouvoir d'achat, de professions nécessaires à la culture générale des citoyens.

 

 

C’est presque passé inaperçu.

 

Une grande victoire a pourtant été remportée lors des dernières négociations de la convention Unedic du 25 mars dernier. Les saisonniers n’auront plus à subir l’application du coefficient réducteur sur leurs prestations d’assurance chômage, qui pouvaient réduire leur pouvoir d’achat de près de 50%. Ainsi, pour environ 400 000 salariés, la notion de saisonnalité ne sera plus vécue comme une double peine et leurs niveaux de rémunérations devraient être calculés à la justesse de leur travail.

 

Pour d’autres catégories de salariés en revanche, la lutte permanente de la reconnaissance des droits reste un souci quotidien. C’est le cas des artistes du spectacle vivant. Le théâtre, la musique et la danse ne peuvent être que des secteurs d’emploi où la continuité du travail doit être aménagé. Le recours à l’intermittence, véritable sécurité sociale professionnelle, est possible grâce au recours des prestations de l’assurance chômage que gère l’Unedic.

 

507 heures

 

Pour un comédien, un musicien ou un danseur il faut totaliser 507 heures de travail calculées sur une période de 319 jours (soit dix mois et demi) pour bénéficier d’une prestation Assedic durant les périodes sans emploi de 243 jours (soit huit mois). Les techniciens du spectacle sont également couverts par cette convention, mais le calcul se fait sur 304 jours. La diversité des métiers de technicien est telle que le recours au statut d’intermittent est régulièrement utilisé par nombre d’entreprises ne relevant pas des métiers du spectacle. Ce statut d’intermittent, qui n’est pas un métier, est envié par tous les autres pays européens. Mais cet acquis gagné par la lutte est constamment remis en cause par des pratiques sournoises opérées par la direction de Pôle Emploi.

  

Mise en concurrence des artistes et techniciens et tentatives sournoises

 

La première méthode consiste à concurrencer techniciens et artistes en deux annexes respectivement numéroté 8 et 10. En l’occurrence, la CGT revendique une fusion des deux annexes regroupant toutes les catégories de métiers dans un seul régime. L’allongement récent de la liste des métiers relevant de l’annexe 8 risque de permettre un peu plus d’abus de la part d’employeurs qui préfèrent imposer le statut d’intermittent du spectacle, plutôt que d’assumer des responsabilités sociales en embauchant en CDI ou CDD des salariés dont le métier ne relève pas du spectacle. « Je suis plasticienne et graphiste et à ce titre enregistrée à la maison des artistes » explique Martine à Lyon. « Lorsque Euronews [chaîne de télévision d’information continue ndlr] a voulu m’imposée le statut d’intermittent j’ai refusé et demandé une requalification en CDD  ». Après cinq ans de procédure, la cour de cassation donne raison à Martine et elle voit toute sa période de travail requalifiée en contrat à durée déterminée, lui permettant ainsi d’ouvrir des droits Assedic au régime général, alors qu’elle n’aurait pas pu bénéficier des droits au régime de l’intermittence, puisqu’elle ne totalisait pas les fameuses 507 heures. « Le problème, c’est que les gens acceptent, par peur de ne pas retrouver une autre période travail. Les entreprises audiovisuelles abusent, ce statut d’intermittent a été créé pour des gens travaillant dans le spectacle. » Dénonce Martine.

 

Précision importante au regard de l’activité d’une chaîne de télévision. Ce genre d’exemple est régulièrement pointé par la CGT spectacle. A la fin de la grève des artistes et techniciens en 2003 durant laquelle nombre de festivals d’été ont dû annuler des représentations, le gouvernement a sermonné les entreprises audiovisuelles. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient et les abus sont toujours légion. Il n’est pas rare, par exemple de trouver des journalistes inscrits au statut d’intermittent du spectacle. Ainsi à Radio France la notion d’animateur-producteur est bien pratique :  Elle permet de s’exonérer d’une convention collective bien plus protectrice des droits du journaliste.

 

Autre tentative de Pôle Emploi services et du CNCS (centre national cinéma spectacle), l’intimidation par l’utilisation d’articles de lois justifiant le refus d’indemnisation au régime d’intermittent ! Ainsi une compagnie de danse de Languedoc Roussillon s’est vu contester des heures de répétions pour la création d’un spectacle lors d’une résidence, sous prétexte que le création dépendrait du code de la propriété intellectuelle et que de ce fait les artistes de compléments en seraient exclus. Dans une missive envoyée au directeur des affaires juridique de l’Unedic, la CGT spectacle par la voix du syndicat français des artistes (SFA) fait un rappel à l’ordre ;  « Nous vous demandons de bien vouloir intervenir urgemment auprès du CNCS pour que cet organisme cesse d’interpréter les textes à tort et à travers et que la lettre, aussi bien que l’esprit de ceux-ci soient respectés », exige le syndicat. Non sans avoir préalablement indiqué que la période de résidence est nécessaire à la création d’une oeuvre artistique et qu’ainsi les séances de travail sont bien des répétitions, dès lors qu’y participent des artistes interprètes. Pourtant le mal a été fait : la rumeur s’est propagée dans toute la profession et nombres de comédiens de petites compagnies sont persuadés aujourd’hui que les répétitions lors d’une résidence ne sont plus comptabilisées, alors qu’il n’en n’est rien. « Il reste toujours quelque chose de ce genre de tentatives » souligne Christophe Jaillet, conseillé national du SFA et représentant fédéral en Rhône-Alpes. « Aujourd’hui, 100% des contrôles de Pôle Emploi concernent le spectacle vivant et notamment les petites compagnies. Ce n’est pas un hasard, la volonté réelle de Pôle Emploi est de réduire au maximum le nombre d’intermittents indemnisés ».

