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Peine De Mort

9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 14:35

 

La sénatrice Michèle André, présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre hommes et femmes, a alerté les responsables nationaux des partis politiques quant au risque d'aggravation d'une sous-représentation féminine au Sénat à l'occasion des prochaines sénatoriales.

 

Le PCF partage totalement cette inquiétude, d'autant que les réformes de mode de scrutin mises en œuvre par la majorité présidentielle ainsi que les pratiques politiques dominantes contribuent au recul de la parité dans les hémicycles.

 

Ainsi que Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a tenu à le rappeler dans sa réponse à madame André, le groupe CRC auquel appartiennent les sénateurs communistes compte 13 sénatrices sur 24 membres et est, de plus, présidé par l'une d'entre elles, madame Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice communiste de Paris.

 

Le PCF est animé de la volonté délibérée de promouvoir l'accès aux responsabilités des femmes dans les institutions républicaines et réaffirme sa proposition d'adopter le mode de scrutin à la proportionnelle à toutes les élections, le mieux à même d'aboutir à une parité effective en politique comme le montrent les différences de représentation résultant des scrutins de liste et des scrutins uninominaux. La réforme des collectivités territoriales annonce de ce point de vue une véritable régression.

 

Dans la perspective du scrutin de septembre prochain, le PCF veille à placer les femmes qu'il présente en position réellement éligible. Des 15 sièges de sénateurs sortants renouvelables investis par ses instances, 9 reviennent à des femmes.

 

Le PCF est pour sa part décidé à combattre dans les actes, et pas seulement en parole, le recul de la représentation féminine en politique.

 

Communiqué du Parti communiste français

Paris, le 8 juin 2011.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 14:38

 

 

FMI: Choix du prochain directeur:

  

Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je ne néglige pas, comme tous les collègues ici, la méthode du choix du futur directeur général du Fonds monétaire international, mais ce qui importe le plus aux peuples est de savoir quel rôle nouveau compte jouer cette institution internationale pour aider à sortir des graves crises économiques, financières, budgétaires et monétaires actuelles.

 

Le Fonds monétaire international a besoin d'être considérablement démocratisé et mis au service du développement humain, de l'éducation et de l'emploi.

 

La minorité de blocage dont disposent les États-Unis devrait, à mon sens, être levée. Les droits de vote des pays émergents devraient être considérablement rehaussés.

 

Le Fonds monétaire international devrait être un outil contre la spéculation qui étouffe aujourd'hui les peuples, un outil efficace pour la stabilité des marchés agricoles et de toutes les matières premières, pour s'attaquer aux paradis fiscaux dont on nous parle souvent.

 

IMG 1300 1Au lieu de la guerre monétaire, cette institution devrait porter un nouveau et grand projet: celui d'une monnaie commune mondiale pour la coopération au lieu de la guerre économique et de la concurrence.

 

Voilà ce dont nous devrions discuter en priorité pour que les gens vivent mieux et que les banquiers cessent de se gaver en pillant les peuples.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 18:26

 

Les sénateurs PCF réclament à nouveau
un débat sur la Libye

 

La présidente du groupe CRC-SPG (PCF et Parti de Gauche) du Sénat, Nicole Borvo, a de nouveau réclamé mercredi 1er juin, dans un communiqué, une consultation du Parlement, après la prolongation de la mission militaire de l'Otan en Libye.

 

L'Otan a décidé mercredi de prolonger jusqu'à fin septembre la mission de l'Alliance atlantique en Libye, qui devait prendre formellement fin le 27 juin.

 

"Il est surprenant que cette décision intervienne sans consultation des représentants élus des différents pays concernés et en particulier des parlementaires de notre pays", déclare Mme Borvo.

 

"Prolonger l'intervention pose la question de l'objectif de l'intervention militaire. Protéger les populations civiles et notamment celles de Benghazi avait justifié les premiers engagements", estime-t-elle. Pour elle, "aujourd'hui l'engagement de la France s'intensifie et les objectifs paraissent tout autres".

 

Mme Borvo avait déjà réclamé un débat le 23 mai dans une lettre au Premier ministre.

 

Le 4 juin2011


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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 09:25

 

Les bombardements de l'Otan en Libye

auraient causé la mort de 718 civils

et blessé plus de 4000!

 

 

Cela suffit! Les libyens ne veulent plus de cela! Ils veulent la paix, la démocratie, le progrès social et leur part des richesses qu'ils produisent avec leur pétrole que voudraient leur voler les puissances occidentales.

 

Les actes guerriers des puissances occidentales qui détruisent tout et tuent les civils doivent cesser. La solution n'est pas dans la guerre mais dans la négociation politique.

