Ceux qui ne l'ont pas condamné seront complices.
Souhaitons simplement que ce n'est pas que pour se sortir d'une situation inextricable au plan intérieur que celui qui vient allégrement de se passer de toute légitimité institutionnelle décide aujourd'hui d'engager notre pays dans une dramatique aventure aux retombées possibles jusque sur le territoire national que la constitution lui ordonne de préserver.
Il devra, avec son gouvernement et son premier cercle interéssé, rendre compte de toutes les victimes "collatérales" en Libye comme en France.
Souhaitons qu'il n'ait pas eu le machiavélisme d'escompter ces conséquences pour légitimer ensuite des solutions lui permettant d'échapper au verdict populaire ou tenter de corseter le débat au nom de la situation.
L'état de crise ou de guerre voulu par lui serait trop facile pour que décrété par lui, il lui permette de mettre les libertés démocratiques entre parenthèse à l'image de Napoléon III cherchant à titiller Bismarck pour éviter la crise qui le chasserait du pouvoir.
En attendant la France est en première ligne d'une agression qui cherche à chasser son Kadhafi d'ami comme les USA on éliminé leurs anciens agents au Panama ou en Irak.
Pourquoi accueillir avec faste et proposer il y a encore moins d'un an armes et centrales nucléaires celui qu'il annonce vouloir renverser ?
Pourquoi faire semblant de le combattre aujourd'hui si ce n'est pour déplacer le champ de bataille idéologique là ou le paon risque moins de se voir brûler la roue.
Ceux de la bassecour qui caquettent à ses côtés sont aussi responsables. Quant au courage de ceux qui se pelotonnent en silence dans le nichoir, ils sont méprisables.
La non saisine du parlement et des outils constitutionnels traduit un retour aux pratiques de l'union sacrée par tous ceux qui se taisent.
Très modestement, mais indigné et appelant à partager et faire connaître la houle montante du refus de cette sinistre aventure,
Nous ne nous tairons pas!