 

Le droit à la formation bafoué

 

Résultat ? Toutes les méthodes sont bonnes et les artistes sont de moins en moins indemnisés alors que ce sont eux qui font le cœur du spectacle vivant. « Il ne faut pas s’étonner après ça que la précarité augmente. Environ 20% des titulaires du RSA (revenu de solidarité active)en Ile de France sont des artistes» ajoute Christophe. Fait aggravant les heures de formation des artistes ne sont plus comptabilisés dans les fameuse 507 heures. Alors que ces métiers nécessitent une constante mise à jour, à chaque fois qu’un comédien, un musicien ou un danseur effectue une période de formation, il ne peut pas être considérer comme travaillant. Là encore la CGT exige la reconnaissance de la formation. Si la convention Unedic est prolongée jusqu’en décembre 2013, nombres de points doivent être améliorés pour que la culture pour tous, sans calcul purement comptable, soit encore possible.

 

Le juridique pour défendre des droits

 

Extrait de la lettre rédigée par le SFA, concernant les artistes en résidence.

 

L’annexe 10 dit clairement qu’elle concerne « les artistes tels qu’ils sont définis à l’article L762-1 du code du travail engagés au titre d’un contrat de travail à durée déterminée par des employeurs relevant de l’article L351-4 ou L351-12 du code du travail. »

 

La nouvelle codification ne change rien à l’affaire. L’article L7121-2 explicite simplement la liste des métiers. (Voir en savoir plus)

 

En outre, il n’est nullement dit que ce texte doit être lu à la lumière du code de la propriété intellectuelle, qui de toute façon, ne dit pas ce que le juriste du CNCS voudrait lui faire dire. Le code de la propriété intellectuelle dit que « A l'exclusion de l'artiste de complément, considéré comme tel par les usages professionnels, l'artiste interprète ou exécutant est la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une œuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes. » L’œuvre n’a évidemment pas besoin d’être « pré existante » et la présence à chaque moment du travail d’un public n’est pas non plus exigée.

 

« Sont considérés comme artistes du spectacle, notamment : 1° L'artiste lyrique ; 2° L'artiste dramatique ; 3° L'artiste chorégraphique ; 4° L'artiste de variétés ; 5° Le musicien ; 6° Le chansonnier ; 7° L'artiste de complément ; 8° Le chef d'orchestre ; 9° L'arrangeur orchestrateur ; l0° Le metteur en scène, pour l'exécution matérielle de sa conception artistique. »

 

Pour tous renseignements complémentaires, voir fédération CGT spectacle : site web http://www.fnsac-cgt.com ou syndicat français des artistes interprètes SFA 1 rue Janssen 75019 Paris. Tel 01 53 25 09 09.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 23:48

 

Par Michel Peyret le 18 mai 2011

 

 

MARX, LEFEBVRE, LES CHANGEMENTS DU MONDE

 

C'était en 1983-1984, à l'occasion du centenaire de la mort de Marx. Henri Lefebvre répondait à un questionnaire d'une revue de Belgrade, Socialisme dans le monde. Sa propre attitude en ce qui concerne la pensée de Marx, Henri Lefebvre l'a prise depuis longtemps : « Elle n'est pas conforme au dogmatisme dominant et qui laisse des traces dans le monde contemporain, notamment en France.

 

« Le changement du monde est une exigence essentielle de la pensée de Marx. Mais cette pensée elle-même ne peut se considérer comme immuable : elle se transforme. Ce résultat peut se considérer comme un changement « sous l'influence de la pensée de Marx ».

 

LA PENSEE DE MARX, UN ENSEMBLE DE CONCEPTS

 

« Depuis longtemps, dit-il, je propose de considérer cette pensée, non pas comme une doctrine établie, encore moins comme un système, mais comme un ensemble de concepts.

 

« Cet ensemble, ou pour parler métaphoriquement cette constellation, se modifie avec le temps. Certains concepts s'obscurcissent, à juste titre ou non. De nouveaux concepts s'introduisent dans la constellation. Cet ensemble mouvant s'emploie pour comprendre notre époque, c'est-à-dire la deuxième moitié du 20ème siècle, et non pas simplement comme groupement de textes et de conférences pédagogiques ou politiques...

 

« C'est là un changement important et même essentiel dans la compréhension de ce que l'on appelle « le marxisme ». Il faut le soumettre perpétuellement à l'épreuve des faits et de l'actualité, c'est-à-dire de la pratique sociale, sans exclure bien entendu (et même en insistant sur elle) l'exploration du possible et de l'impossible. Au cours de cette épreuve des lacunes peuvent apparaître dans la « constellation de concepts » : ils n'apportent un déchiffrage de notre époque qu'en tenant compte de ce qui arrive de nouveau. »

 

UN IMMENSE MOUVEMENT DE LIBERATION

 

Henri Lefebvre va en conséquence essayer, au travers des changements concrets, de nous faire ressentir son attitude, la façon dont il conçoit son « travail » autour et avec cette « constellation ».

 

Parmi les grands changements du monde contemporain, il convient de considérer la libération des anciennes colonies, l'ascension du Tiers-Monde. « Cet immense mouvement de libération, dont on ne saurait surestimer l'importance, a-t-il eu lieu sous l'influence de Marx ? », interroge Henri Lefebvre

 

L'IMPORTANCE DES QUESTIONS AGRAIRES

 

« Oui, sans aucun doute », répond-il, en ajoutant toutefois : « Mais à travers certains aspects de son oeuvre longtemps négligés en Europe occidentale ». « Par exemple, les questions agraires, celles de la terre, du sol et du sous-sol, des rentes foncières, etc...Chacun sait que cet aspect du marxisme, repris ailleurs qu'en Europe occidentale, notamment par Lénine et Mao Ze Dong, a eu un retentissement à l'échelle mondiale. Toute l'histoire des réformes agraires, histoire hautement complexe, pourrait entrer dans l'étude des influences de Marx.

 

Profondément révolutionnaires au début et dans la première moitié du 20ème siècle, les réformes agraires ont vu peu à peu s'atténuer leurs capacités subversives : on peut dire qu'elles ont été dans beaucoup de pays « récupérées » par le capitalisme. Ces influences de Marx n'ont donc pas échappé aux contradictions dialectiques. »

 

Henri Lefebvre montre aussi que l'étude des textes de Marx et de Lénine (et surtout ceux de la fin de la vie de Marx sur les questions agraires) n'ont pas empêché du coté socialiste une sous-estimation des questions paysannes, une survalorisation de la croissance industrielle.