 

La résolution de l'ONU est tous les jours bafouée. Elle n'autorise nullement les guerriers occidentaux à faire la guerre pour chasser Kadhafi, elle leur demande de protéger les populations libyennes et d'interdir l'expace aérien de la Libye.

 

Ouvrons les yeux et réagissons, car après Kadhafi et la Libye, quel chef d'Etat et quel pays sera noyé sous les bombes de l'Otan pour le faire partir, s'il n'est pas en odeur de sainteté avec les USA et leur clique.

 

La Serbie, puis le Kosovo, puis l'Irak, puis l'Afghanistan, puis la Côte d'Ivoire, aujourd'hui la Libye et demain qui ?

 

Tout cela a déjà fait beaucoup trop de victimes innocentes, ça suffit, arrêtons les !

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 13:53

 

Ce qu'il faut savoir

 

Les 3 - 4 -5 juin, les délégués des sections et des fédérations se réunissent en conférence nationale pour décider de l'offre politique du PCF pour les échéances de 2012. Cette offre sera soumise au vote des communistes les 16 - 17 - 18 juin.

 

Les délégués à la conférence seront accompagnés des membres du Conseil National et des parlementaires communistes. En tout 800 militants qui se rassemblent, pour débattre et proposer. La décision finale revenant aux communistes.

 

La conférence a lieu Halle Marcel-Dufriche, 128 rue de Paris, à Montreuil.

 

Le déroulement prévu :

 

Vendredi 3 juin : Après le rassemblement contre la vie chère organisé à Bercy, la Conférence commencera ses travaux vers 17 h avec une introduction de Jacques Chabalier. Suivra un débat général jusqu'à 22 heures. Au cours de la soirée, un moment de solidarité avec les mobilisations dans le monde arabe aura lieu.

 

Samedi 4 juin : De 9h 30 à 11h 30 reprise du débat général suivi de discussions en ruches sur plusieurs thématiques. En ruches cela veut dire que les 800 délégués sont éclatés en groupes de discussions. Il y a autant de groupes que de thèmes mis en débat. Cela permet à un plus grand nombre de délégués d'intervenir mais dans le même temps cela permet de noyer une communauté d'idées qui sauterait aux yeux ou aux oreilles, dans une séance rassemblant les délégués intervenants.

 

Le début d'après midi sera consacré à la Vie du Parti et à la bataille financière, puis à la restitution des ruches.

 

Le débat général reprenant de 16h 30 à 18h, suivi d'une table ronde sur le Front de Gauche avec plusieurs personnalités dont les noms ne sont à ce jour pas rendus publics.

 

La matinée du dimanche 5 juin sera consacrée au débat sur une résolution de la conférence nationale et sur le bulletin de vote qui sera soumis au vote des communistes.

 

Le débat devrait être particulièrement vif entre les délégués représentant les communistes qui souhaitent voir figurer les 4 candidats connus, ceux qui veulent que figurent au moins les deux candidats porteurs du Front de Gauche (Chassaigne et Mélenchon) et la direction nationale arcboutée sur la présence que d'un seul nom.

 

Vers 12 h 30  Pïerre Laurent secrétaire nationale du PCF devrait conclure les travaux de la conférence.

 

La délégation du Rhône connue à ce jour sera composée de : Marie-Christine BURRICAND (CN et Vénissieux), André GERIN (Député du Rhône et Vénissieux), Guy FISCHER (Sénateur du Rhône et Vénisieux), Yannis AL MADHI (St Priest), Yohann AVRIL (La Brévenne), François BAILLY-MAÎTRE (Vaulx en Velin), Marie-France VIEUX-MARCAUD (CN et Vaulx-en-Velin), Hector BRAVO (Villeurbanne), Mireille POPELIN (Villeurbanne), Isabelle CHANVILLARD (CN et Saint Priest), Daniel DELEAZ (Pierre-Bénite), Olivier GARCIA (Villefranche), Danielle LEBAIL (CN etVillefranche), Boris MIACHON (Givors),  Bertrand MANTELET (Oullins), Pierre-Yves BESSEAS (Lyon).

 

Soit sur 16 membres, 10 sections représentées directement, deux parlementaires, 4 membres du CN et 5 femmes.

 

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 10:25

 

Proposition de résolution parlementaire
sur la laïcité : une formidable hypocrisie antilaïque

 

Une réaction de la fédération de la Libre Pensée

 

Le 5 mai 2011, monsieur Jean-François Copé a déposé une proposition de résolution à l’Assemblée nationale. Sous une apparence très « radicalement laïque », c’est le masque hideux du cléricalisme qui revoit le jour. Pour monsieur Copé et consorts, la laïcité se réduit uniquement à la liberté religieuse, c’est-à-dire la « liberté » de croire, mais surtout pas de ne pas croire.