 

UN NOUVEAU MARCHE

 

Il met également en évidence que l'influence de Marx s'est parfois exercée à travers des doctrines dérivées et même « hérétiques », les ouvrages de Frantz Fanon, par exemple. Enfin, et ce n'est pas le moins important pour la compréhension de ce qui se passe aujourd'hui, Henri Lefebvre souligne que le processus de libération a été et reste lui-même contradictoire.

 

« Libérant politiquement les peuples auparavant dominés et colonisés, il a offert aux pays développés restés capitalistes un nouveau marché plus large qu'auparavant puisqu'il s'est accompagné et s'accompagne encore de transferts technologiques, de déplacements de main d'oeuvre, etc...  Bref, insiste-t-il, « le développement de la pensée marxiste comme celui de la réalité mondiale, se déroule contradictoirement, autrement dit dialectiquement. »

 

UNE DEGENERESCENCE DE LA PENSEE MARXISTE

 

Pour lui, « si les marxistes n'ont pas analysé toutes les contradictions du monde moderne ainsi que les contradictions intérieures au marxisme lui-même, ils en sont responsables. Ils n'ont pas tenu compte de certains avertissements répétés. Pour parler plus clairement encore, j'aurais beaucoup de critiques à formuler contre les tendances marxistes dans les pays dits « avancés ». Elles se sont souvent enfermé dans des considérations qui paraissent rigoureuses, précises, systématiques, et qui n'étaient que scolastiques...

 

« Cette dégénérescence de la pensée marxiste dans les pays industriels « avancés » n'est-elle pas solidaire des difficultés que traverse la classe ouvrière dans ces pays ? »

 

QUELQUES EXEMPLES

 

Henri Lefebvre dit songer en particulier aux Etats-Unis. La pensée de Marx y exerce une influence assez considérable mais limitée pour le moment à des cercles universitaires, sans liaison avec les travailleurs et avec les organisations syndicales : « On reçoit des Etats-Unis des travaux et des écrits du plus grand intérêt sur les questions esthétiques ou sur les rapports de pouvoir et de dépendance, mais rien qui puisse atteindre le mouvement ouvrier, lequel pourtant existe et suit son cours ».

 

Henri Lefebvre constate également et dit qu'on a signalé à plusieurs reprises l'incapacité des intellectuels marxistes dans les pays islamiques, et notamment en Iran, à élaborer un projet de société qui puisse orienter le mouvement révolutionnaire, lequel se voit dès lors accaparé par les institutions religieuses.

 

Ce reproche, dit-il, n'épargne donc pas les pays qui ne comptent pas parmi les grands pays industriels et les démocraties avancées. Il ajoute : « Je me souviens avec amertume d'un séjour à Santiago-de-Chili, peu de temps avant le coup d'Etat militaire. Les cercles marxistes dont j'ai eu connaissance s'occupaient, avec beaucoup d'application, d'épistémologie et pas du tout de ce qui se passait autour d'eux et d'une situation qui s'aggravait de jour en jour. »

 

D'AUTRES ENCORE EN AMERIQUE LATINE

 

Il pense également que ces remarques vont dans le sens de celles faites à Cavtat, en octobre 1982, par Pablo Gonzàlès Casanova et publiées dans les actes du colloque : « Pénétration de la métaphysique dans le marxisme européen ».

 

« Notre ami mexicain, dit-il, a raison d'affirmer que les concepts élaborés à partir de Marx en Europe occidentale n'ont pas beaucoup servi à comprendre la situation réelle du Mexique et de l'Amérique latine. Pourquoi ? Parce que les Européens ont trop insisté sur les relations de dépendance entre les sexes, les âges, les régions, les centres et les périphéries, etc...Et pas assez sur les rapports d'exploitation et sur la montée de nouvelles formes, plus subtiles qu'autrefois, d'exploitation.

 

« C'est dire à nouveau que l'influence de Marx ne s'est pas exercée d'une façon simple, sans contradictions internes ni externes.

 

ET EN EUROPE

 

« Je tiens à ajouter, dit-il encore, qu'en Europe tous les ouvrages et toutes les recherches inspirées de Marx ne tombent pas entièrement sous cette critique... Je tiens à ajouter qu'une contradiction essentielle a été mise à jour par les auteurs yougoslaves, celle entre la division mondiale du travail imposée par le capitalisme et le nouvel ordre mondial auquel aspirent de nombreux pays, au premier rang desquels les pays non-alignés. Cette attitude a un rapport qu'il est inutile de souligner avec la politique et les aspirations du non-alignement. »

 

Henri Lefebvre aborde alors, dans la constellation de concepts légués par Marx, les lacunes et les « trous noirs ». Il considère qu'il convient de combler ces lacunes et c'est pourquoi il s'est permis, et se permet encore, de proposer de nouveau concepts.

 

LA PRODIGIEUSE CROISSANCE DES VILLES

 

Ainsi, Marx n'a pu connaître la prodigieuse croissance des villes dans la deuxième moitié du 20ème siècle. « Ce phénomène, dit-il, a longtemps passé parmi les marxistes pour un phénomène secondaire, effet dérivé de l'industrialisation. On a même opposé la ville et l'entreprise comme étant le lieu de la consommation – et l'autre le lieu de la production. Or cette attitude est impossible à maintenir.  En effet beaucoup de pays ont connu des mouvements urbains et des luttes ayant la ville à la fois comme théâtre et comme enjeu. Dans ces pays (par exemple le Mexique), il y a eu trois vagues de mouvements et de luttes à caractère révolutionnaire : les mouvements paysans – les mouvements ouvriers – les mouvements urbains -

 

« Pour tenir compte de ces réalités nouvelles, datant de l'époque moderne, j'ai proposé et je propose encore de faire entrer dans des concepts essentiels celui de l'urbain, nature seconde différente de la nature première parce que produite. » De même, Henri Lefebvre considère que les activités étudiées par Marx et mises au premier plan par la plupart des courants marxistes concernaient le travail, la production et les lieux de production.

 

LE CONCEPT DE VIE QUOTIDIENNE

 

« Ces analyses des rapports de production, dit-il, n'épuisent pas à mon avis le mode de production...Elles permettent mal de comprendre son déploiement au 20ème siècle, son élasticité, ses capacités.

 

« Que se passe-t-il hors des lieux de travail ? J'ai proposé et je propose encore pour comprendre un ensemble de faits le concept de « vie quotidienne ». Ce concept n'exclut en rien celui de travail productif. Au contraire, il l'implique. Mais il le complète en tenant compte des transports, des loisirs, de la vie privée et familiale ainsi que de toutes les modifications qui ont affecté au cours de l'époque moderne ces différents aspects de la vie et de la pratique sociale. »

 

LE TEMPS ET L'ESPACE

 

Cette attitude aboutit effectivement à faire entrer dans l'analyse et la conception marxistes des aspects négligés : l'architecture, l'urbanisme et plus largement l'espace et le temps sociaux. « Il faut remarquer, dit-il, que l'espace et le temps sont devenus des marchandises (je parle surtout des pays capitalistes), c'est-à-dire des « biens » autour desquels se livrent de grandes luttes : l'espace et le temps restent le fondement de la valeur d'usage, bien que ou parce qu'ils sont entrés dans les valeurs d'échange. C'est à l'échelle mondiale qu'on se les dispute.

 

« Cette lutte pour l'espace et le temps, c'est-à-dire pour leur emploi et leur usage, est une forme moderne de la lutte de classes que n'a pas prévu Marx puisqu'elle n'existait pas de son temps. »

 

LE MODE DE PRODUCTION ETATIQUE

 

Henri Lefebvre poursuit sa lutte contre le dogmatisme en dénonçant sa répétition jusqu'à une époque récente de quelques formules de Marx et Engels sur l'Etat. Or ceux-ci n'ont pu connaître d'abord la mondialisation de l'Etat et ensuite ses transformations au 20ème siècle.

 

« A leur époque, dit-il, l'Etat était encore neuf en Europe. Aujourd'hui, ou plus exactement depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, on ne peut plus parler d'intervention épisodique ou conjoncturale de l'Etat dans la réalité économique, autrement dit dans sa « base ». « Le rôle de l'Etat déborde (même du côté capitaliste) ce qui s'attribue classiquement à la superstructure politique, idéologique et institutionnelle.

 

« Il faut rendre compte du fait que la distinction classique également entre le niveau économique de la société, le niveau (ou instance) social, et le niveau ou instance politique, cette distinction tend à disparaître. « La différence entre l'économique, le social et le politique n'est pas abolie mais il y a tendance à l'emprise croissante de l'Etat politique sur l'économique et le social.

 

« Pour rendre compte de cette situation qui apparaît un peu partout dans la deuxième moitié du 20ème siècle, - en même temps que la mondialisation de l'Etat – j'ai proposé un concept nouveau : celui de mode de production étatique. Ce concept réunit l'économique et le politique et propose cette réunion comme horizon et perspective parce qu'elle devient réalité. »

 

LE DOGMATISME MARXISTE

 

Cependant ce concept a été mal reçu de tous côtés, par les marxistes comme par les idéologues du capitalisme et de la démocratie traditionnelle. Probablement parce qu'il les gène...  « A coup sûr, dit-il, c'est incompatible avec le dogmatisme marxiste ».

 

Henri Lefebvre évoque alors les controverses « révisionnisme/dogmatisme » devenues des espèces d'injures rituelles entre deux camps se croyant opposés et qui n'ont pas contribué à la fécondité de la pensée marxiste. Il refuse de se laisser enfermer dans cette alternative.

 

Il récuse également l'appellation, « encore si fréquente », de « marxisme-léninisme », et se déclare beaucoup plus marxiste que léniniste. Il pense et affirme que l'oeuvre de Marx doit rester pour nous et notre époque une référence constante, un point de départ – mais non un point d'arrivée. Elle doit aussi passer par une critique vigilante et incessante.

 

LA MONDIALITE, LE DESTIN MONDIAL DE LA MARCHANDISE

 

Aussi, Henri Lefebvre pense qu'il y a lieu aujourd'hui d'examiner de près la pensée de Marx et de la développer en la complétant... Ainsi, il serait intéressant de reprendre ce que Marx a dit du mondial.

 

« Il n'a pas ignoré la mondialité ni le destin mondial de la marchandise. Il a posé les bases d'une analyse critique du monde de la marchandise et de l'échange, de sa logique et de sa langue, des réseaux et des chaînes d'équivalences, de leur extension virtuelle à la planète entière. « Il comptait sur cette extension pour atténuer et même pour balayer les séparations des frontières entre les pays.

 

« D'autre part, on ne saurait trop insister sur le fait qu'il n'a pas bien connu le marché mondial que dans sa première phase : la phase de l'accumulation primitive et de l'expansion du capitalisme commercial.

 

« Alors, faut-il le rappeler ? Certains pays s'enrichissent en mélangeant habilement le pillage et le commerce. On vit, et c'est un aspect important de l'histoire, le centre de l'activité passer de la Méditerranée à l'Océan Atlantique. On vit se constituer de grands empires coloniaux : espagnol, portugais, hollandais, français et anglais. Le commerce consistait alors surtout en échange de marchandises, c'est-à-dire de produits naturels ou artisanaux. »

 

LA HAUTE COMPLEXITE DU MONDIAL AUJOURD'HUI

 

« Tous ces faits, poursuit-il, confirmés depuis un siècle par les historiens se trouvent déjà au moins signalés dans le Capital et dans les ouvrages économiques de Marx. Mais celui-ci n'a pu que pressentir la deuxième phase de la mondialité et du marché mondial, postérieurs à la constitution du capitalisme industriel et liée au déploiement de ce capitalisme... Mais, dit-il, on ne saurait trop insister sur la haute complexité du mondial aujourd'hui, sur l'enchevêtrement de ses contradictions, sur la problématique planétaire que se pose et qui fait de « l'Homme » lui-même l'enjeu d'une terrifiante partie.