 

Malgré quelques formulations sibyllines sur la liberté de conscience dans les considérants, pour monsieur Copé, la laïcité, c’est la liberté religieuse et non la liberté de conscience. Rappelons que celle-ci inclut la liberté des cultes (article 2 de la loi de 1905) comme conséquence de la liberté de conscience. L’inverse n’est pas vrai. La liberté de conscience est la mère de toutes libertés, la liberté religieuse n’est qu’une fenêtre entrouverte quand la pensée est sous le boisseau des dogmes.


Selon que vous serez puissants ou misérables


Monsieur Jean-François Copé veut interdire les expressions trop « publiques » des religions. Ainsi, on peut lire : « Hors manifestations traditionnelles, nul ne peut se satisfaire d’un exercice récurrent du culte sur la voie publique, qui cause un trouble à l’ordre public. » Les Pénitents noirs et blancs ont pu ainsi défiler dans les rues dans des tenues dignes du Ku Klux Klan dans le sud de la France, sans jamais être contrôlés par la police pour « dissimulation de visage », mais les femmes voilées ont été verbalisées en mains endroits.

 

Une nouvelle fois, sous couvert de « laïcité », ce sont les musulmans qui sont visés par la répression de la loi.

 

On peut aussi s’étonner que monsieur Jean-François Copé, dans ce cadre-là, cite l’article 9 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites ».

Expression publique, ou privée, il faudra choisir

 

L’hypocrisie est à son comble quand monsieur Copé préconise : « nécessaire que le principe de laïcité soit étendu à l’ensemble des personnes collaborant à un service public ainsi qu’à l’ensemble des structures privées des secteurs social, médico-social, ou de la petite enfance chargées d’une mission de service public ou d’intérêt général ; hors le cas des aumôneries et des structures présentant un caractère « propre » d’inspiration confessionnelle ».

 

En clair, la laïcité partout, dans les rues, les commerces, les entreprises privées, mais pas dans les écoles catholiques ou les établissements sanitaires et sociaux des Églises. De la même manière, il poursuit : « Rappelle son attachement à la mission du service public de l’audiovisuel qui, dans le respect de son cahier des charges, contribue à la liberté religieuse, en permettant aux personnes dépendantes ou invalides d’exercer leur culte ».

 

Et ceux qui, comme les libres penseurs, n’ont pas le droit à un temps d’antenne sur les médias publics. Sont-ce des citoyens de seconde zone ? Parce qu’ils ne croient pas, ils ne peuvent bénéficier des bontés de la liberté religieuse ?

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle les députés à repousser cette nouvelle atteinte à la laïcité et à la liberté absolue de conscience, qui pour des raisons électorales, utilise la laïcité comme véhicule. La loi de 1905 dans sa lettre et son esprit, a parfaitement fixé les conditions de la séparation des Eglises et de l’Etat.

La Fédération nationale de la Libre Pensée encourage les responsables politiques, élus ou non, à en respecter les dispositions. En cela, ils seront fidèles à la République.

Paris, le 1er 2011.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 11:32

 

Déclaration de 20 secrétaire Fédéraux du PCF:

La terrible crise économique et sociale aggravée par le quinquennat Sarkozy, les guerres, les enjeux écologiques de plus en plus forts confèrent aux échéances nationales de 2012 un caractère exceptionnel.

 

A défaut de déstabiliser un clivage droite gauche qui continue de structurer la vie politique française, le regain d'influence du FN orchestré et instrumentalisé par l'UMP favorise le bipartisme. Cette situation fait porter à gauche des responsabilités d'autant plus lourdes qu'après 2012, la réforme territoriale mise en oeuvre pour 2014 pourrait redéfinir en profondeur le paysage politique.

 

Il y a urgence à recréer l'espoir à gauche en contribuant sans ambigüité aux rassemblements nécessaires pour battre la droite et sa politique insupportable pour les salariés et les familles populaires. La force du mouvement pour la défense des retraites où s'est exprimé massivement le besoin de changement politique, le souffle des mouvements sociaux et démocratiques, de Tunis à Madrid, témoignent de potentialités nouvelles.

 

C'est dans ce contexte national et international en plein bouleversement que, les communistes sont appelés à débattre depuis Janvier de leur offre politique avec le Front de gauche pour ces échéances cruciales. Le conseil national des 8 et 9 Avril a permis de soumettre à la discussion un ensemble d'éléments concrets : Un texte d'orientation politique, les bases d'un Programme populaire partagé, une proposition d'accord pour les législatives, une démarche collective et un Etat des candidatures avancées dans le cadre du Front de Gauche avec Jean-Luc Melenchon et André Chassaigne ou au titre d'une autre démarche avec Emmanuel Dang Tran et André Gerin.

 

L'expression du secrétaire national, son évaluation de la situation l'amenant à proposer que Jean-Luc Melenchon puisse représenter le Front de Gauche à l'élection présidentielle dans le cadre d'un accord global ont été diversement appréciées même si elles ont pu nourrir le débat voire le clarifier.

 

Depuis, les communistes se rencontrent, se réunissent et débattent dans les cellules et sections autour de l'ensemble des éléments soumis à leur décision. Mais nous constatons dans bon nombre de fédérations qu'un malaise persiste et pèse dans le débat des communistes.

 

Nombreux sont celles et ceux qui expriment leur sentiment que le débat ne les concerne pas, qu'il n'y a plus le choix devant une candidature imposée par les médias, présentée comme inévitable et de ce fait le plus souvent défendue à défaut. Cela crée un risque réel de démobilisation des communistes pour la campagne future alors même qu'ils partagent majoritairement une démarche et une ambition pour leur parti et le Front de Gauche.

 

L'urgence est donc à lever deux hypothèques qui pèsent sur les débats :


- Un accord cadre clair et validé avec les partenaires avant la conférence nationale tant sur les législatives que sur les lignes essentielles du programme partagé.

 
- La possibilité pour les communistes de disposer d'un choix clair sur le bulletin de vote avec l'ensemble
des candidatures.

 
Pouvons-nous imaginer qu'à l'approche d'échéances aussi importantes les communistes, bénéficiant des travaux et du choix de la conférence nationale ne puissent pas librement choisir le candidat, quel qu'il soit, porteur de l'identité et de l'ambition de rassemblement dans laquelle ils se reconnaissent ?

 

Pouvons-nous envisager qu'une consultation qui ne laisse pas le choix ou un choix par défaut aux communistes puisse permettre de mobiliser les communistes dans les batailles politiques décisives de 2012 ?

 

S'il ne s'agit pas de présager des débats de la conférence nationale ni de leur résultat, nous demandons à ce que chaque candidat, mais surtout chaque communiste soit respecté dans l'expression de sa souveraineté jusque sur le bulletin de vote.

 

C'est en permettant aux communistes de se prononcer sur un choix clair au terme d'un débat transparent que nous pourrons mobiliser l'ensemble des communistes après la consultation des 16, 17 et 18 Juin.

 

Leur participation sera décisive, pour les élections de 2012 comme dans les batailles politiques et sociales pour faire reculer le pouvoir de droite, construire une alternative et obtenir le changement.

 

Alain BACHE (Landes)
William BURIAS (Cantal)
Alain BOLLA (Var)
Michel CERRUTI (Lot & Garonne)
Cyril CINEUX (Puy de Dôme)
Sylvain DALLA ROSA (Ardennes)
Philippe DENIS (Maine & Loire)
François DIOT (Nièvre)
Aurélien GUILLOT (Mayenne)
Patrick HATZIG (Meurthe & Moselle)
Brahim JLALJI (Charente Maritime)
Christian JUTEL (Eure)
Pierre LACAZE (Haute Garonne)
Cedric LATTUADA (Marne)
Joël LEFEBRE (Allier)
Wilfrid LUNEL (Ille & Vilaine)
Jacky NICOLAS (Meuse)
Hervé POLY (Pas de Calais)
Aymeric SEASSAU (Loire-Atlantique)

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 16:58

 

           Le choix n'est pas entre le coeur et la raison


Direct8

                                                       Par André Chassaigne

Depuis sa création, à la veille des élections européennes de 2009, le Front de Gauche a réalisé des résultats électoraux encourageants, matérialisant ainsi un réel besoin de propositions transformatrices pour la société et d’horizon nouveau pour la gauche. A l’initiative de ce rassemblement, les communistes partagent majoritairement l’idée que le Front de Gauche est un outil qui doit chercher à rassembler largement à gauche.
  

Je pense, pour ma part, qu’il ne doit pas se limiter à une stratégie d’alliance électorale de forces et structures politiques constituées. Il  doit prioritairement viser un enjeu essentiel : être le moyen d’implication populaire dans le débat politique et le lieu d’élaboration collective des contenus de la transformation sociale et  écologique que nous entendons porter.

 

Il faut donc nous tourner davantage vers celles et ceux qui luttent, qui espèrent, qui s’engagent, mais aussi vers celles et ceux qui doutent, qui ne nous  entendent pas, qui ont perdu confiance dans toute perspective d’un changement de société. Nous concrétiserons ainsi une autre pratique politique et redonnerons en quelque sorte « ses lettres de noblesse à la politique ». J’en suis en effet convaincu : le choix de l’implication populaire, associé aux luttes, est déterminant pour matérialiser pas à pas le changement de société que nous envisageons.