 

« Le marché mondial ? Il ne se réduit plus à l'échange des marchandises. Il comporte le marché et l'échange de capitaux, de la matière grise et des techniques, de la main d'oeuvre, de l'énergie, de l'espace et du temps, des oeuvres d'art, etc...

 

« Les catégories et concepts laissés par Marx doivent se reconsidérer pour arriver à connaître cette extraordinaire complexité, ces flux de produits et de signes... »

 

OUI, MAIS SANS MARX !

 

Mais sans Marx, poursuit Lefebvre, il n'y aurait pas eu Keynes, théoricien du néo-capitalisme, pas plus que Schumpeter, théoricien de la démocratie et de la croissance...La théorie des interventions étatiques, de la rationalisation économique et de la planification, naquit de Marx, de la pensée marxiste et de sa critique du libéralisme. Elle a été retournée contre le marxisme mais elle en dérive.

 

Ces récupérations font partie de l'influence. Et c'est ainsi que la mondialisation considérée comme totalité dans le monde moderne ne peut se comprendre sans tenir compte de Marx. La diversité des écoles et des tendances issues de Marx doit également être prise en compte.

 

LA SPECIFICITE DE LA PENSEE MARXISTE EN FRANCE

 

« En ce qui me concerne, dit-il encore, je revendique une certaine spécificité de la pensée marxiste telle qu'elle s'est développée en France, en fonction des luttes pour la démocratie, mais aussi en fonction des traditions philosophiques et littéraires de la France..."

 

« Sans ces héritages, le marxisme ne serait pas en France ce qu'il a été et ce qu'il est. « La tendance à laquelle j'appartiens se réclame de la lignée qui va de Rabelais à nos jours, en passant par Diderot, le romantisme de gauche, la révolte rimbaldienne et le surréalisme, celui d'Aragon et celui de Breton. « Cette tendance va jusqu'à la critique radicale de la société existante. Elle n'a pas hésité devant la contestation. Elle se ramifie en tendances diverses, l'analyse institutionnelle, la critique autogestionnaire de la gestion capitaliste, etc...

 

« L'autre tendance, d'ailleurs plutôt scientifique, se rattacherait plutôt au positivisme et à travers lui à la philosophie des sciences, elle-même issue de l'école cartésienne.

 

« Faut-il insister sur cette division de la pensée marxiste qui a engendré en France des polémiques ? Oui, car cette diversité, avec les contradictions et les conflits qu'elle suscite, fait aussi partie de l'influence de Marx et de sa richesse... »

 

( Voir l'intégralité de l'article dans « La Somme et le Reste »[link] - n°1 – novembre 2002) 

http://www.artis-facta.com/IMAGES/SANTE.GIF

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 11:09

 

G8 - G20  A DEAUVILLE 

 

Deauville est réputé comme un lieu de casino mais aussi un endroit sélect ou chaque année se déroule un festival du cinéma américain.

 

Un lieu où vont se réunir les canailles du G8 et du G20 pour tenir un rodéo, libéral celui-là, où en guise de chevaux à dresser ce seront les travailleurs qui seront visés par les lassos de la racaille de la planète.

 

Vous les connaissez:  ce sont ceux qui ont mis le monde du travail sur la paille pour renflouer les actionnaires dans cette crise du système qui n'en finit pas et pour cause, elle est durable et il faut qu'elle assure ses arrières.

 

C'est ce que feront les commis du grand capital, y compris la Chine, qui n'a plus rien à voir avec le communisme.

 

Regardons leurs dégâts qui affectent tous les pays, pas seulement les plus pauvres. Eux retournent pour ainsi dire à l'âge de pierre notamment dans les pays du Sahel ou sur le pourtour de la Mer rouge, du coté de la Somalie,et ailleurs où des pays n'en peuvent plus au point que des révoltes éclatent ou vont éclater... tant mieux !

 

La crise a effondré de nombreuses économies, et parmi elles des économies dites prospères, comme celles de l'Europe.

 

Le sommet va se dérouler dans une ville française, Deauville, ville réputée bourgeoise, où les chefs d'Etat ne risque pas de s'encanailler avec la "racaille" du Havre ou de Dieppe, deux villes proches, mais deux villes où la situation des salariés et des retraités est rendu de plus en plus difficile par les choix de ces maitres du monde.

 

Sarkozy va pouvoir ainsi se dresser sur ses ergots, crête belliqueuse, sur le tas de fumier capitaliste, dont on peut dire qu'il ne cesse de projeter ses propres déchets. Alors il faut faire bien. Sarkozy est un carnavaleux, il sait bien se grimer et apparaitre comme le phœnix ou encore faire le paon. Sarkozy a ainsi fixé avec ses amis nantis la feuille de route: elle est déroutante.

 

Le titre d'abord: "Ouverture de la conférence sur le renforcement de la dimension sociale de la mondialisation"

 

Puis :"Dans le cadre de la Présidence française du G20, le président de la République prononcera, lundi 23 mai 2011 à 9h30, le discours d’ouverture de la conférence de haut niveau consacrée au renforcement de la cohérence de l’action internationale des États et des organisations, afin d’améliorer la dimension sociale de la mondialisation."

 

Si nous n'étions pas dans cette situation dramatique pour les peuples du monde, il y aurait de quoi se plier de rire.

 

Voilà Sarkozy devenu un grand syndicaliste mondial et qui aurait pour souci d' améliorer la dimension sociale de la mondialisation. Pourquoi n'a t'il pas commencé par la France ? Depuis qu'il est au pouvoir, qu'a-t-il fait pour améliorer la situation sociale en France ? Va-t-il rendre compte, à ses homologues, qu'il fut en 2010 aux prises avec plus 8 millions des salariés refusant sa réforme sur les retraites ?

 

Son bilan social en France est négatif. Dans tous les domaines, les droits des salariés et des retraités ont reculé. Salaires, retraites, durée du travail, santé, emploi etc… tous ces droits constitutifs d'un mieux être sont en chute libre, notamment depuis son arrivée au pouvoir en 2007. Triste bilan social dont les seuls à se frotter les mains sont les actionnaires internationaux et le MEDEF.