   

A la veille des échéances de 2012, les conditions du débat démocratique s’inscrivent toujours plus profondément dans une dérive présidentialiste  de la Vème République, que les communistes ont toujours combattue. La personnalisation à l’extrême rend quasiment inaudible la construction d’autres démarches politiques misant sur l’intelligence  collective, le travail commun, la reprise en main de leur avenir par les citoyens, alors même que cette aspiration à faire autrement trouve aujourd’hui un écho retentissant en Europe, que ce soit en Espagne, au Portugal, en Grèce ou même au Royaume-Uni.

 
Dans ce contexte, même si nous constatons la difficulté de construire une alternative politique novatrice avec le plus grand nombre, elle est cependant prometteuse en terme de contenus transformateurs, alors que la social-démocratie européenne n’en finit pas de payer à la fois son incapacité à répondre aux attentes populaires et son absence de volonté de s’attaquer au système capitaliste. Aussi, dans le même temps, la classe dominante cherche-t’elle, par tous les moyens, avec les forces conservatrices, à maintenir l’ordre  ancien, à rétablir la bonne marche du système capitaliste, comme en Tunisie ou en Egypte.

 
C’est sur cette appréciation du Front de Gauche comme instrument d’une dynamique populaire nouvelle, permettant aux communistes d’apporter leurs  propositions politiques et leurs valeurs à la réflexion et à l’action communes, que je me suis proposé pour accompagner une campagne collective de notre rassemblement à l’élection présidentielle.

 

Je me suis investi dans cette démarche avec mes idées propres sur l’objectif d’une « démocratie active », ou encore sur la nécessaire implication des classes populaires dans la résolution des  enjeux environnementaux de notre siècle. Je continue aussi de penser que nous devons porter une grande ambition collective pour notre peuple, une ambition collective qui se construira dans le  temps, et qui est aussi importante que le fut le programme du Conseil National de la Résistance.

 

Nous avons besoin d'un changement de civilisation, d'un changement fondamental qui s’attaque à la  fois aux problématiques de la production et de la répartition des richesses, à la place des marchés et du travail dans la société, à la conception même de la société avec l’exigence de pousser le  plus loin possible l’émancipation des individus. La présidentielle, bien au-delà de la personnalisation et du seul objectif électoral, sera l'occasion de porter un projet de société qui redonne  de l'espoir à nos compatriotes. C'est aussi cela qui doit guider le Front de gauche.

 
Portant cette conception du Front de Gauche, je n’ai jamais cherché à dissimuler mes convictions communistes, ni à les considérer comme un quelconque atout ou inconvénient dans les rencontres auxquelles on m’a invité ces derniers mois. Les multiples initiatives auxquelles j’ai été associé m’ont permis de confirmer un sentiment : il  n’y pas de bons ou de mauvais communistes. Les convictions des uns et des autres n’ont rien à voir avec les raccourcis et interprétations qui peuvent être faites régulièrement par la presse,  voire au sein même de notre maison commune. Il y a partout des communistes qui cherchent la voie la plus féconde pour porter la transformation sociale.

 

Ils doivent toutes et tous avoir leur  place, et la possibilité de s’inscrire pleinement dans le débat d’idées au sein de notre organisation, comme dans le rassemblement du Front de Gauche. Nous ne pouvons pas prétendre rassembler  au-delà de nos rangs et ne pas être capable de nous rassembler nous-mêmes.

 
Le débat qui se poursuivra à la Conférence nationale du Parti Communiste Français ouvre de réelles interrogations, non pas seulement sur la  question rétrécie de la candidature, mais plus salutairement sur la conception et la vocation du Front de Gauche à plus long terme. Je m’en félicite.

 

Je pense que nous devons profiter de ce débat pour pousser plus loin notre réflexion sur l’essence même du Front de Gauche, sur ce qu’il doit être, sur la place et le rôle de notre parti dans sa dynamique. De mon point de vue, c'est un  rassemblement qui doit s'élargir massivement aux syndicalistes, aux associatifs, aux citoyens engagés, aux jeunes qui aspirent à d’autres perspectives. Il faut donc s'adresser à eux, non pas en cherchant à les transformer en supporter d’un homme providentiel ou d’une personnalité, quelles que soient ses qualités, mais bien pour les inviter à prendre leur place à nos côtés et à devenir  acteurs de leur avenir.

Pour cela, le Front de Gauche doit se situer au cœur de la gauche. Il doit parler à tout le peuple de gauche pour faire monter dans les luttes et au sein des  consciences l’exigence incontournable de contenus transformateurs et la possibilité de les mettre en oeuvre.

Enfin, il doit veiller à ce que la diversité de notre rassemblement existe et soit visible, que la parole soit collective et que chacun soit  respecté. Ce sont ces idées qui doivent être au coeur de la campagne du Front de gauche. L'important est qu'elles soient portées dans cette campagne. L’essentiel n’est donc pas la candidature en elle-même, mais, dans le cadre de cette candidature, l’orientation que nous pourrons donner au Front de Gauche.

Le choix du candidat n’est donc pas une affaire de cœur ou d’opportunité politicienne. Il est bien au contraire un acte de raison et d’orientation politique.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 11:55

 

Pour une alternative avec toute

l'originalité des propositions

du PCF et du Front de gauche

 

Une campagne des communistes et du Front de gauche pour quelle ambition et quels contenus ?

 

Les luttes et les élections présidentielles et législatives s’inscrivent dans un contexte inédit. Celui d’une formidable crise économique, sociale, politique, culturelle, de société et de civilisation. Mais toutes les politiques menées depuis 30 ans visant  à « sauver le système », au lieu de chercher à le dépasser, ont conduit à l'aggravation formidable de cette crise systémique avec le tournant de 2008-2011. Pourtant, de cette réalité, du neuf peut sortir pour les peuples. Le Parti communiste a, avec d’autres, une responsabilité déterminante par son analyse, son projet original, son action et sa démarche de rassemblement pour contribuer à sortir de  la crise, à maitriser les marchés, à dépasser le capitalisme.

 

Des atouts existent. Les révolutions conservatrices menées par les droites et l’extrême droite dans le monde prévalent mais on assiste aussi à des résistances et des expériences voient le jour (retraite, référendum sur le TCE, marche des précaires à Lisbonne, mobilisations de type nouveau en Espagne, révolutions dans le monde arabe et latino-américain…). Elles réactualisent  les questions d'une transformation radicale et du rôle des forces qui y contribuent.

 

Dans cette période, que voulons-nous pour notre peuple, notre pays, l’Europe et le monde ?

 

La lancinante  question  des moyens pour répondre aux urgences sociales, nous l'avons  affrontée durant la campagne des cantonales. Elle se pose encore plus fortement pour les élections nationales de 2012. La contestation est plus indispensable que jamais. Mais plus encore qu'hier n’avons-nous pas à développer, de façon originale à gauche, un débat sur le choix de société ?

 

Une société où économie, social, culture, écologie, santé, éducation,…sont tournés vers l’émancipation de chacun, de tous et maîtrisés par tous. Le champ du rassemblement est considérable: l’ensemble du salariat, des plus précaires aux plus qualifiés exploités, toutes générations confondues, et tous les autres dominés, femmes, jeunes, personnes âgées, populations issues de l’immigration !

 

Quel type de campagnes  et quel but proposons-nous ?

 

Le but de notre campagne pour la présidentielle, c’est la progression  de nos idées alternatives et  son impact sur la gauche, et pour la suite,  bien au-delà d'une amélioration limitée du pourcentage électoral. Une répartition des richesses et un étatisme correcteur du marché n’ont pas suffi hier. Ils  sont inefficaces aujourd'hui si l’on ne s’attaque pas à la façon de produire les richesses et au crédit. C’est pourtant le cœur du projet de Jean-Luc Mélenchon et de ce qu’il retient du programme partagé, outre l’agitation populiste. C’est une différence majeure entre nous, avec  aussi  le suivisme de l’OTAN en Libye, le nucléaire, l’Europe, le rôle de la monnaie et des banques…

 

La confrontation des idées au sein du Front de Gauche fait émerger divergences et convergences. La pratique actuelle de ne vouloir retenir que les convergences affaiblit le programme et le rassemblement en gommant la richesse des avis alternatifs: faisons le pari de l’intelligence de l’intervention populaire pour choisir entre les meilleurs arguments. Les expériences en Allemagne (Die Linke) comme en Espagne (Izquierda Unida) parce qu’elles ont  absorbé  le courant communiste  dans un rassemblement intégrateur, en s’accordant sur un minimum, n’ont-elles pas conduit au final à l'effacement des partis communistes et au renforcement de la droite et des sociaux libéraux ?

 

Ces contradictions sur le fond  comme sur la forme du rassemblement  concernent le Front de gauche comme l’ensemble de la gauche. Elles supposent, pour être surmontées, l’intervention des luttes, le refus de toutes formes de ralliement, la main tendue à toute la gauche dans le débat critique. Tout cela doit se traduire dans la campagne sous peine de se couper de l’électorat de gauche dans son ensemble.