 

Plus amplement, regardons l'Europe: l'écroulement est significatif, et montre que ce sont les travailleurs qui payent la note. En ce moment des luttes se déclenchent face aux mesures drastiques prises par les gouvernements européens et par le FMI.

 

Il est dit, dans les objectifs développés par Sarkozy pour ce sommet, que le but est de soutenir l'emploi et renforcer la dimension sociale de la mondialisation. Et  pour bien l'affirmer il est précisé: "La présidence française du G20 fera avancer 4 objectifs prioritaires dans ce domaine : l'emploi, notamment des jeunes et des plus vulnérables ; la consolidation du socle de protection sociale ; le respect des droits sociaux et du travail ; et une meilleure cohérence des stratégies des organisations internationales. Les ministres du Travail et de l'Emploi se réuniront fin septembre sur cet agenda".

 

De qui se moque t'on ! La consolidation de la protection sociale -je rêve- venant de Sarkozy et de son acolyte Bertrant qui ont tout fait en France pour casser le droit à la retraite à 60 ans: c'est Vaudevillesque.

 

Le respect des droits sociaux et du travail; quand on détricote ce droit issu de la libération et du conseil national de la résistance: c'est méprisable.

 

Une meilleure stratégie des organisations internationales, alors là quelle duplicité, toutes les organisations internationales sont dominées ou bâillonnées  par les stratégies du libéralisme: c'est de la fourberie.

 

L'OMC (Organisation du commerce mondial),l'OMS (organisation mondiale de la santé), le FMI (fond monétaire international) sont sous le contrôle du capital international et l'ONU  est le bras armé utile pour mettre à la raison les peuples récalcitrants.

 

Hier en Côte d'Ivoire, le chef de l'état est venu couronner son roitelet dont la légitimité reste encore à démontrer, avec l'accord de l'ONU et des autres roitelets africains. Le cacao vaut bien le déplacement.

 

Quand à l'emploi, celui des jeunes, il a  osé en parler et verser une larme de crocodile sur leur sort quand il dit qu'ils sont "vulnérables". Pourquoi sont-ils vulnérables ? Tout simplement parce que les mesures prises depuis des années tant par la sociale-démocratie que par la droite vise à ce que les jeunes soient de plus en plus précarisés dans l'emploi.

 

L'Europe bat des records de chômage concernant les jeunes. En Espagne, sous un gouvernement socialiste appliquant les directives du FMI, du G8 et du G20, plus de 40 % des jeunes sont en chômage. L'explosion dans ce pays est proche. L'occupation par la jeunesse des places des grandes villes espagnoles traduit leur révolte et le sentiment "du dégage", qui est parti de Tunisie et qui semble gagner l'Europe et les sheriffs du G8 et du G20 commencent certainement à avoir quelques frayeurs.

 

Ce somment de Deauville pue la concupiscence du capital, c'est comme un mauvais western où  seuls les colts comptent et sont prêts à être dégainés contre les pauvres de la planète.

 

C'est aussi le lieu des casinos, des amis de Sarkozy (Barrière), tout un symbole où la racaille du G8 et du G20 va mettre aux enchères les droits des salariés pour leurs foutus dividendes.

 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 10:28

 

 

DSK est fermement inculpé, il est assigné à résidence et l'objet d'une surveillance policière serrée. Rien de plus normal quand une personne est accusée de viol, d'agression sexuelle et de séquestration. C'est le minimum acceptable.

 

Mais le principe de présomption d'innocence primant, cela peut être tolérable à condition que la personne inculpée ne prenne pas pas la poudre d'escampette. La justice américaine, très critiquable par ailleurs, a fait son travail.

 

Maintenant tout le monde, l'inculpé et ses avocats, la victime et ses avocats préparent le procès qui dira si DSK est coupable ou non coupable. C'est leur affaire et celle de la justice américaine et pas la nôtre!

 

Nous en sommes là de l'affaire DSK. Point final en attendant le procès.

 

Tout ce qui se dit, s'écrit n'est plus qu'imagination, fantasme, plaisir des "chiens" (comme les qualifiait Mitterand), d'en rajouter pour spéculer. De ce point de vue, les médias français sont de plus en plus pourris et sont prêts à tout pour faire de l'audience. Alors, ils imaginent des scénarios de toute nature sur DSK lui-même, sur son passé, son avenir ou sur sa famille et ses amis politiques!

 

Mais ils oublient que quand il y a overdose, cela devient insupportable et nous emmerde au plus haut point! Trop c'est trop! Après 10 jours de matraquage idéologique le plus souvent nauséabonds, qu'ils foutent la paix aux français! Ceux-ci en ont assez et commencent à le dire! Ras le bol, la télé ça devient Paris Match ou Vogue ou Voici sur la toile! Ecoeurant et surtout d'un abaissement culturel sans précédent.

 

Si les directions de chaîne de TV, de radios ou de journeaux ne savent pas comment occuper  leurs journalistes, nous, nous avons des idées qui seraient bien plus utiles aux téléspectateurs et autres lecteurs et auditeurs.

 

Qu'ils fassent une enquête sur les conséquences concrètes de la réforme hospitalière et les français découvriront alors la catastrophe sanitaire qui se prépare et dont ils seront les victimes à venir, qu'ils se projettent en Espagne et essaient de comprendre ce que veulent les jeunes espagnols qui manifestent depuis 8 jours à Madrid et rejettent le plan d'austérité européen, ils peuvent faire la même chose en Grèce ou en Irlande, qu'ils s'intérressent aux salaires en France qui sont la première préoccupation de nos concitoyens, qu'ils organisent des débats sur les préoccupations des français (emploi, salaires, retraite etc.).

 

Voilà des thèmes qui passionneraient nos compatriotes plutôt que de voir défiler à longueur d'antennes des spéculations sur un homme politique inculpé. Même si c'est le directeur du FMI, ils n'ont pas le droit de nous savonner l'esprit et le cerveau!

 

Que les médias laissent la justice faire son boulot et qu'ils fassent le leur comme il faut, c'est à dire avec beaucoup plus de déontologie.

 

Nous vous le disons avec fermeté : maintenant ça suffit! Ras le bol, passez à autre chose de plus culturel, de plus enrichissant et de plus passionnant.