 

Quelles luttes pour parvenir à dépasser ces contradictions et faire vivre notre démarche ?

 

La campagne « contre la vie chère », à condition d'être impulsée et suivie dans la durée pour ne pas être un leurre, peut contribuer à cela. En la déclinant sur l’exigence d’augmenter les salaires, les retraites et les  pensions, d’accéder au logement de qualité pour tous, à un système de protection sociale régénéré, à un bon emploi et une bonne formation pour chacun-e,  avec les moyens du crédit (Fonds régionaux, Pôle public, BCE, FMI) et la conquête de pouvoirs nouveaux, cette campagne participera à des avancées immédiates et aux prises de conscience d’autres possibles. Par exemple, une réorientation profonde de la construction européenne avec, notamment, la création monétaire par la BCE pour financer les services publics, via un Fonds de développement social européen.

 

N’est ce pas, d’ailleurs, l’engagement des communistes lors de leur dernier congrès de mettre en œuvre une démarche de fronts de luttes, d’idées et d’actions  et non un cartel de la gauche de la gauche ? Ne sommes nous pas, là, face à une opposition entre deux conceptions du front de gauche ? Et non pas entre deux personnalités.

 

La candidature d’André Chassaigne est porteuse de cette visée rassembleuse, avec ce contenu et une nouvelle pratique politique. Elle permet ce débat.

 

Elle doit pouvoir être  choisie par les communistes avec un  bulletin de vote sur toutes les candidatures et non bloqué sur une seule, ce qui reviendrait à un plébiscite. La démocratie l’impose.

 

Tous ces enjeux ne disparaîtront  pas en 2012.

 

Ils devront être évalués lors de notre prochain congrès. Il s'agira de porter une visée et une démarche politique pour un PCF renforcé, démocratique, rassemblé,  utile au rassemblement le plus large et aux luttes. Donc enfin transformé !

 

Jean-Jacques BLANC, Frédéric BOCCARA, Paul BOCCARA, Alain BOLLA, Stéphane BONNERY, Gisèle CAILLOUX, Jean-Louis CAILLOUX, Yves DIMICOLI, Thierry DOULAUD, Denis DURAND, Jean-Marc DURAND, Marie-Thérèse EYCHART, Pierre GARZON, Jean-Louis GIRAUDOU, Anne LAFAURIE, Michèle LEFLON,   Jean MAGNIADAS, Nicolas MARCHAND, Catherine MARTIN, Catherine MILLS, Alain MORIN, Marine ROUSSILLON, Marcel ZAIDNER


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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 00:50

 

Voilà où nous conduisent leurs dogmes !

 

 

Voilà, selon La Canaille Le rouge les rumeurs qui circulent à New York et qui comparent le système européen au système Madoff. 

C'est Irwin Stelzer chercheur du Hudson Institute, un think tank particulièrement marqué à droite aux USA qui a rédigé une partie de cet article pour le journal Wall Street. Article paru le 9 mai 2011.

 

***************

 

Cela fait un an que la nomenklatura de la zone euro a conçu un plan pour tirer la Grèce d’un problème de liquidités et la ramener vers une fiscalité soutenable par le libéralisme. Depuis lors, la situation fiscale de la Grèce s’est détériorée, l’économie est entrée en récession, et il est certain que l’équipe envoyée pour vérifier les progrès de la Grèce aura du mal à trouver les mots pour traduire la réalité de l’échec du pays à atteindre ses objectifs de réduction des déficits.

 

Les pays de la zone euro administrent le même remède au Portugal. Le  patient à peu de chances de guérir.

 

En échange de la promesse d’une réduction des déficits de 9,1% à 3% du PIB d’ici à 2013 - en un an de moins que la Grèce et l’Irlande - le Portugal obtiendra un prêt de 26 milliards d’euros (37 milliards de dollars) du Fond Monétaire International à un taux d’intérêt de 3,25% et un prêt européen de 52 milliards d’euros à un taux qui sera annoncé à la réunion des ministres des finances de l’UE les 16 et 17 Mai, où le train de mesures sera formellement approuvée. A moins, bien sûr, que la Finlande n’oppose son veto car refusant de puiser dans les 440 milliards d’euros du Mécanisme de Stabilisation Financière Européen.

 

La dette élevée du Portugal sera soignée si on prête plus d’argent au Portugal. Le nouveau prêt de 78 milliards fera monter la dette publique du pays à 120% du PIB. Le Portugal emprunte l’argent pour payer ses créanciers. Une fois sorti de cette crise de liquidités, il sera capable d’emprunter sur les marchés internationaux pour rembourser les prêts reçus du FMI et de ses partenaires européens, prêts utilisés pour rembourser d’autres prêts, contractés avec de l’argent emprunté à des investisseurs privés.

 

(On voit aussitôt à qui profite le crime et qui s'enrichit de la dette et de la volonté des Etats européens à la réduire à tout prix !)

 

Deux autres questions sont soulevées par l’accord.

 

La première est celle de savoir comment on peut stimuler la croissance avec un train de mesure qui inclut :


-la réduction des pensions supérieures à 1500 euros par mois

-une limitation des allocations chômage à 1048 euros par mois pour 18 mois au lieu des trois années actuelles

-des coupes dans la couvertue santé

-un gel des salaires du secteur public

-une augmentation de droits d’acises

 

Avec de telles mesures, il sera impossible de ramener le déficit budgétaire de 9,1% du PIB à 3% en 2013 dans un pays sur le point de passer d’une croissance proche de zéro à un déclin significatif.

 

Le système éducatif du Portugal est parmi les pires d’Europe, ses travailleurs sont largement sous-qualifiés, son marché du travail est rigide. Son économie n’est pas compétitive face à l’Europe Centrale, encore moins  face à la Chine et aux autres pays asiatiques. Cela explique pourquoi la croissance du Portugal a été seulement de 1% par en en moyenne durant la dernière décennie, et le taux de chômage supérieur à 11%.


Les mesures adoptées pour réaliser ce que Paul Thomsen, chef de la mission du FMI au Portugal, appelle «  un rythme d’ajustement décidé et ambitieux quels que soient les critères retenus » causera une contraction de plus de 2% de l’activité sur deux ans. C’est ce que prévoit le Ministre des Finances Portugais Fernando Teixeira dos Santos, en remplacement des 0,9% et 0,3% de croissance qu’il avait annoncés, avant l’approbation provisoire du sauvetage.

 

Que l’activité recule tandis que le pays croule sous la dette indique qu’une restructuration est probable dans le futur du Portugal. C’est ce que les marchés ont commencé à réaliser : quand l’accord a été annoncé les obligations d’Etat Portugaises sont montées de 16 points de base et ont atteint 9,68%, soit 6,52 points de plus que les obligations d’Etat allemandes.

 

La seconde question, le plan de sauvetage prévoit qu’environ 15% seront utilisés pour soutenir les banques sous-capitalisées du pays. Les banques dans la tourmente seront recapitalisées avec l’argent de l’Etat, si elles échouent à lever assez de fonds sur le marché pour leurs fonds propres de première catégorie - la mesure de la solidité d’une banque - à 9% cette année et 10% d’ici la fin de 2012. Le gouvernement émettra alors jusqu’à 35 milliards d’euros d’obligations couvertes par l’Etat si, comme on peut s’y attendre, le secteur privé ne voit pas l’investissement dans les banques portugaises comme l’opportunité juteuse à saisir à tout prix.

 

On ne nous explique pas pourquoi la garantie par un gouvernement d’une économie surendettée et en recul encouragerait-elle les investisseurs à fournir des liquidités à des banques qui vivent sous perfusion de la Banque Centrale Européenne. Le gouvernement sortant comme le parti d’opposition se sont, d’après la rumeur, mis d’accord là-dessus.

 

Compréhensible, vue la situation dans laquelle se trouve le Portugal, et la tendance des politiciens à « shooter la canette un peu plus loin sur la route », pour reprendre l’expression favorite du Président Barack Obama quand il s’agit de discréditer ses opposants, sans se rendre compte qu’il est le chef des shooteurs de canettes d’Amérique.

 

Mais il semble que ce soit un tour de force pour le Premier Ministre José Socrates, candidat à sa propre réélection le 5 Juin, de glousser que le plan de sauvetage « est un succès ». Il semble à sa place dans le monde de la zone euro, allergique à la réalité. La Ministre des Finances Française, Christine Lagarde, affirme que la restructuration de la dette d’un quelconque pays de la zone euro n’est même pas au programme. Jean-Claude Juncker, du Luxembourg, président de l’Euro groupe, est d’accord, bien qu’il soit ouvert à « des ajustement ultérieurs » dans le langage employé concernant le sauvetage grec.

 

Mieux vaut ça qu’une restructuration de la dette grecque élaborée par les fonctionnaires allemands et grecs, ou qu’un abandon de l’euro pour la bonne vieille drachme, comme le prédisait la rumeur à la fin de la semaine dernière. Parce que s’il y a restructuration ou sortie de l’euro du côté de la Grèce, le Portugal ne risque-t-il pas de suivre?


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