 

Merci!

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 10:06

 

Vendredi 27 mai : concert Rock et Modern Jazz

à Pierre Bénite Maison du Peuple à partir de 20h

 

Notre section du PCF appelle les militants communistes et du Front de Gauche et la population du canton d'Irigny pour qu'ils soient présents à cette initiative solidaire du syndicat CGT des Hospitaliers de Lyon Sud.

 

Cette initiative vise à obtenir les fonds pour financer les avocats et la lutte menée par les hospitaliers en 2010 et 2011 pour garder leur prime de nuit remise en cause par la direction des HCL.

 

L'entrée est au prix de 10 euros. Les billets sont à prendre auprès du syndicat CGT des hospitaliers soit auprès de Jean Chambon.

 

Comptant sur votre solidarité et votre participation.

 

____________________________________________________________________________________

 

Message de remerciements de Michèle Burriane

Secrétaire Générale du syndicat CGT de l'Hôpital Lyon Sud

 

Les H.C.L remercie tous les camarades pour leurs participations à cette soirée.
Merci aux élus de la mairie de Pierre-Bénite pour leur présence et pour la mise a disposition de la salle
Merci pour leurs présence à : l'UD CGT du Rhône, l'USDS CGT du rhône,  l'UL CGT d'Oullins, aux camarades de la construction, de l'éduc nationale, des cheminots et bien évidemment les personnels des H.C.L
Nous avons passé une très bonne soirée grace à vous  et nous espèrons vous voir plus nombreux l'année prochaine, la 1ere fut belle , la deuxième sera très très belle.
La fête , la lutte ensemble interpro.........................c'est la C.G.T
 
LA CGT LYON-SUD
M.BURIANNE   
C.ESPOSITO

 


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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 06:20

 

Au delà de l'affaire DSK emprisonné aux USA et en attente d'un premier procès vendredi, les médias ont relancé la pression sur la présidentielle de 2012. DSK, le nouvel homme providentiel aurait, nous dit-on, gagné les élections haut la main.

 

A cause de ces conneries, DSK devera sans nul doute renoncer. Nombre de médias et de nombreuses personnes politiques  notamment au Parti Socialiste, le regrettent non pour l'homme en tant que tel mais surtout pour sa politique, la France, le monde ou l'Europe. A les entendre, DSK aurait été l'homme capable de battre Sarkozy, il aurait été surtout  "l'homme moderne" qui après la catastrophe Sarkozy avait toutes les capacités à redresser la France et à lui redonner une place de premier choix en Europe et dans le monde tout en améliorant le sort des françaises et des français.

 

La réalité et l'examen des politiques suivies par DSK nous conduisent à penser fortement l'inverse de ces affirmations sans fondement. D'ailleurs le peuple de gauche, ceux qui portent les vraies valeurs de gauche, s'inquiètait fortement de la perpective de se voir obligé de se coltiner le personnage pendant 5 ans à la tête de l'Etat français, alors que d'autres s'entichaient de D. Strauss-Kahn parce qu'il était loin des querelles politiciennes, parce qu'il semblait connaître ses dossiers, et parce qu'il occupait une haute fonction internationale.

 

Mais savent-ils vraiment ce qu'est le FMI, le Fonds Monétaire International ? Et qui est ce DSK ?

C'est le fils d'un Conseiller juridique et fiscal d'origine juive, installé au Maroc en 1955, puis après le tremblement de terre d'Agadir en 1960, à Monaco et à Paris. Il voit le jour à Neuilly sur Seine. Bref, un bourgeois de Neuilly, ou de Monaco, rien de très excitant. Etudes commerciales et d'économie, avocat d'affaires. Pas très excitant non plus!

Que fait-il au PS, après un passage au CERES bien à gauche de Chevènement ? Il faudrait sans doute demander cela à ses amis d'Israël qui ont l'habitude de placer leurs pions un peu partout, et notamment dans les principaux partis politiques pour les orienter... où ? Voyons ! En faveur d'Israël et du libéralisme, cela va de soi.

L'essentiel est sa nomination... par la Droite, oui par Sarkozy en personne, à la tête du FMI. Bref, encore moins excitant que tout le reste, et pour le moins ambigü. Et qu'est-ce que le FMI ? Un organisme qui se moque des peuples comme un Roi se moque de la dernière de ses maîtresses...

Ecoutons par exemple les doléances du Président du Benin : Le président béninois, Boni Yayi, a dénoncé mardi à Cotonou le fonctionnement du Fonds monétaire international (FMI) au détriment des pays les plus pauvres : « Garant de la surveillance de la stabilité des changes, le Fonds monétaire international est caractérisé par un fonctionnement dissymétrique et même asymétrique au détriment des économies les plus pauvres de la planète », a-t-il écrit dans une lettre ouverte envoyée au président en exercice de l'Union européenne (UE), le président français Nicolas Sarkozy. Selon lui, "les conditionnalités du FMI ont souvent été sanctionnées par le quasi-abandon de l'Etat, dans son rôle stratégique, même en période de crise...Toujours soumis à des rappels à l'ordre du FMI, les pays africains ont souffrent de ce dysfonctionnement asymétrique du FMI » (http://www.africanmanager.com/articles/119232.html)

Pardi ! Le FMI, quand il veut bien prêter aux pays en difficulté, est synonyme de contrôle, de domination, de perte de la souveraineté, de dérégulation du Marché du Travail, de dérèglementation du Système bancaire, de partialité en faveur des pays développés, de politiques d'ajustement structurel asphyxiant l'Etat et le secteur social, de privatisation des entreprises, de libéralisation du commerce, etc etc. Autant dire que le FMI, comme la BM, ont accru la pauvreté des pays pauvres, et enrichi les pays riches, notamment en accordant des prêts difficiles à rembourser et à des taux profitant plus aux banques qu'aux peuples. Et c'est DSK qui orchestre tout ça et qui l'a accepté. Drôle de socialiste !

La réalité, c'est que le personnage en question aurait été une catastrophe pour la France. Passons sur son amour immodéré pour la gent féminine, si ses épouses s'en accomodent tant mieux pour elles, et sur son mépris des gens, sur son arrogance innée.
Lorsque un mlilitant lui a parlé de la dangerosité de l'AMI, l'Accord Multilatéral Investissement, le pire ennemi des peuples. Il a balayé d'un revers de la main et avec condescendance la remarque, en la qualifiant de "tarte à la crème des altermondialistes".  Que ces choses-là sont déplaisantes à entendre pour un homme prétendûment socialiste - pourtant en pleine campagne électorale, il était venu soutenir son poulain M. Ferrand, un brave garçon inconsistant qui bridait un siège dans les Pyrénées Orientales. C'est sûr qu'avec DSK, mieux vaut une personnalité discrète, éteinte, qu'affirmée.

Strauss-Kahn certes est socialiste mais il n'est pas un homme de gauche ou qui porte les valeurs de gauche. Très exactement, c'est un ultra-libéral qui ne saupoudre son libéralisme de social que quand il ne peut pas faire autrement, notamment lorsqu'il est en campagne électorale. La communication, à laquelle il excelle est ce qui lui réussit le mieux.
Cherchez les politiques sociales dans les actes, cherchez bien.... D'ailleurs, DSK et Sarkozy s'entendent comme larrons en foire, et ce n'est pas sans raison que l'un a choisi l'autre pour le FMI. A moins que ça ne soit par tactique, pour éloigner un rival potentiel, de "gôche" cette fois. De gauche caviar, très caviar... malgré les "35 heures" qu'il a défendues avec Jospin-Aubry - et quelques emplois jeunes à Sarcelles, ville dont il a été élu maire en 1995.
DSK est un fervent partisan de l'Europe de Bruxelles, incluant bien sûr Israël, pardi, et il est le chantre des ouvertures du capital, des privatisations massives et... de la sociale-démocratie, ressemblant comme deux gouttes d'eau à la "démocratie" libérale de la droite. Bref, DSK et sa politique étaient bien la bouée de sauvetage du capitalisme, un joli support du Nouvel Ordre Mondial qu'on tente de nous imposer.

Quant à l'indépendance de la France, inutile de compter sur lui. Le pays de son cœur, celui qui occupe son esprit tout au long de la journée et pour lequel il travaille réellement, c'est Israël : "Je considère que tout Juif dans la diaspora, et donc c'est vrai en France, doit partout où il le peut, apporter son aide à Israël. C'est pour ça d'ailleures qu'il est important que des Juifs prennent des responsabilités politiques" (Entretien à Passages, 1991), et dans Tribune Juive : "Chaque matin, je me lève en me demandant comment être utile à Israël".

D'où la question de bon sens : Un Président français doit-il d'abord songer à être utile à un autre pays ?

Et comment, en France, une fois élu Président, aurait-il le mieux aider Israël ? Mais tout simplement en sacrifiant l'indépendance de la France, en étant soumis aux diktats d'Israël, notamment pour le Proche-Orient, en libéralisant toujours plus notre pays quitte à sacrifier des pans entiers de populations, en ouvrant toujours plus l'Europe à Israël et, le moment venu, en agissant pour que l'Etat de son cœur préside aux destins de l'UE, en entraînant la France dans les aventures impériales au service des USA, et bien entendu en poussant notre pays à agresser militairement l'Iran aux côtés d'Israël et de son clone américain.
Bref, cela auraut été l'apocalypse assurée ! Et le réveil aurait été douloureux, très douloureux...
 
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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 07:39

 

RSA : les mensonges de la droite !

 

 

En tant que Présidente de la CLI de Vénissieux, je connais bien les bénéficiaires du RSA que je rencontre régulièrement. Les propos de Wauquiez m’ont révoltée, car ils mettent à l’index une population qui cumule des difficultés importantes. Ces propos sont tout autant insultants pour les professionnels de l’insertion qui sont engagés fortement auprès des bénéficiaires pour les soutenir sur le chemin de l’emploi et savent qu’il ne suffit pas de claquer des doigts pour y parvenir.

Laurent Wauquiez , ministre du gouvernement Sarkozy, lance un ballon d’essai sur le RSA.

 

Les bénéficiaires du RSA sont accusés d’être des fainéants, des profiteurs qui refusent le travail et gagnerait plus que ceux qui travaillent.

 

C’est faux et archi faux. Le RSA pour une personne seul apporte moins de 500 euros.

 

Qui sont les bénéficiaires : des salariés au chômage que les assédics n’indemnisent plus, des personnes avec un niveau de formation très bas, des femmes seules avec enfants qui bénéficiaient auparavant de l’Api, des personnes qui se retrouvent en grande difficultés suite à des ruptures familiales, la maladie, l’isolement. Un point commun à tous : ils n’ont pas choisi leur situation.

Le dispositif prévoit déjà des contre-parties, qui font l’objet d’un contrat d’insertion : effort de formation ou d’insertion, de recherche d’emplois et les sanctions existent déjà.

 

Que cherche la droite avec cette attaque ? Elle veut une fois de plus diviser les exploités entre eux et faire des économies sur la pauvreté, tout en faisant diminuer le coût du travail puisque les bénéficiaires du RSA travailleraient gratuitement.

 

Wauquiez oublie de dire que depuis plusieurs années, l’Etat ne compense plus à hauteur réelle les dépenses du RSA qui sont à la charge du Conseil général.

Il oublie aussi de parler des « vrais assistés » !  Les millionnaires : 5% détiennent plus de 80% des richesses, ils sont soutenus par le gouvernement qui enchaîne les cadeaux fiscaux : bouclier fiscal, ISF... Les banques : l’État a bien assisté les banques lorsqu’il a injecté 300 milliards d’euros pour les sauver lors de la crise financière ! Les grandes entreprises : en 2010, l’État accorde 160 milliards de subventions aux entreprises sans contrepartie.

 

Ce qui est urgent, c’est d’augmenter le SMIC et les minima sociaux, de bloquer les prix des produits de première nécessité, d’interdire les délocalisations.

RSA, chômeurs, précaires, salariés du privé et du public, ne vous laissez pas diviser !

 

Marie-Christine BURRICAND Conseillère générale Vénissieux sud

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